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Le premier pétrolier iranien accoste au Venezuela, l'US Navy "motus et bouche cousue"!

Le pétrolier iranien Fortune. (Captur d'écran)

Le premier des cinq pétroliers iraniens chargés de livrer de l'essence au Venezuela, est arrivé dimanche dans la zone économique exclusive du Venezuela, sous les yeux ahuris d'une Amérique qui assiste, sans sourciller, au naufrage de cette ridicule doctrine dite Monroe laquelle définit l'Amérique latine comme étant le pré carré des USA.  Quelques heures auparavant, la République bolivarienne avait accompli un geste qu'aucun autre pays latino-américain n'a osé faire, et ce, depuis des décennies. L'armée a annoncé vouloir escorter les pétroliers et y est allée jusqu'à lancer un vaste exercice militaire pour prouver qu'elle ne plaisante pas.

Le vendredi 22 mai,  sur l'île vénézuélienne de la Orchila, des systèmes de missiles antiaériens Buk-M2E et S-125 ont tonné tandis que dans le ciel le Su-30 de l'armée de l'air vénézuélienne s’exerçait à tirer leurs missiles de croisière antinavires X-31, au cas où la flotte de guerre US, rodant depuis des semaines autour du Venezuela osait franchir le Rubicon. Il y a là les prémices d'un séisme géostratégique, propre à basculer l'ordre établi en Amérique latine et ce séisme porte l'empreinte de la Résistance. Le pétrolier Fortune atteint la côte vénézuélienne sous escorte militaire sans que l'US Navy ose lever le petit doigt.

Le Chavezien ministre vénézuélien du Pétrole Tareck El Aissami, dont les liens étroits avec la Résistance est de notoriété publique a reconnu cette première victoire en tweettant ceci  : « le premier des cinq pétroliers envoyés par l’Iran vers le Venezuela pour nous fournir des carburants est entré samedi dans les eaux de ce pays, escorté par des navires militaires des forces vénézuéliennes. Ce pétrolier de notre sœur la République islamique d’Iran se trouve dans notre zone économique exclusive », a indiqué le ministre vénézuélien sur Twitter.

Et ce n'est pas tout : Fortune est attendu à Puerto Cabello, dans l'Etat de Carabobo, où se trouve une raffinerie et autres sites pétroliers, sites que rénove en ce moment même l'Iran, là encore au mépris total des sanctions US. Signe d'un net retournement de la tendance, des images de l’escorte militaire de Fortune par l'armée vénézuélienne ont été diffusées en direct par la chaîne d’information vénézuélienne « Tele Sur » tandis que l'armée de la République bolivarienne se trouve en état d’alerte maximale, ayant le doigt sur la gâchette. Samedi, le président Maduro n'est pas allé par quatre chemins, lançant un ultimatum aux USA via l'ONU : le représentant permanent du Venezuela, Samuel Moncada, a informé le secrétaire général Antonio Guterres, des menaces militaires de Washington et du fait que Caracas était parfaitement disposé à riposter. Et puisqu'il s'agit de défier les USA sur un double front Caraïbes-golfe Persique, le président Rohani n'a pas été en reste : « Si nos pétroliers dans les Caraïbes ou partout dans le monde sont confrontés à des problèmes [causés] par les Américains, ils (les États-Unis) auront également des problèmes », a déclaré M. Rohani lors d'une conversation téléphonique avec l'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Qatar Thani, "émissaire des Américains" dans cette affaire. 

Et à Washington? Motus et bouche cousue! La publication militaire US The Drive qui a accordé un longe article à ce défi conjoint lancé par l'axe Venezuela-Iran aux USA, reconnaissant samedi que "les États -Unis ne savent pas trop comment s'y prendre. L'administration Trump s'est largement abstenue de commenter la livraison imminente, dans un total geste de soumission puisque cette livraison constitue une violation des sanctions américaines contre le Venezuela et l'Iran. Certes Washington envisagerait des mesures qu'il pourrait prendre en réponse au transfert de carburant, mais ce serait encore des sanctions et pas des mesures militaires.

L’escorte militaire de Fortune par la marine vénézuélienne: 

Alors les USA mis échec et mât? 

"C'est un coup de maître signé Iran-Venezuela. L'US Navy ne saurait saisir les pétroliers sans violer le droit à la libre navigation. Et puis il y la perspective de la riposte iranienne : si le CGRI ne peut pas défendre les pétroliers aux Caraïbes, leurs représailles anti-US seront immédiates dans le golfe Persique, ce qui risque de déclencher une confrontation militaire avec l'Iran. Parallèlement aux Caraïbes, l'armée vénézuélienne n'est peut-être pas aussi forte que celle des États-Unis, mais elle est propre à faire embourber l'US Army. Car Caracas est là sur le point de briser le blocus total naissant du pays et il ne peut pas rester les bras croisés. Or l'émergence du facteur Iran dans ce combat à venir, est un méga défi pour les USA puisque ces derniers n'ont aucun intérêt à risquer deux guerres à la fois dont aucune ne pourrait déboucher sur la victoire, estime un analyste .

Au sien des pays de la Résistance tout comme en Amérique latine, on célèbre l'élargissement de l'axe de la Résistance qui dépasse la Palestine, la Syrie et le Liban pour s'étendre aux portes des États-Unis. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV