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Hellfire ou Spike «iraniens», cela signifie beaucoup de choses pour Tel-Aviv (experts)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
"Qaem-114", le missile Hellfire iranien. ©Twitter

Dimanche, 21 juin, le chef d'état-major de l’armée israélienne a surpris beaucoup de monde au sein de l'entité sioniste en affirmant que son soi-disant pays avait peur non seulement d'une possible «bombe nucléaire» iranienne mais aussi des «armes classiques» que conçoit l'Iran.  Aviv Kochavi a dit : « L’Iran a fait des progrès importants dans son programme nucléaire, mais la [menace] nucléaire n'est plus la seule menace. L'Iran possède également des armes classiques. »

De nombreux analystes ont tenté depuis de « déchiffrer » cet aveu qui dans la bouche du chef d'état-major d'une armée qui se dit la première du Moyen-Orient a bien des sens. Ces propos sont tenus en effet quelques heures avant que les États-Unis ne mettent à la disposition du Conseil de sécurité de l'ONU l'avant texte d'une résolution qui, basé sur de fausses allégations, veut éterniser l'embargo sur la vente d'arme à l'Iran. Mais il y a un point que les sources d'information liées au courant dominant relèvent le moins possible par crainte d'avoir à reconnaître ce qui effraie si intensément le général sioniste : devançant désormais l'armée israélienne, les forces armées iraniennes fabriquent elles-mêmes leurs armes, armes qu'elles adaptent parfaitement à leur doctrine de défense et qui se montrent autant sinon plus efficaces que leurs équivalents fabriquées par le complexe militaro-industriel US/Israël. À ce rythme l'Iran ne tarderait pas à couper l'herbe sous les pieds de ses ennemis surtout en fournissant à ses alliés de quoi se renforcer face à l'Empire. L'embargo sur la vente des armes à l'Iran est aussi un embargo sur l'achat des armes iraniennes. 

Tout récemment, le site militaire russe, Avia.pro affirmait avoir perçu à travers les récents « tests au drone iranien » un « semblable tir de missile Spike », un missile dont le régime israélien n'a cessé de doter ses drones depuis 2013 avant de les envoyer à l'assaut des positions de l'armée syrienne et de la Résistance et que «  l'Iran a fabriqué à la faveur d'une nouvelle rétro-ingénierie ». 

Mais ce n'est pas tout : Kochavi a sans doute aussi pensé à cet autre missile de croisière largement utilisé par le régime sioniste en Syrie chaque fois que les positions de l'armée syrienne et de ses alliés de la Résistance sont visées : Hellfire. C'est un missile évidemment hautement symbolique pour les Iraniens depuis le 3 janvier, date à la quelle les USA ont assassiné lâchement à l'aéroport de Bagdad le haut commandant de l'axe de la Résistance, le général Soleimani. 

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Or ce missile, l'Iran vient de le fabriquer et il serait fort opportun qu'il puisse être utilisé par les combattants de la Résistance dans leur face-à-face prochain avec le régime sioniste : Il s'agit de« Qaem-114 », soit la version iranienne de l'AGM-114 Hellfire, engin air-surface, type « tire et oublie » lequel a une capacité de frappe de précision multi-missions et multi-cibles, et peut être lancé à partir de plusieurs plates-formes aériennes, maritimes et terrestres, y compris des drones.

Ces engins intelligents dans leur nouvelle version sont équipés d’une variété de système de guidage thermique et cylindrique avec une meilleure précision de demi-pointage. Ces bombes peuvent être montées sur les drones, les hélicoptères et les avions de combat chasseurs qui sont utilisés pour détruire des positions et des cibles en mouvement. 

Selon les experts, d'autres caractéristiques rendent Qaem bien pénétrant ( capable de perforer le blindé de 1000 mm), surtout un large éventail de performances allant de 4 000 à 10 000 pieds et la possibilité d’emporter différents types d’ogives : ces bombes de poids et de portées différentes et de puissances de destruction variables peuvent être installées sur divers drones, notamment les drones Shahed 129, Hémasseh, Mohajer-6. Avec de pareilles capacités, le Hellfire iranien risque de bien prendre de court Israël non seulement sur son front Sud mais aussi sur son front Nord où il se sait parfaitement exposé depuis le sud du Liban. La question est d'emblée la suivante : une prolongation de l'embargo sur la vente d'arme à l'Iran saura-t-elle empêcher ce pays à en fournir à ses alliés? Le général Kochavi semble avoir la réponse sinon pourquoi paniquer face aux « armes classiques iraniennes »? 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV