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Explosions et incendie à bord de l'USS Bonhomme Richard... Des idées pour le futur face-à-face US Navy/CGRI ?

L'USS Bonhomme Richard continue de brûler dans la base navale de San Diego, le 13 juillet 2020. (Twitter)

Décidément, le temps des navires de guerre US est révolu : l'énorme navire de débarquement américain LHD-6 Bonhomme Richard a pris feu mystérieusement. La publication militaire américaine The Drive signale plusieurs explosions à bord du navire alors qu'il opérait sur la base navale San Diego en Californie, non loin des côtes mexicaines. LHD-6 Bonhomme Richard a brûlé presque entièrement en quelques heures, malgré les efforts désespérés des pompiers convoqués de toute la Californie pour éteindre l'incendie qui se poursuit. 

Les cloisons, selon des sources locales, ne pouvaient pas résister à une exposition prolongée à des températures de plusieurs centaines de degrés. Leur destruction a entraîné la propagation rapide des flammes.

Les images diffusées sur la toile mettent en scène un incendie rampant dont la colonne de fumée ne monte pas au ciel, empêchant ainsi les avions d'intervenir pour l'éteindre. Quant aux navires à proximité, l'USS Fitzgerald entre autres et toujours selon les images, ils ont été et sont incapables de fournir une quelconque assistance. Selon les données publiées par les sources américaines, l'incendie n'est toujours pas maîtrisé mais son intensité s'est réduite. L'incident pourrait-il d'origine "criminelle" ? Certains observateurs relèvent de profonds mécontentements au sein de l'US Navy suite à la crise de Covid-19 qui secoue depuis des semaines la marine américaine. Pire la piste sud-américaine n'est pas non plus à écarter vu que cette base se troupe dans l'Etat à majorité hispanophone de l'Amérique non loin de la Mexique. 

The Drive écrit : « L'US Navy a connu pire puisqu'en 2012, un incendie d'origine criminelle a ravagé le sous-marin nucléaire d'attaque rapide de classe USS Los Angeles à Miami. Ceci étant, LHD-6 Bonhomme Richard, bien qu'il soit propulsé de manière conventionnelle, est l'un des neuf gros ponts navires d'assaut amphibie dans l'inventaire de la Marine américaine. Il s'agit donc d'un atout stratégique et très coûteux qui fournit une importante projection aérienne et amphibie lors d'opérations à l'étranger

Selon une porte-parole de la base, deux cents marins se trouvaient à bord du bâtiment dont 18 ont été évacués à l’hôpital. L'USS Bonhomme Richard qui subissait des travaux de maintenance à San Diego, est capable d'embarquer des hélicoptères et des engins amphibies, ce qui n'a pas empêché le bâtiment de se montrer particulièrement vulnérable au choc créé par l'explosion. 

Les navires US qui appareillent largement dans le golfe Persique, sont décrits souvent par les experts américains comme étant des «mastodontes» invulnérables. Cependant l'incident qui vient de se produire dans la base navale de San Diego, ouvre une autre perspective marquée par l'incapacité des navires de guerre américains à faire face à des explosions et aux incendies qui se déclareraient dans la foulée.

Quelque 150 pompiers tentent à l'heure qu'il est de maîtriser le feu à bord de l'USS Bonhomme Richard mais ils n'y parviennent pas. Et si le bâtiment se trouvait dans le golfe Persique, engagé dans un face-à-face avec les nuées de drones et de vedettes rapides du CGRI ? 

Autre enseignement à tirer : l'incapacité des navires US à secourir un bâtiment accidenté et l'absence criante de coordination entre les navires américains.

Et pourtant, en avril dernier, l'US Navy s'est payé le luxe de se livrer à des exercices conjoints USS Puller-Unités hélicoptères à l'effet de contrer « toute éventuelle attaque iranienne aux vedettes rapides ». L’exercice a été un fiasco sans doute pour cause des failles que l'incident de Bonhomme Richard vient de porter au grand jour

The Drive se dit consterné par ailleurs par « la quantité d'eau versée dans le navire, particulièrement préoccupante de sorte que la proue semble être assise dans l'eau (!) ». Et puis l'autre problème: le navire pourrait ne pas être réparable. 

C'est bien limite pour une puissance US dont le ministre de la Défense affirmait avoir "limité" le champ d'action et des Iraniens et des Chinois à la fois dans le golfe Persique et la mer de Chine. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV