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L’actualité en Afrique :
Golfe de Guinée : Cinq marins, dont un équato-guinéen et trois russes, ont été kidnappés
Rwanda : la filière thé enregistre une bonne performance sur le premier trimestre 2020
Cameroun : à Limbé, en zone anglophone, sera érigé un port en eaux profondes pour un coût de plus de 400 milliards FCFA
Les analyses de la rédaction :
Côte d'Ivoire : 1er tir de missile US
Le camp occidental qui se coupe les quatre veines pour étendre la guerre, le plutôt possible, du Sahel vers la côte croit toujours être à même de faire prendre aux Africains une vessie pour une lanterne. Alors que depuis des mois les bases militaires US/France sont le théâtre d'exercices militaires multiples et que leurs drones et avions ne quittent pas le ciel ouest-africain et que même l’épidémie de covid-19 a servi à ce que ce militarisme effréné se poursuit sous couverture d'une assistance humanitaire par un Occident lui-même mis KO par la crise, on apprend que des débris d'un engin militaire sont tombés du ciel en Côte d'Ivoire. Selon RFI ce serait une fusée chinoise, histoire de faire croire que la Chine use et abuse de l’espace aérien africain comme se le permet en permanence la France. Des sources plus crédibles n'écartent pas elles, des tests balistiques. Revenons sur l'info rapportée par Rfi en ne nous laissant surtout pas emporter par son récit abracadabrantesque.....Rfi rapporte : « De mystérieux débris sont tombés du ciel en Côte d'Ivoire, comme ici à N'Guessankro (photo). Une enquête est en cours pour déterminer leur origine.
En Côte d’Ivoire, un engin spatial serait-il tombé du ciel ? En début de semaine, des objets géants se sont écrasés à Béoumi, dans le centre du pays. Les experts internationaux assurent qu’il s’agit des débris d’une fusée chinoise mise en orbite la semaine dernière. De leur côté, les autorités ivoiriennes ne confirment pas formellement et précisent que les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer la nature et l’origine des objets. »
Avec notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané
« On a d'abord cru à un coup de tonnerre », explique Jean-Marc Kouassi, le maire de Béoumi. Lundi dernier, un vacarme assourdissant surprend les habitants du département, situé à quelques kilomètres de Bouaké. En se rendant sur les lieux du bruit, les villageois découvrent, stupéfaits, en pleine brousse, des objets métalliques de plusieurs mètres d’envergure et préviennent la gendarmerie.
Si les habitants ignorent la nature des objets tombés du ciel, les experts internationaux affirment que ce sont des débris de la fusée chinoise Longue-Marche 5, en orbite depuis son lancement le 5 mai dernier. Une information vite confirmée par la presse étrangère.
Il était bel et bien prévu que des débris de l’appareil s'écrasent au large des côtes ouest-africaines, dans l'océan Atlantique. Mais quelques morceaux ont atterri dans le centre de la Côte d'Ivoire. Fort heureusement dans des zones inhabitées. Donc, il n'y a ni victimes ni dégâts matériels.
Les autorités ivoiriennes n'ont pas officiellement confirmé qu'il s'agissait bien de la fusée chinoise, mais selon le responsable de la communication du ministère de la Sécurité, Yves Zogbo, tout laisse à croire qu'il s’agit bien d'un engin spatial. L'État ivoirien, qui n’était pas au courant de l’opération, poursuit ses enquêtes et n'exclut pas de demander des comptes à qui de droit. Ce sera visiblement la Chine.
Les relations irano-Sénégalaises sur la bonne voie
Désigné nouvel ambassadeur de la République islamique d’Iran au Sénégal, Mohammad Reza Dehshiri a présenté ses lettres de créance au président Macky Sall. Il a remplacé Einollah Ghasghavi qui était en poste depuis 2015. Le nouveau représentant de l’Iran au Sénégal est un homme du sérail pour avoir évolué dans le monde diplomatique depuis 2006, année à laquelle il a été nommé délégué permanent adjoint auprès de l’UNESCO.
Avec lui, Dakaractu a évoqué les relations bilatérales entre les deux pays, la gestion de la Covid-19 au Sénégal, la situation des ressortissants Iraniens et l’assistance de l’Ambassade. Durant la discussion, il a été aussi question de parler des prédictions alarmistes, voire catastrophistes sur le continent noir, ainsi que des contrecoups possibles du coronavirus sur les relations internationales.
Vous êtes arrivé au Sénégal dans un contexte marqué par l'apparition d'un nouveau virus. Avez-vous l'impression d’être arrivé au mauvais moment ?
En fait, je suis arrivé à Dakar en décembre 2019 (avant la pandémie du coronavirus). Bien sûr, le monde est en phase de transformation. Il y a toujours des opportunités et des défis.
En Iran, qui était parmi les premiers pays à être touchés par cette pandémie, environ 109.286 personnes ont été infectées et 6.685 personnes ont perdu leur vie. Mais avec l’aide de Dieu, et avec les efforts inlassables du personnel médical Iranien et leur travail efficace et professionnel, et malgré les sanctions américaines imposées sur les médicaments et les équipements médicaux, nous avons réalisé de belles performances en particulier dans le domaine de la thérapie plasmatique, à tel point que sur 109 286 personnes atteintes 87 422 personnes sont guéries (Le taux de guérison en Iran est de plus de 80%). Le nombre de personnes atteintes ainsi que le nombre de décès ont considérablement diminué.
Cette année, une commission mixte de coopération entre les deux pays devait se tenir en Iran. Croyez-vous que cette rencontre importante visant à renforcer les relations entre le Sénégal et l'Iran va pourvoir être maintenue ?
La tenue d'une commission conjointe et la visite du ministre sénégalais des Affaires étrangères à Téhéran sont à l'ordre du jour des deux parties. Nous espérons qu'avec la gestion de la crise de COVID-19 dans le monde, y compris en Iran et au Sénégal, la situation revient à la normale et nous pourrons nous préparer pour la tenue de la cinquième commission conjointe et la visite du ministre Sénégalais des Affaires étrangères en Iran.
Comment se portent les relations bilatérales entre les deux pays ?
Les relations bilatérales se portent très bien. Des deux côtés, il existe une volonté et une compréhension mutuelles pour l’élargissement et le raffermissement des relations. Bien que le volume des relations commerciales soit inférieur à nos attentes (5 millions de dollars), les investisseurs Iraniens sont prêts à participer dans les domaines tel que la construction de logements sociaux au Sénégal. Nous sommes actuellement dans un contexte favorable aux coopérations bilatérales. Des projets communs tels que les lignes de transmission d'électricité Diourbel-Touba, et les activités de l’usine de SENIRAN AUTO dans le passé démontrent qu’il y a une bonne capacité pour l’élan des relations bilatérales. Nous essayons d'améliorer les relations irano-sénégalaises dans divers domaines par le biais de la tenue de commission conjointe.
Cela nous amène à évoquer les relations irano-américaines qui sont toujours tendues. Nous savons que l'Iran fait toujours l'objet de sanctions de l'administration Trump après la sortie des États-Unis de l'accord sur le nucléaire. Il s'y ajoute l'assassinat du Général Soleimani. Les relations entre les deux pays ne se sont jamais autant détériorées…
Depuis que Donald Trump a pris ses fonctions, nous constatons qu'il ne respecte aucunement les accords internationaux. Non seulement il s'est retiré unilatéralement de l'accord nucléaire entre l'Iran et 5+1, qui était le résultat d'un consensus international régi et approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Agence internationale de l'énergie atomique et l'ancienne administration américaine, mais aussi d'autres accords internationaux du gouvernement américain. Il s’est retiré de l'Accord de l'Alliance atlantique (TTP), de l'Accord de Paris sur le changement climatique, de l'Accord de libre-échange nord-américain (NAFTA) et a renoncé à l’adhésion des États Unis à l'UNESCO.
La récente décision de l'Iran de lancer un satellite dans l'espace a attiré les critiques des États-Unis. Quelle est votre appréciation de cette action?
Les États-Unis et leurs alliés cherchent à bloquer le développement de l'Iran par des sanctions et de fortes pressions économiques. Pour cette raison, nous n'avons pas d'autre choix que de compter sur nos propres moyens et puissances. Le programme spatial iranien est purement scientifique et technologique, bien que les États-Unis le voient d'un mauvais œil.
La question principale est désormais la levée des sanctions illégales américaines contre le programme nucléaire pacifique de l'Iran, malgré une surveillance sans précédent de l'Agence internationale de l'énergie atomique, la violation explicite de la résolution 2231 du Conseil de sécurité et le non-respect au décret de la Cour internationale de Justice contre les États-Unis.
Certains tentent de lier le lancement du satellite au programme de missiles iranien, bien que techniquement parlant ce soient deux affaires très différentes. Le satellite est techniquement lancé dans l'espace, non pas avec des missiles, mais avec un SLV (satellite luncher véhicule). En outre, le programme de missiles iranien est de nature purement défensive. La résolution 2231 appelle l'Iran à s'abstenir de tester des missiles destinés à transporter des ogives nucléaires. L'Iran en tant que membre du TNP n’a pas des visées militaires pour son programme nucléaire. L’objectif américain est de drainer la capacité de défense de l'Iran, et c'est la ligne rouge de la République islamique d'Iran. Les ventes massives d'armes dans la région du golfe Persique, qui, selon un récent rapport du SIPRI, sont en augmentation, sont à l'origine de l'instabilité et des tensions dans la région. Le lancement du satellite Nour en tant que satellite militaire a été effectué afin de maintenir la stabilité dans la région et il n'y a aucune restriction légale à cet égard. L'Iran n'a pas d'autre choix que de s'appuyer sur sa propre puissance afin de maintenir sa capacité de dissuasion.