Au milieu des tensions avec Washington, Caracas a testé jeudi des missiles sur une île.
« Nous avons été les témoins d'exercices militaires sur l'île de La Orchila, avec l'essai de missiles de précision maximale pour la défense de nos eaux et de nos côtes », a dit le chef de l'État vénézuélien, Nicolas Maduro, lors d'une rencontre avec le haut commandement militaire retransmise sur la chaîne nationale.
Les essais sont effectués dans le cadre de l'opération « Bouclier bolivarien », un déploiement permanent ordonné en février.
Le gouvernement vénézuélien a annoncé mercredi l'arrivée prochaine de pétroliers iraniens, pour une livraison de brut que Téhéran a sommé les États-Unis de ne pas entraver par des mouvements de leur marine dans les Caraïbes. « Nous sommes prêts à tout et à tout moment », a déclaré Nicolas Maduro mercredi dans une allocution sur la chaîne de télévision gouvernementale, remerciant son allié iranien pour son soutien face à l'hostilité ouverte de Washington.
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, a souligné que Caracas prendrait des mesures militaires pour protéger l’arrivée prochaine des tankers iraniens et de leur cargaison d’essence et d’autres produits pétroliers.
« Ces navires, lorsqu’ils entreront dans notre zone économique exclusive, seront escortés par des navires et des avions des forces armées » vénézuéliennes, a déclaré le ministre à la télévision.
Le chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, a condamné la venue des navires iraniens.
Ni Nicolas Maduro ni son ministre de la Défense n’ont révélé la date à laquelle les pétroliers iraniens sont attendus au Venezuela.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a lancé dimanche un avertissement contre toute action de la marine américaine dans les Caraïbes qui viserait à perturber la livraison de pétrole iranien au Venezuela.
Une action de ce genre serait « illégale et constituerait une forme de piraterie », et les États-Unis seraient responsables « des conséquences » qui s’en suivraient, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.