Au moins 207 personnes ont été tuées en avril 2019 dans une série d’attentats contre quatre hôtels de luxe et trois églises du Sri Lanka. Cette vaste attaque terroristes visait surtout à ralentir les projets d'investissement chinois dans le golfe du Bengale, ce qui a conduit les analystes à y voir la main Israël/US. La question : le pacte stratégique que l'Iran s'apprête à signer avec la Chine et qu'Israël prétend vouloir stopper à tout prix, poussera -t-il ce dernier à commettre des actes anti-chinois?
Faisant référence aux avantages qu’apportera l’accord stratégique Iran-Chine pour la partie iranienne, un journal israélien a écrit dans son éditorial que Tel-Aviv devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher la finalisation de cet accord. Le journal israélien The Jerusalem Post a évoqué un éventuel accord de 25 ans entre l'Iran et la Chine et a écrit que le cabinet israélien suivait les développements de l'accord en question avec une grande inquiétude.
The Jerusalem Post a écrit dans l'article:
«En ce qui concerne la menace iranienne contre Israël, Netanyahu n'est pas connu pour être timide à propos. Netanyahu s'est adressé à la Chambre des représentants et au Sénat en 2015, même s'il savait bien que cela mettrait en colère le président de l'époque, Barack Obama, parce qu'il pensait qu'il était si urgent et essentiel pour les États-Unis de ne pas conclure un accord qui ne ferait que reporter - et non contrecarrer- les mesures de l'Iran pour accéder à une arme nucléaire. »
« Par conséquent, il est, renchérit le journaliste israélien, difficile de comprendre le silence d'Israël sur la question de savoir que l'embargo sur les armes, imposé par le Conseil de sécurité de l'ONU à Téhéran, qui est décrit dans cet accord, prendra fin en octobre prochain. C’est que Netanyahu et Danny Danon, le représentant d'Israël auprès des Nations unies, se sont prononcés en faveur des tentatives américaines pour renouveler l'embargo sur les armes à l'Iran ».
« Un récent rapport du Pentagone montre que la Chine et la Russie cherchent à vendre des hélicoptères d'attaque, des avions de chasse, des chars et d'autres équipements militaires à l'Iran après la fin de l'embargo sur les armes de l'ONU en octobre », selon l’analyse du journal israélien.
Concernant les relations étroites Pékin-Téhéran, The Jerusalem Post indique :
« La Chine, qui entretient des relations étroites avec l'Iran, prévoit d'aller encore plus loin, les deux pays travaillant sur un accord économique et sécuritaire de 25 ans de plusieurs milliards de dollars et voilà ce qu’a annoncé The New York Times. L'accord proposé conduirait à une relation militaire plus étroite entre Téhéran et Pékin, y compris des exercices militaires conjoints, la recherche et le développement d'armes et les échanges du renseignement. »
L’éditorialiste fait allusion au nouveau souci des autorités de Tel-Aviv sur les afflux de l’argent chinois sur le marché iranien en indiquant que « l'accord entre l'Iran et la Chine n'a pas encore été signé, mais le cabinet doit suivre ces développements avec une profonde inquiétude ». « Toutes les nouvelles ressources financières auxquelles accéderont dorénavant les forces armées iraniennes pourraient être utilisées contre Israël. À titre d’exemple, l'injection massive de yuan dans les banques, les infrastructures et les projets de communication iraniens poussera le “régime iranien” à dépenser encore plus pour le compte de ses alliés ».
Le journaliste israélien accuse implicitement Pékin de laxisme vis-à-vis de ce qu’il appelle la « menace iranienne » et prétend par la suite :
« La Chine est indifférente face à la menace iranienne contre Israël. Mais Israël prend ces menaces très au sérieux. Peut-on contraindre la Chine à s'aligner sur Israël? »
le journaliste conseille aux responsables israéliens de faire de toutes leurs possibilités pour faire comprendre à la Chine le danger de la coopération étroite avec l’Iran, ainsi que de franchir le pas vers l’élargissement de la coopération avec Pékin : « Israël doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour le faire comprendre à la Chine. De solides relations économiques avec Pékin ont souvent été bonnes pour Israël. Bien qu'il y ait eu parfois des tensions avec les États-Unis dans certaines régions, il n'y a aucune raison pour empêcher Israël d'essayer de se sécuriser. »
« Netanyahu a parlé à plusieurs reprises de son rôle dans l'amélioration des relations d'Israël avec des pays asiatiques tels que la Chine. Il doit donc rappeler aux Chinois que la sécurité d'Israël passe avant toute autre chose. Il est temps de tirer profit de ces relations pour la sécurité d'Israël. Tant que la Chine a des échanges avec l'Iran, Israël doit réviser ses relations commerciales avec la Chine. Il se peut même qu'Israël soit contraint de contraindre les Chinois à mieux comprendre les inquiétudes israélienne»!