Lorsqu’il était commandant de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général Fadavi a fait allusion lors d’une interview, aux « cités balistiques » de la force aérospatiale du CGRI, sans omettre d’évoquer les installations souterraines de la marine. Quand est-ce que ces acquis vont-ils être dévoilés ?
À cette question posée par l’agence de presse Tasnim, le commandant de la marine du CGRI, le général Alireza Tangsiri, a répondu en ces termes :
Le général Fadavi voyait juste : « Cette évolution a bel et bien eu lieu au sein de la marine du CGRI, tout comme cela a été le cas au sein de la force aérospatiale.
Nous disposons de cités souterraines de missiles côte-mer. Nous disposons des cités-lance-missiles flottantes qui seront dévoilées lorsque le leadership du pays trouvera le moment propice. Notre ennemi sait que le long des côtes du golfe Persique et à Makran, le CGRI et l’armée de la RII disposent de cités souterraines sans pourtant en connaître les détails. L'autre point que je pourrais vous annoncer avec certitude est notre omniprésence dans le golfe Persique et en mer d’Oman et à des endroits que vous ne pourriez pas même vous imaginer. Nous sommes votre cauchemar [le cauchemar des ennemis]. À titre d’exemple, sachez que nous avons créé une force marine “Bassij” navale. Cette force est déployée le long de la ligne côtière longue de 2200 km, ce qui n’inclut pas, d’ailleurs, les côtes de nos îles ; et jusqu’à aujourd’hui, 428 groupes de navires avec plus de 23 000 membres d’équipage, ont été réorganisés.
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L'Iran exploite des cités balistiques souterraines le long des côtes sud (CGRI)
(…) Nos lignes côtières sont toutes armées, nos côtes sont toutes plates et nos cités souterraines sont répandues le long des côtes du sud avec diverses fonctionnalités défensives.
Il ne s'agit point d'un slogan puisque nous maîtrisons parfaitement le courant de renseignement dans le golfe Persique. Dès l'instant où un navire entre dans le détroit d’Hormuz, son emplacement et son activité sont observés et ce jusqu'au moment où il aura quitté le détroit. Pendant tout le trajet, il est dans notre ligne de mire et notre ligne de tir. Ce n’est pas non plus un slogan lorsque je dis que nos missiles ont une longue portée et à l’avenir, [les ennemis] devront s’attendre à plus de nouvelles sur nos missiles à longue portée et nos embarcations qui dépasseraient leur imagination. »
Ces dernières années, une sérieuse course aux armements s’est déclenchée entre l’Inde et le Pakistan en termes de suprématie maritime, ce qui ferait de cette zone un « foyer chaud » sur la donne des relations internationales.
Selon le site d’information et d’analyse politique Mashregh News, la région de l’océan Indien, qui se trouve pas loin de nos eaux territoriales, est en passe de devenir rapidement l’un des endroits des plus délicats du monde qui s’attirera une affluence de journalistes et une présence massive de divers pays régionaux ou extrarégionaux.
Pour atteindre son objectif de devenir une force stratégique, la force navale de l’armée iranienne a mené ces dernières années de vastes activités dans la région dans divers domaines, dont la sauvegarde des pétroliers et des bateaux de commerce iraniens. Pour ce faire, de lourdes embarcations de surface et de sous-surface de la marine ont témoigné d’une présence forte, ayant étendu leurs frontières de la navigation jusqu’à la mer Rouge et la Méditerranée.
Parallèlement, la marine du CGRI a annoncé vouloir assurer sa présence dans cette zone. Le commandant de la marine du CGRI, le général Tangsiri, a récemment affirmé avoir reçu la mission d’assumer une présence permanente dans les eaux lointaines.
Tangsiri a précisé que la marine du CGRI envisageait de créer une base en océan Indien, ajoutant que ce projet entrerait dans la phase opérationnelle avant la fin de l’année en cours.
En allusion aux multiples cas d’ennuis causés par des pirates maritimes et des embarcations étrangères pour les bateaux de pêche iraniens en mer d’Oman et dans les zones la reliant à l’océan Indien, le commandant Tangsiri a promis que le CGRI ne permettra plus que de tels événements se reproduisent.