L’Iran a réagi aux déclarations interventionnistes du ministre français des Affaires étrangères.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, a déclaré, mercredi 27 mai, qu’il revenait uniquement aux instances judiciaires de la République islamique d’Iran de s’occuper des crimes commis par les ressortissants iraniens. « Ce dossier a été traité par un tribunal et tous les droits de citoyenneté sont réservés à Fariba Adelkhah », a déclaré Abbas Moussavi.
Abbas Moussavi a ajouté que le verdict était de première instance et qu’il serait donc susceptible d’appel.
« Conformément à la Constitution de la République islamique d’Iran, le pouvoir judiciaire bénéficie d’une totale indépendance et toute lecture unilatérale des verdicts judiciaires nuira aux relations entre l’Iran et la France », a souligné Abbas Moussavi.
Il a ajouté que la République islamique d’Iran ne tolérait pas le moindre non-respect face à ses principes dont l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a critiqué, mardi 26 mars, la décision de l'Iran de condamner à la prison la franco-iranienne Fariba Adelkhah et a déclaré que les relations avec Téhéran étaient devenues plus difficiles après cette décision à motivation politique.
« Cette condamnation n'a été fondée sur aucun élément sérieux et était motivée par des raisons politiques. Nous disons donc fermement aux autorités iraniennes de libérer Fariba Adelkhah sans délai », a prétendu Jean-Yves Le Drian à la radio France Inter.