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Les USA sauront impliquer la Tunisie dans la guerre? 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Scène de bombardement au sud de la capitale libyenne. ©AFP/Photo à titre d'illustration

Le Parlement tunisien a rejeté la motion du refus d’intervention étrangères en Libye. 

Le président du Bloc national réformiste au Parlement tunisien Hassouna Nasfi a regretté jeudi, ce rejet : 
« Si le projet de loi avait été adopté, il aurait été émis au nom du Parlement et non au nom  d'un Parti quelconque », a ajouté Hassouna Nasfi lors d’une intervention sur radio Shems Fm.
Il a souligné que « le complexe de ceux qui sont à l’origine de la motion ne lui importe pas, car c’est le résultat qui importe ainsi que et l’annonce de la position officielle du Parlement du rejet de l’ingérence étrangère en Libye. » 

La Libye qui était dès le début du conflit en 2011 le théâtre d’une guerre par procuration, voit le conflit entre les forces régionales et internationales s’exacerber, dans un scénario qui n’est pas sans rappeler les événements tragiques en Syrie.

C'est un pays avec laquelle la Tunisie partage la même géographie et la même histoire, qui est en train de tomber chaque jour un peu plus dans les filets des puissances internationales, qui convoitent, outre ses richesses pétrolières et gazières, l’immense marché de la reconstruction.

L’annonce de l’Africom le week-end dernier inquiète beaucoup .
Le commandement des États-Unis pour l’Afrique avait révélé vendredi dernier, l’éventualité d’un déploiement de ses forces en Tunisie, en riposte à l’intervention militaire russe en Libye, comme l’a suggéré son chef, Stephen Townsend, lors d’une communication téléphonique avec le ministre de la Défense tunisien, Imed Hazgui.


Dans un communiqué rendu public vendredi, l’Africom a annoncé que son chef, Stephen Townsend, avait « exprimé au ministre de la Défense, les dispositions du commandement US de déployer ses forces en Tunisie ». Il avait, par ailleurs, affirmé « les inquiétudes américaines envers les activités militaires russes en Libye. »

« Les responsables tunisien et américain s’étaient mis d’accord de coopérer en vue d’instaurer la sécurité régionale et faire face à l’escalade de violence en Libye », selon la même source.

Dans un second communiqué rendu public samedi, l’Africom a modéré ses propos et annoncé qu’il allait se limiter « à envoyer une unité d’entraînement en Tunisie, qui n’aura pas une mission de combat ».

La position de l’Africom a été décriée sur la scène intérieure tunisienne. Des voix se sont élevées pour condamner une annonce grave qui constitue « une violation manifeste de la souveraineté de la Tunisie », et  « cherche à l’entraîner dans le conflit libyen ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV