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Qui chercher à ternir les liens Téhéran-Kaboul?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’Iran a convoqué l’ambassadeur afghan à Téhéran. (Photo d'archives)

Depuis quelque temps Kaboul multiplie des actes inamicaux à l’encontre de son puissant et protecteur voisin iranien, le même voisin qui accueille sur son territoire et depuis plus de 40 ans des millions d’Afghans. Tout a commencé par une très louche affaire, la mort par noyade de 23 immigrés afghans qui avaient tenté de franchir les frontières orientales de l’Iran en pleine épidémie de Covid-19 avant d’être, suivant les protocoles sanitaires et surtout des accords frontaliers d’être refoulés par la garde frontière iranienne. Une fois sur le sol afghan, ces immigrés se sont noyés dans un fleuve frontalier qu’ils avaient de surcroît l’habitude de traverser.

Cette affaire dont les zones d’ombre persistent toujours a servi dès lors aux certains courants pro-occidentaux à Kaboul de prétexte à dénigrer l’Iran. On connaît parfaitement le rôle et le poids de la Résistance afghane (Fatemiyoun) en Syrie, face aux terroristes takfiristes et qaidistes, sans qui le sud d’Idlib n’aurait jamais été repris à l’axe US/OTAN. Les États-Unis trop inquiets à l’idée d’avoir à quitter l’Afghanistan au bout de 20 ans d’enlisement, voient à travers cette vaillante composante de l’axe de la Résistance une menace. Pour les Américains qui se trouvent en état de choc sept mois après le crash d’un E-112A de la CIA dans l’Est afghan, les Fatemiyoun ne sont pas totalement étrangers à cette affaire. Incité par les Américains, Kaboul fait-il le jeu de Washington ? 

L’Iran a convoqué l’ambassadeur afghan à Téhéran pour lui notifier la préoccupation profonde des responsables iraniens quant aux récents événements survenus contre l’ambassade iranienne en Afghanistan.

L’ambassadeur d’Afghanistan en poste à Téhéran Abdolghafor Lival a été convoqué samedi matin au ministère iranien des Affaires étrangères pour les récentes mesures anti-iraniennes prises par certains groupes spécifiques en Afghanistan.

Certains agissements spécifiques sont pris en Afghanistan par des courants politiques particuliers, qui cherchent à perturber le bon voisinage des deux pays que sont l’Iran et l’Afghanistan.

Ces mesures, dont l’insulte à l’ambassade et à d’autres représentations iraniennes en Afghanistan ont été prises sous prétexte de récents incidents débauchant sur la mort d’un certain nombre de ressortissants afghans qui tentaient d’entrer illégalement en Iran.

Au cours de cette réunion, le ministre adjoint iranien de l’Asie occidentale au ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Seyed Rasoul Mousavi, a exprimé la profonde préoccupation de Téhéran concernant ces événements.

Les autorités de la République islamique d’Iran ont démenti l’implication des garde-frontières iraniens dans une série d’incidents qui se sont soldés sur la mort d’un certain nombre de ressortissants afghans et la publication d’une vidéo attribuant l’affaire aux garde-frontières iraniens.

D’autre part, l’incident qui a eu lieu pour un certain nombre de ressortissants sans papier afghans à Yazd a également créé une vague négative contre l’Iran dans certains médias afghans et dans les médias persanophones qui cherchaient à créer des tensions dans les relations irano-afghanes.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Moussavia également déclaré que des ressortissants de certains pays tentaient d’entrer illégalement en Iran, ajoutant que la police iranienne ne tolérerait pas de tels actes liés à la sécurité nationale du pays.

Se référant aux récents incidents concernant les ressortissants afghans, le porte-parole a déclaré : « Pour chaque pays, la sécurité du pays, la sécurité aux frontières, la lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme et la traite des êtres humains sont importantes. »

« Quelles que soient nos relations, il est naturel que la police ne tolère pas de tels actes », a-t-il déclaré. « Lors d’incidents récents, nous avons constaté que certains ressortissants de pays voisins tentaient d’entrer illégalement dans le pays. »

Ces propos sont intervenus quelques jours après que le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires internationales et juridiques, Mohsen Baharvand, s’est attardé sur l’incident pour dire : « Notre enquête ne montre pas que l’incident à Harirud a été causé par l’ingérence des garde-frontières iraniens. Cependant, nous avons considéré les preuves de la partie afghane comme importantes et nous les avons transmises aux organes concernés. En raison de la lutte des forces armées afghanes contre le terrorisme, l’Afghanistan a démantelé ses postes frontaliers, ce qui a entraîné un manque de contrôle des frontières par l’Afghanistan. Ce problème a créé des problèmes causés par les trafiquants d’êtres humains. »

Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté comme une « plaisanterie amère » des allégations des États-Unis selon lesquelles des gardes iraniens auraient été impliqués dans la mort de migrants afghans. « L’Iran a des liens étroits avec l’Afghanistan. Ce qui est arrivé aux ressortissants afghans est tragique et n’a aucun rapport avec l’Iran, mais les allégations du régime américain contre l’Iran sont une plaisanterie amère », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur Twitter le 5 mai.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV