Des officiers et réservistes de l’armée israélienne ont reproché au chef d’État-major, le général Aviv Kochavi, d’« avoir évoqué des faiblesses de l’armée » israélienne. Une attitude qui, selon eux, pourrait aboutir à une catastrophe pour Tel-Aviv dans les guerres futures.
Selon l’agence de presse Tasnim News, les militaires israéliens ont ainsi exprimé leur inquiétude liée aux déclarations du général Aviv Kochavi qui, dans un document confidentiel révélé par la chaîne 12 de la télévision israélienne, a affirmé que « les forces de réserve de l’armée ne sont absolument pas prêtes pour une nouvelle guerre ».
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Dans ce rapport confidentiel, Kochavi a ajouté que l’armée israélienne ne pourrait remporter aucune guerre à l’avenir, à moins de disposer d’un nombre suffisant de réservistes formés. À travers ces déclarations, Kochavi a également évoqué l’importance des entraînements militaires de haute qualité et d’autres formes d’appui aux officiers de réserve.
Par ailleurs, l'ex-ministre des Affaires militaires du régime israélien, Moshe Yaalon, a lui aussi vigoureusement critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lui reprochant de « gérer Israël comme un chef de groupe mafieux ».
Interviewé par le journal israélien Maariv, Moshe Yaalon a affirmé que la société israélienne souffrait d’une crise de leadership. « La société israélienne n’a plus confiance en ses dirigeants et responsables politiques et c’est un grand danger », a-t-il ajouté.
Yaalon a demandé la démission de Netanyahu qu’il a accusé d’incompétence dans la gestion de la crise du coronavirus. Selon l’ancien ministre des Affaires militaires israélien, Benjamin Netanyahu est responsable de la crise économique, avec en toile de fond trois tours d’élections consécutives qui ont coûté au moins 10 milliards de shekels au régime.
Au cas où il y aurait un 4e tour d’élections, Netanyahu ne pourra plus devenir Premier ministre, parce qu’il a apporté le chaos et une crise économique sans précédent pour Israël, a également ajouté Moshe Yaalon.
Ces nouvelles tombent alors que la chaîne 7 de la télévision israélienne fait part de l’augmentation significative des opérations anti-israéliennes en Cisjordanie, malgré les restrictions établies à cause de la contagion du coronavirus.
« Malgré les mesures prises par l’armée et les services de sécurité et les restrictions établies en raison de la propagation de la Covid-19, la 1re moitié de 2020 était marquée par une intensification considérable des opérations anti-israéliennes en Cisjordanie », reconnaît la télévision israélienne.
Pendant les six premiers mois de l’année, 154 sionistes ont été pris pour cible dont la plupart étaient des militaires, précisent les chiffres officiels, ajoutant que la plupart des blessés se trouvaient dans un état grave. Le rapport indique six cas de percussion avec des véhicules appartenant à des Palestiniens et où 15 Israéliens, dont 13 militaires ont été blessés.
Une autre information fait part de la grève des infirmiers israéliens dans les territoires occupés.
Les hôpitaux et cliniques de santé israéliens offriront désormais des services réduits, avec des exceptions pour les cas urgents et dans le contexte de la crise du coronavirus.
Selon Times of Israël, les infirmiers israéliens se sont mis en grève lundi dès 7 heures du matin en raison du manque de personnel qui, disent-ils, rend impossible le bon déroulement de leur travail après l’échec de pourparlers de la dernière chance avec le Trésor pour empêcher le mouvement social.