TV

A-310 agressé: les-dessous d'une tentative de piraterie de l'air qui a tourné court

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F-15 US agressant un A-310 de Mahan Air et l'un des passagers ayant subi le choc à l'intérieur de l'avion de ligne iranien. ©Mashregh News

72 heures après la tentative américaine de faire abattre par DCA syrienne interposée, un avion de ligne A-310 iranien, de nouveaux détails fuitent sur cet acte terroriste : Mis à part la tentative de leurrer la DCA syrienne, celle de provoquer des tirs amis sur l'appareil de ligne iranien avec plus de 60 passagers civils à bord, ce qui aurait dû, espéraient des psychopathes au pouvoir à Washington, provoquer la brouille Iran-Syrie, et remettre en cause le pacte militaire stratégique que Damas vient de signer avec Téhéran, les USA ont cherché aussi à contrer un rapide changement de paradigme somme toute fort effrayant, qu'il le veuille ou pas, est sur le point de se produire en Syrie.

Depuis 2015, date à laquelle la Russie a décidé d'anéantir le terrorisme dans les rues de Damas, au lieu d'avoir à l'enrayer dans les quartiers de Moscou, l'Amérique et partant son poulain sioniste ont nourri l'espoir qu'avec les « Popov » on finirait d'une manière ou d'une autre par composer. Certes, le projet Daech a échoué mais le Kremlin n'irait pas renoncer totalement à cet attrayant tentative de rester au Levant, en mode de coexistence gagnant-gagnant avec les USA. L'affaire d'Idlib et la trêve assommante de Poutine avec Erdogan, acolyte sans vergogne de l'axe US/OTAN, alors même que la libération de cette province en mars n'aurait été que l'affaire de quelques jours, a prouvé pour le reste qu'ils n'avaient peut- être pas totalement tort. Ce fut ainsi que le S-300 et le S-400 n'ont jamais tonné même quand Israël s'est mis à se moquer d'eux et que ce dernier s'est livré à des milliers de frappes qui, pour être militairement insignifiants, ont ôté à la Syrie le contrôle de son ciel.

Et bien si les pirates de l'air US s'acharnent désormais et éhontément sur les avions de ligne iraniens dans le ciel syrien, et qu'ils le revendiquent d'ailleurs haut et fort, c'est qu'avec l'Iran en particulier et avec lui l'axe de la Résistance en général, il n'est plus possible de composer et que la Syrie, grâce à ce « bloc intransigeant » est en passe de devenir « maître » de son propre ciel mais aussi de tous ces « chemins de détours » que l'entité sioniste et partant les USA se sont creusés dans les cieux voisins, celui du Liban, celui de la Jordanie et celui de l'Irak entre autres. 

Lire aussi: A-310 intercepté: l'Iran a le droit de riposter

La sonnette d'alarme a été tirée le 21 juillet quand Khordad-3 a contré une importante vague de missiles de croisière israéliens tirés vers l'aéroport de Damas, où sont déployés les éléments de Bavar-373. L'interception et la destruction de missiles israéliens et pas des moindres (hypersoniques?) ont eu lieu dans le ciel du Golan occupé et la portée des missiles antimissile Sayyad a tout bonnement ahuri les Sionistes qui, retranchés dans leur QG à Majdal Shams, ont cru un moment que « les engins allaient atteindre le nord d'Israël ». Et ce ne fut encore que Khordad-3 !

 Le Bavar-373, lui, s'avérerait encore plus étonnant si comme le promet le pacte militaire Iran-Syrie, il venait à couvrir le ciel de l'Est syrien. D'où cette terreur qui a poussé les Yankees à envoyer, deux jours après le raid raté du 21 juillet d'Israël, « chasser » un avion de ligne Mahan qui selon des sources bien informés aurait été non pas au-dessus d'al-Tanf mais dans le ciel du Liban. Mais c'était sans compter avec les radars iraniens et leurs capacités de contre-attaques. Selon des sources syriennes, le pilote de Mahan iranien, en procédant héroïquement à une manœuvre d'urgence, a totalement pris de court et brouillé les deux F-15 et si il a fait cette réaction si promptement et si opportunément, c'est en partie grâce aux données des radars iraniens déjà sur place qui viennent de remplacer ceux de la DCA syrienne à l'est de la Syrie! 

Lire aussi: Pourquoi les USA ont cherché à abattre un A-310 iranien?

Pour le site d’actualité et analytique d’al-Waght, un Bavar-373 à planter à Deir ez-Zor, soit à l'intersection de la Syrie, de l'Irak et de la Jordanie, cela signifie une remise en cause de facto de la "zone grise illégale" que les USA se sont taillée sur mesure et autour d'al-Tanf et ce, sur un périmètre de 55 kilomètres. Et comment? 

« Le déploiement d'une DCA iranienne, dont les capacités sont totalement inconnues à Israël et aux Américains (Il est vrai que la Turquie n'a pas pu jusqu'ici le pirater comme il l'a fait avec les S-400 russe!) n'hésiterait pas à tirer sur la chasse sioniste voire américaine et mettre fin aux agissements d’Israël dans la mesure où  le système radar de longue portée de Bavar-373 lui permet d’avoir une parfaite couverture des agissements de l’armée israélienne dans le ciel syrien, surtout que sa portée d'interception est de 200 km et celle de son action de 260 km et qu'il est capable d'identifier 300 cibles et d'en intercepter 60 de façon simultanée. Cela veut dire que les missiles tirés par Bavar-373 sont en mesure de repousser les missiles de croisière et les avions de chasse israéliens non seulement dans le ciel syrien mais aussi dans le ciel libanais, jordanien voire "israélien"! Et puis il y a le radar de cette DCA, susceptible de transmettra ses données non seulement à l'état-majeur de l'armée syrienne mais aussi au Hezbollah et à Gaza. Il va sans dite que les régions frontalières entre la Syrie et l’Irak ainsi que la localité de Deir ez-Zor où se trouvent les combattants des Hachd al-Chaabi en bénéficieront aussi .

Lire aussi: Airbus iranien agressé, autre face du terrorisme US (Débat)

Mais il y a plus : Le Bavar 373 tout comme d'autres éléments de la DCA made in Iran ne seraient se connecter à la DCA syrienne sans le feu vert russe, ce qui marque donc et de facto la fin de l'accord aérien Moscou et Tel-Aviv, celle de la confiance des Popov envers les Yankee et un virage anti israélien de Moscou. D'où ces menaces folles de Tel-Aviv rapportées samedi par Avia.pro comme quoi ''IDF irai aussi frapper les positions de l'armée russe, si la DCA iranienne se déployait en Syrie". Au fait ces menaces sont celle d'une Amérique qui se trouve, un peu de manière surprise, devant un élément parfaitement non contrôlable à savoir l’émergence d'une puissance nouvelle, la Résistance, qui est en train de rebattre les cartes au Levant, de déverrouiller cette dynamique de propension vers l'Est contre quoi se bat désespéramment un Empire finissant. Chercher à abattre un avion de ligne iranien c'est pousser les bouchons trop loin, c'est déplacer le conflit de la "zone grise" vers la  "zone rouge"...la base US à al-Tanf comme la totalité d'Israël s'y trouve...

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV