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Quatre explosions suivies de méga-incendies en l'espace d'une semaine: la vengeance iranienne?

Une usine de produits chimiques part en fumée en Géorgie, 16 juillet 2020/Stormtracker 2HD

Quatre explosions en l’espace de moins d’une semaine et dont l’intensité s’amplifie par palier provoquant des incendies non maîtrisables : À peine quelques heures après que l’US Navy a annoncé avoir réussi à éteindre les flammes à bord de l’un de ses plus puissants navires amphibies expéditionnaires, l'USS Bonhomme Richard, et ce, non pas à l’aide des moyens classiques que sont entre autres des avions d’extinction de feu, mais à la faveur de plus de 1500 seaux d’eau déversés à partir des hélicoptères de combat sur le quai du bâtiment, trois autres explosions se sont produites à intervalle et presque dans la même zone géographique à savoir le flanc Ouest, et ce, dans de mystérieuses conditions qu’aucun américain ne risque de découvrir de si tôt tant est opaque l’enquête fédérale en cours : jeudi, un incendie s’est déclaré dans une centrale électrique à Whitfield (Indiana) avec en toile de fond de méga-transformateurs partis en fumée en l’espace de quelques heures bien que les autorités n’aient communiqué aucune perte ou dégât significatif !

Le même jour, une autre explosion a secoué l'aciérie d'ArcelorMittal à Burns Harbour, toujours dans l'Indiana, provoquant un feu géant que les officiels, visiblement pris de court, ont dit ne pas avoir été mortel. La dernière explosion en série, encore plus intense, selon des sources fédérales souhaitant garder l’anonymat, a eu lieu, ce samedi 18 juillet, en plein cœur d’une usine de produits chimiques, en Géorgie, située sur la côte de l’Atlantique. L'incendie dans la centrale électrique à Wheatfield, dans l’État de l’Indiana, a visé la centrale électrique de Schahfer dont une partie avait été évacuée en raison des vastes dégâts qu’a subis le bâtiment.

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Celui de ce matin vise une usine de produits chimiques à College Park. Les flammes se sont déclenchées, vendredi 17 juillet, dans l’après-midi, causant un énorme panache de fumée au-dessus de l'aéroport international Hartsfield-Jackson et le bâtiment a été évacué.  

Les autorités US ne parlent que d'enquêtes en cours laissant croire à un concours de circonstances, mais s’agit-il de simples incidents ?

L’enquête risque d’être bien longue : quelque six avions de combats américains et pas des moindres se sont écrasé ces dernières semaines presque dans la même zone géographique, au nombre desquels figurent même des avions de cinquième génération que sont les F-22 et les F-35. Un front de guerre anti-US vient-il de s’ouvrir aux États-Unis qui absorbés par l'idée de mettre le feu à travers le monde, le golfe Persique et la mer de Chine, n’a pas vu venir le "danger" ? Il faut bien croire que les USA l'ont cherché.

Selon d’anciens responsables ayant travaillé pour les services secrets américains et que cite Yahoo News dans un récent rapport, Donald Trump a donné beaucoup de liberté à la CIA pour mettre en place des opérations de Cyber-espionnage, sans restriction. Plusieurs grandes cyber-attaques auraient d’ailleurs été menées contre des adversaires géopolitiques, comme l’Iran ou la Russie sur l’ordre d’une administration Trump « qui n’a vraisemblablement pas le même raisonnement que les précédents gouvernements qui se concentraient sur un objectif ou un résultat spécifique de politique étrangère, comme par exemple empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire ». L'autorisation présidentielle a permis à « la CIA d’être très agressive et de mener un cyber-combat face à l’Iran et à la Russie ».

Alors la série d’explosions et d’incendies, une riposte en bonne et due forme signée Russie ou Iran ?

« Ce qui vient d’avoir lieu aux États-Unis pourrait bien ne pas être totalement le fruit du hasard et on sait que les Russes sont parfaitement capables de riposter à des cyberattaques d’ampleur. Ce que l’on sait moins, c’est que l’Iran en est bien capable. Ces derniers jours certains milieux aux États-Unis évoquent de possibles ciblages à l’EMP contre l’USS Bonhomme Richard, ciblage qui aurait provoqué une explosion puis un incendie. Les incidents qui viennent de suivre renforcent cette hypothèse, à quoi on pourrait ajouter la série de crashs d’avions américains, étrangement produits dans la même zone géographique. En 2019, le CGRI a annoncé avoir la capacité de rendre totalement inaptes des cyberattaques visant ses systèmes de DCA et les Iraniens ont parlé de "Spehr 110", un dispositif anti-EMP (arme à l'impulsion électromagnétique), estime un analyste de la question à PressTv.

"Sepehr 110 a été dévoilé peu de temps après la destruction du drone américain Global Hawk dans le ciel iranien et à l’époque le commandant en chef du CGRI a évoqué les capacités iraniens à contre l’écoute, le piratage, le leurre et le brouillage et les ciblages EMP. Il se peut qu’un ciblage EMP ait lieu à la fois à San Diego et sur d’autres sites américains. Après tout une aciérie, une centrale électrique et une usine constituent des cibles favorites de ce genre d’attaque à bombe électromagnétique. Mais si cette hypothèse est vraie, d’où pourraient bien avoir été lancés ces ciblages EMP ?, s'interroge l'analyste qui ajoute : 

 "C’est la grande question que les USA devront se poser. Si l’Iran a réussi a faire une telle percée dans le pré-carré US, alors les Américains seraient dans une situation peu enviable. On pense au Mexique et évidemment au Venezuela ou même à Cuba, soit des pays tournés vers l’Est et largement affectés par les politiques  US et se sentent bien proches de l’Iran et dont un, le Venezuela a même poussé à fond ses liens économiques et militaires avec l’Iran. Les Iraniens auraient-t-il transmis la technologique de guerre électromagnétique aux pays anti-Us aux Caraïbes ? Possible. C’est possible également que les attaques soient de nature cyber. Mais il existe une autre hypothèse encore plus dangereuse pour les Américains. Et si les Iraniens avaient réussi à infiltrer l’US Army et exploiter la colère de ceux des militaires US qui sont mécontents et qui se sentent à tous les points de vue proches du discours des Iraniens quand ils exigent le retrait US du Moyen-Orient ?

Mais vu l’état dans lequel se trouve l’Amérique, ces explosions et incendies pourraient être parfaitement endogènes, car la société américaine ostracise sa propre population et un soldat noir ou hispanique ne vaut pas un soldat blanc, note un analyste qui renvoie aux récents propos du commandant en chef de la Force Qods lequel avait commenté l’incendie à bord de l’USS Bonhomme Richard avant de renvoyer étrangement la direction US à cette « frange de mécontents au sein de l’armée américaine, une armée fatiguée et épuisée » qui n’aimeraient plus faire la guerre à travers le monde et mourir pour que les armuriers s'en mettent plein les poches ».

Et l'analyste d'ajouter : « Les États-Unis ne devraient pas douter du fait que ce ne sont pas uniquement eux qui cherchent à s’infiltrer dans les rangs des armées « adverses » et que leur propre armée fait aussi la cible de pareilles tentatives d’infiltration surtout que l’épidémie de Covid-19 a déclenché une vague sans précédent de colère et d'indignation aussi bien au sein de l’US Navy que dans d’autres secteurs de l’armée US. Des saboteurs, il y en a visiblement jusque dans les rangs de l’armée américaine. Une armée que l’administration Trump a tenté de faire s’engager contre la rue, sans grand succès, et qui s’interroge désormais sur sa vraie mission ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV