Depuis que l'Iran a livré, au grand mépris de l'oukase sanctionniste US, de l'essence puis des denrées alimentaires à la République bolivarienne ouvrant un corridor de transit maritime Est-Ouest, l’Amérique n'a qu'une seule et unique obsession, celle d’empêcher l'effet boule de neige! D’où cette fake news datée d'il y a quelques jours et largement répercutée par les médias turcs et atlantistes comme quoi Haftar aurait atterri à Caracas à bord d'un jet privé... Ces médias ont tenté évidemment de prouver par A plus B que la Russie voire l'Iran serait derrière le coup. Leur crainte? Voir le pétrole libyen pour l'heure sous contrôle de Haftar intégrer le circuit de contournement des sanctions US et bénéficier d'une façon ou d'une autre au camp anti-US... Mais Haftar a-t-il été au Venezuela?
Le Venezuela révèle la vérité sur les allégations selon lesquelles le général Khalifa Haftar aurait visité le Venezuela, a rapporté le journal en ligne Al-Masdar News.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a commenté les allégations concernant la visite présumée le mois dernier à Caracas du chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), le maréchal Khalifa Haftar.
« Aucune des parties au conflit libyen n’a visité le Venezuela », a déclaré Azzeaza lors d’une conférence de presse après sa visite à Moscou.
Il a souligné que « le Venezuela n’a pas l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Libye », notant que son pays « est ouvert à la coopération entre les deux parties, mais qu’il n’y a pas eu de contacts ou de visites ».
L’ambassade du Venezuela à Washington, qui s’oppose au gouvernement légitime de Nicolas Maduro au Venezuela, a publié sur son site officiel des informations selon lesquelles le général Haftar s’est rendu au Venezuela. La confirmation est venue du chef de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido, qui a indiqué par ses sources privées à propos de cette prétendue visite secrète de Khalifa Haftar au Venezuela pour rencontrer Nicolas Maduro et discuter de la possibilité d’une coopération entre eux.
Une agence de presse libyenne, citant des « sources bien informées », a démenti que Haftar s’était réfugié au Venezuela.
Les sources ont déclaré à « Libya 24 News Agency » que « le commandant de l'ANL, le maréchal Khalifa Haftar, se trouve actuellement au siège du commandement général à al-Rajma, et non pas (à Caracas) comme le prétend l’ambassade du Venezuela aux États-Unis ».
Ces sources confirment que « les informations selon lesquelles Haftar s’est réfugié au Venezuela et qui ont été publiées par le site web officiel de l’ambassade du Venezuela à Washington ne sont pas authentiques ».
De son côté, Reuters citant le jeudi 25 juin un haut responsable américain, a rapporté que « les États-Unis enquêtent et tentent de faire la lumière sur les informations selon lesquelles l’avion de Khalifa Haftar se trouvait à Caracas la semaine dernière, dans le cadre d’une tentative de conclure un accord pétrolier ».
S’exprimant lors d’une téléconférence, David Schenker, secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient a déclaré que les allégations étaient préoccupantes ajoutant que des sanctions américaines et des Nations unies s’appliquaient à ceux qui exportent du pétrole libyen en dehors des auspices juridiques de la National Oil Corporation de Libye.
Ces rumeurs interviennent alors que le responsable du bureau des médias de la Garde libyenne des installations pétrolières, Ibrahim al-Faidi, a déclaré à Sputnik arabe que l’Armée nationale libyenne dirigée par Haftar avait commencé le processus de sécurisation et de protection de la région pétrolifère de Hilal.
« Sur les instructions du maréchal Haftar, et en exécution de ses ordres, une réunion élargie s'est tenue au siège de la Garde des installations pétrolières dans la ville de Breqa le 23 juin 2020, pour discuter du plan de sécurisation des champs pétroliers et des ports situés dans le croissant pétrolier. Jeudi, les unités militaires en patrouille mobile de la Garde des installations pétrolières et des forces spéciales se sont dirigées vers les champs de pétrole », a-t-il ajouté dans un communiqué.
« Les ports sont sous la couverture aérienne des forces de l'armée de l'air libyenne », a-t-il dit.
« Les patrouilles militaires s'acquittent désormais de leurs fonctions dans le cadre de la mise en place de la sécurité dans les champs de pétrole et des installations pour les sécuriser et les protéger contre les attaques attendues par les milices armées. Ces patrouilles seront destinées à assurer la protection extérieure des champs et n'interfèrent pas avec le travail des entreprises situées à l'intérieur des ports et des champs», a indiqué Ibrahim al-Faidi.