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Corridor anti-sanction Est-Ouest ratisse large : le nouveau membre?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une photo publiée par Senego en rapport avec un jet vénézuélien appartenant à la compagnie de pétrole nationale PDVSA et dont la destination finale était le Sénégal.

Décidément, au Venezuela, les USA ont tout faux et sont sur le point d'entraîner l'Occident entier dans la boue... Jeudi 25 juin, Trump appelait Maduro au dialogue tout en annonçant de nouvelles sanctions contre les capitaines de cinq navires-citernes iraniens qui ont ouvert le couloir maritime Est-Ouest reliant le golfe Persique aux Caraïbes, quitte à réduire en miettes les sanctions US visant à la fois l'Iran et le Venezuela.

Dans la foulée, le Trésor US a encore rallongé la liste des sanctions contre le secteur d'acier et de fer iranien, provoquant le rire de tous les analystes puisque c'est la énième fois que ces deux secteurs qui viennent de s'ouvrir au Venezuela sont sanctionnées. Les douanes iraniennes viennent de publier des chiffres qui font part d'un bond en avant des exportations iraniennes vers la République bolivarienne, exportations qui sont payées en or ou en monnaie autre que le dollar. Ainsi pour le seul mois de mai, le Venezuela dont le volume d'échange s'établissait à 100 000 dollars a connu une hausse de 210 pourcent pour s'élever à 107 millions de dollars. Désormais l'Iran possède des filiales de distribution des denrées alimentaires dans le pays et ce au détriment de l'Europe!  

Surtout l'Espagne qui avait refusé l'an dernier de reconnaître le pantin pro-US Guaido comme président. Ce dimanche Caracas dénonce Madrid pour son implication dans le plan de l’enlèvement du président Nicolas Maduro, et d’assassinat du président déjoué début mai. C'est le ministre de la Communication qui dénonce l’ambassade d’Espagne pour l’implication dans ce plan qui a lamentablement échoué par les garde- frontières vénézuéliens que d'aucuns disent avoir été appuyés par les conseillers militaires iraniens au Venezuela.

Cette complicité révélée, le royaume d'Espagne ne devrait plus trop s'attendre à ce que le Venezuela ait encore des considérations à son égard. Le ministre vénézuélien de la Communication, Jorge Rodriguez, qui a condamné cette démarche de l’Espagne à la TV d'État, a critiqué aussi la présence de Leopoldo Lopez, leader de l'opposition vénézuélienne, à l'ambassade d'Espagne à Caracas  

« L’Espagne accepte que les assassinats des autorités vénézuéliennes soient débattus à son siège. Lopez continue de faire des vidéoconférences depuis le siège diplomatique de l’Espagne à Caracas pour planifier des actions déstabilisatrices contre le Venezuela. Le gouvernement espagnol a-t-il quelque chose à dire à ce sujet? »

Et dire que jusqu'en 2018, L’Espagne était le 1er exportateur européen au Venezuela (177,5 MEUR, soit 27,1 % des exportations européennes). Le haut responsable vénézuélien a ajouté qu'il avait invité le nouveau haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, à discuter des intrigues d'un membre de l'UE contre le Venezuela, conseil que M Borrell a tout intérêt à suivre. 

Lire : Sanctionner les navires iraniens, dialoguer avec Maduro

C'est un fait que ce qui s'est passé le 3 mai où, l'armée vénézuélienne a déjoué le complot d’une frappe navale des mercenaires, dirigée par Washington, cherchant à pénétrer via le territoire colombien au Venezuela pour kidnapper le président  Maduro, a changé littérairement la donne aux Caraïbes. C'est depuis cette date que le Venezuela aurait demandé à l'Iran de briser le blocus énergétique US et à lui livrer de l'essence. La démarche iranienne semble par ailleurs à faire basculer le commerce Venezuela vers l'Est. Une information diffusée par le site senego.com du Sénégual, fait d'ailleurs état de l'arrivée ce vendredi 24 juin, au Sénégal  d'un  jet  Falcon 900X, appartenant à la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA  qui est sanctionnée par les États-Unis au Sénégal. Il s'agit d'un avion de la compagnie pétrolière vénézuélienne (PDVSA), qui aurait survolé l’île du Cap-Vert, en direction du continent africain, après avoir décollé de Cuba et sa destination finale était le Sénégal, rapporte gunow.co, visité par senego.

Alors le corridor anti-sanction US, inclut-il déjà les pays de la côte de l'Afrique de l'ouest? Décidément l'Amérique est à tout point de vue perdant. Il y a un mois soit vers la fin du mois de mai, alors même que les cinq navires-citernes iraniens faisaient route vers les côtes vénézuéliennes, l'ambassadeur iranien au Sénégal rencontrait son homologue vénézuélien à Dakar pour lui dire ceci : « La configuration des forces a changé avec le déclin croissant des USA, et partant de l'unilatéralisme. »

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV