Couvre-feu dans seize États, des drones de combat qui chassent les populations, Minneapolis sous la botte de 13 000 policiers et forces de l'ordre, des blindés de l'US Army qui piétinent les rues, le siège de CNN pris pour cible, l'office de police de Ferguson (Missouri) évacué après avoir été attaqué par les manifestants, la Garde nationale déployée devant la Maison-Blanche pour réprimer les protestataires, et un premier officier de la police tué selon les chiffres officiels... Et il n’y a pas que la Garde nationale US qui est mobilisée par le Pentagone, mais également des forces spéciales de Fort Bragg, Fort Drum, Fort Riley et Fort Carson, qui auront à assurer le rôle d’une police militaire à Minneapolis, un peu comme dans le Nord de la Syrie…
Et d'ailleurs cette Amérique post Covid-19 ressemble étrangement à la Syrie de 2011 ou encore à l'Irak de 2019 où l'ambassade US payait des « Jokers » pour qu'ils s'immiscent dans les rangs des manifestants et qu'ils cassent, brûlent et tuent ! En Syrie et en Irak, les USA n'ont cessé de demander un renversement de l'État, une période transitoire puis des élections libres. Et aux États-Unis, n'est-il temps que la Chine et la Russie poursuivent cette même idée?
Vu la violence qui se déverse par la police US dans les rues américaines, [des photos de RT et Strategika ajoutées en haut en disent long], il y a parfaitement lieu que la Chine ou encore la Russie saisissent le Conseil de sécurité et en appelle à son intervention. L'affaire Hong Kong et les menaces récentes de Pompeo contre la Chine sont tout fraîches et la perspective d'une saisie est parfaitement justifiée. Surtout qu'en Amérique, Armée et Police se sentent « constamment en zone de combat ». Comment?
William Scott Ritter, ancien inspecteur de la commission spéciale des Nations unies (UNSCOM) en Irak entre 1991 et 1998, affirme que la police US considère « le peuple américain comme les ennemis dans les zones de guerre, tout comme le Pentagone et l’armée regardaient les civils en Afghanistan, en Irak et au Moyen-Orient ».
Dans une note publiée par RT il dit :
L'ancien officier militaire américain a noté que les troupes américaines, venus en Irak et en Afghanistan, « pour protéger la vie de civils innocents », ont fait tôt de les tuer sous de faux prétextes de sécurité et de terrorisme.
« Les policiers américains traitent des citoyens américains aux États-Unis avec la même mentalité, et le cas du meurtre de [l’Afro-Américain] George Floyd est l'un des exemples les plus clairs de cette approche militariste », poursuit Ritter. Selon l’ancien inspecteur de l’UNSCOM, « aucune enquête sur le meurtre de George Floyd ne pourrait résoudre la question du militarisme qui fait aujourd'hui partie de la culture américaine : « Les forces de police considèrent souvent leurs quartiers de patrouille comme une zone de combat, et les résidents de ces quartiers, comme des ennemis à abattre. pas de sentiments, pas d'affection ni rien du tout. »
« Le modèle de l’approche de la police américaine est quelque peu épidémique, similaire à celui du coronavirus, si bien qu’il touche toutes les couches de la société américaine », rappelle l’ex-officier américain.
« Bien qu'il existe sans aucun doute un grand nombre de "bons" policiers, ils servent néanmoins dans un système où se propagent des esprits tels que l'autoprotection, l’indifférence à l’égard des méfaits des collègues et l’acceptation des esprits racistes et contre les femmes qui sont contraires aux croyances des citoyens», précise-t-il dans une autre partie de son article.
Et Scott Ritter de poursuivre:
« George Floyd a été tué par un policier de l’État de Minnesota tandis que trois autres policiers ont été témoins de son assassinat, mais ces derniers ne sont pas intervenus dans l’affaire. Et si l'un des citoyens sur les lieux n'avait pas filmé le crime, la police du Minnesota aurait probablement tenté de cacher l'incident, de tenir responsable le citoyen noir Floyd et d’acquitter les policiers. »
Selon ce dernier, l’affaire du meurtre de Floyd n’est qu'un de nombreux cas de l’attitude raciste de la police américaine. En fait, c'est un véritable exemple du comportement quotidien des forces de police aux États-Unis. Le moment où les services de police de toutes les régions des États-Unis finiront par déraciner ce problème, il n'y aura plus de travail ni de remède. Et l'amère vérité est que, comme l’administration américaine ne permettra jamais à la Cour pénale internationale de faire une enquête sur les violations commises par l'armée américaine en Afghanistan, la police américaine ne permettra jamais quant à elle une enquête approfondie sur les politiques auxquelles se soumettent les policiers américains.
Et Ritter de conclure : « Les Américains vivent en réalité dans l'ombre d'un État policier qui les expose à la violence et viole les libertés civiles chaque jour et si quelqu'un est noir ou membre d'une autre minorité non blanche, il éprouvera plus gravement cette vérité. Les États-Unis peuvent se retirer de l’Afghanistan, mais pas de leur propre territoire.
Cependant, ce qui peut arriver, c'est que les citoyens américains peuvent, comme d'autres personnes dont le territoire a été occupé, chercher à se libérer de la tyrannie de cet État policier aux États-Unis, et à mettre fin à la politique de répression, en redéfinissant les relations entre la police et le peuple. Cela nécessite bien entendu une révolution à travers les urnes qui pourrait aboutir à la désignation de dirigeants capables de prendre sous contrôle l'État policier. Et, c'est une guerre qui mérite d'être menée pour atteindre cet objectif ».