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Journée mondiale de Qods : discours de Nasrallah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah libanais Seyyed Hassan Nasrallah. ©Almanar

L'année 2019 a été de loin l’année la plus déterminante pour l'axe de la Résistance, elle a marqué le summum des défaites du duo US/Israël : de l' Iran à l' Irak en passant par le Yémen, le Liban et la Palestine, le Deal du siècle, projet inventé dans le strict objectif de soumettre les États-nations de la région au sionisme international et de les dépouiller de leur souveraineté, a subi des coups assassins propres à en faire une simple illusion : En Iran, les États-Unis ont tout tenté, menace militaire, assassinat ciblé, attaque terroriste pour finir par se contenter que de sanctions. En Irak, la résurgence de Daech se heurte de plein fouet à la puissance des Hachd al-Chaabi. Au Yémen, Ansarallah s'impose comme une puissance militaire et géostratégique, car il contrôle les grandes voies maritimes. Quant à la Syrie la guerre est presque finie avec en constat d'échec US/Israël tout comme au Liban où l'axe US/Israël craint une guerre et s'est réduit là aussi à une seule option : affamer la population. Idem pour Gaza dont la puissance militaire a établi un irréversible équilibre de la terreur. Le triangle qui a accouché le Deal du siècle se trouve à un de ses pires moments : Trump est mis ko par la Covid-19, Netanyahu craint la prison et ne cesse de jeter du leste. Quant à Ben Salmane sur qui l’Amérique comptait avec une victoire au Yémen et apportant son appui au Deal du siècle, ne pèse plus rien...l'axe de la Résistance a marqué un tournant et des millions de gens à travers le monde s'identifient à lui. 

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé, ce vendredi 22 mai, un discours à l’occasion de la Journée internationale de Qods.

« Nous nous réunissons aujourd'hui pour commémorer un événement essentiel annoncé par le défunt imam Khomeiny après le triomphe de la Révolution islamique en 1979. Notre position vis-à-vis de la cause Palestinienne, Qods, et les valeurs sacrées islamiques et du régime d’occupation est une position religieuse, juridique, humanitaire, humaine et éthique », a souligné Seyyed Hassan Nasrallah.

La Journée de Qods coïncide également avec l'anniversaire de la victoire du 25 mai 2000, qui a apporté de grandes victoires et transformations dans la région et en Palestine, face au projet sioniste et la libération de la Palestine. La Palestine appartient au peuple palestinien et doit être rendue au peuple palestinien. La génération actuelle ne doit pas se rendre ni légitimer l’occupation « israélienne ». Quiconque parie que, par des guerres militaires, des sanctions, la famine ou la tromperie, il peut changer notre position a tort et doit changer d'avis.

Le secrétaire général du Hezbollah a souligné que « personne n'a le droit de renoncer à la question palestinienne ou de donner quoi que ce soit de la Palestine aux Sionistes sous quelque titre que ce soit ». Il a poursuivi : « La responsabilité de protéger la terre de Palestine et les sanctuaires qui s'y trouvent est la responsabilité du peuple palestinien et de la nation tout entière. »

Il a souligné que « la vérité ne change pas avec le temps et ce qui est considéré comme un vol ne devient pas une propriété légitime à travers le temps, même si le monde entier a reconnu la légitimité de ce que le voleur a volé ». Il a précisé qu’ « aucun Palestinien, Arabe, Musulman ou Chrétien n'a le droit de donner une partie de la Palestine ou Jérusalem [Qods] aux Sionistes et la Palestine appartient au peuple palestinien ».

La responsabilité de récupérer la terre et les lieux sacrés revient à en premier degré au peuple palestinien, mais aussi à l'Umma islamique. M. Nasrallah a souligné que « la résistance sous toutes ses formes est le seul moyen de libérer les terres et les lieux sacrés et de restaurer les droits [des Palestiniens] », et que les autres moyens sont « une perte de temps ».

Il a expliqué que « la libération ne se fait pas en deux ou trois ans et que la résistance populaire durera de longues années ».

« La vraie bataille est face aux États-Unis. Israël n'est que la face des États-Unis, pays qui le soutient militairement, économiquement et politiquement. Les États-Unis déploient tous leurs potentiels et leurs relations pour rendre Israël plus fort et pour préserver sa supériorité en Asie de l'Ouest », a-t-il ajouté.

« Israël projette d'annexer tous les territoires arabes occupés en Palestine, au Liban et en Syrie. Certains régimes arabes et islamiques ne sont pas intéressés par le conflit avec Israël», a indiqué le secrétaire général du Hezbollah.

Il a précisé que l'Iran est l'épicentre de l'axe de la Résistance, c'est pour cela qu'il est le plus visé par l'axe israélo-américain.

« Le retrait américain de l'accord nucléaire et la mise en place de sanctions visaient à exercer une pression à l'intérieur de l'Iran ; Israël a parié sur le coronavirus, mais l’Iran sortira plus fort de cette épreuve », a-t-il ajouté.

Nasrallah a également déclaré que les États-Unis et Israël avaient parié sur le déclenchement d’une guerre sectaire en Irak et dans la région.

Des manifestants irakiens brûlent les drapeaux israélien et américain lors de la journée de Qods, le 22 mai 2020. ©IRNA
Manifestation de la journée de Qods en Irak, le 22 mai 2020. ©IRNA

Il a noté que « la guerre mondiale contre la Syrie a échoué et que le projet américaino-israélien visant à renverser le gouvernement syrien est tombé à l'eau». 

Concernant le Yémen, il a dit que l’échec de la guerre contre ce pays a influencé largement le « Deal du siècle ».

S’agissant du Liban, le secrétaire général du Hezbollah a déclaré que « Tel-Aviv a reconnu avoir échoué à empêcher la Résistance libanaise de se renforcer ». Selon ce dernier, Israël parie actuellement sur la situation économique du Liban et les sanctions, pour inciter la société contre la Résistance.

Il a estimé que l’entité sioniste profite de ce qui reste du mandat de Trump car il constitue une opportunité historique pour elle. Nasrallah a ensuite affirmé que « la normalisation avec Israël est condamnée, tous les peuples arabes devant la rejeter par tous les moyens disponibles ».     

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV