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Les trois mesures qui risquent de coûter à Ben Salmane son trône?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le rial saoudien. (Photo d'illustration)

La triple mesure qui causa sa perte? En Arabie, Raï al-Youm prévoit une tempête sociale à venir. La décision du gouvernement saoudien de relever le taux de la TVA de 5% à 15% et d'annuler les aides familiales marque la prise de mesures d’austérité – récemment dévoilées par le ministre saoudien des Finances – visant à combler le déficit budgétaire.

Dans sont éditorial publié le 12 mai, le journal Rai al-Youm tente de décortiquer les raisons de la crise économique en Arabie saoudite simultanément à l’épidémie du coronavirus partout dans le monde. Le journal écrit à ce sujet :

« La chute des prix du pétrole, la décision des autorités saoudiennes de réduire la production à environ 4 millions de barils par jour et au niveau de 7 millions de barils conformément à la mise en œuvre de l'accord "OPEP Plus" dans l’espoir d’empêcher la chute du prix de pétrole, due à la baisse de la demande du brut à la suite de l'épidémie du coronavirus et de la récession de l'économie saoudienne a provoqué le déficit budgétaire dont souffre le régime de Riyad.

Selon le journal arabophone, « il ne reste donc que deux options pour sortir de la situation précaire ou réduire les pertes:

« Tout d'abord,  diminuer les coûts et suspendre les projets publics inclus dans le budget de l’année en cours, tels que le projet NEOM – projet hallucinant à 500 milliards du prince héritier saoudien – et recourir aux marchés financiers mondiaux pour prendre des prêts et retirer des réserves financiers (400 milliards de dollars). Deuxièmement, la décision par le gouvernement de relever le taux de la TVA de 5% à 15% et d'annuler les aides familiales, dont la suspension de tous les avantages accordés aux fonctionnaires et l'augmentation du prix des services publics, y compris l'eau, l'électricité, les transports et la santé, … ».

L’éditorialiste de Rai al-Youm estime par contre que le budget saoudien a déjà subi trois coups durs : « Une baisse importante des ressources intérieures non pétrolières, représentant environ 20% du budget gouvernemental, une baisse des deux tiers des revenus pétroliers, la diminution des revenus du tourisme religieux, à savoir les revenus issus de l’Omra ou Hajj volontaire (17 millions de pèlerins par an) et le Hajj obligatoire (2,6 millions de pèlerins par an). Grâce au tourisme religieux, environ 16 milliards de dollars par an sont versés au Trésor public ».

L’analyste de Rai al-Youm conclut que le Saoudien moyen sera donc le plus grand perdant des politiques d'austérité du gouvernement saoudien, imposées aux Saoudiens. Et, il est probable que le gouvernement recourt à l'impôt sur le revenu et l’augmentation des frais de voyage, des passeports et autres transactions gouvernementales. Certes, l’application de telles politiques sera progressive mais progressive ou pas il y a des signes de révolte. Il y a trois ans aucun Saoudien n'osait critiquer le "régime" sur la toile, ou jeter des pierres aux véhicules des forces de sécurité. Il ne venait pas à l'esprit des policiers d'adresser des messages de protestation au fils du roi concernant leur "situation précaire". Neom non plus ne faisait pas autant de vague, les tribus du Nord n'ayant même imaginé que l'État irait exproprier leurs terres. Mais tout ceci existe désormais réduisant sensiblement le seuil de tolérance de la population. Les Saoudiens n'attendent qu'un tout petit déclic pour s'embraser" surtout que  le prix que les citoyens saoudiens sont censés recevoir en échange de ces dons n'est pas prévisible et que la guerre au Yémen se poursuit absurdement!" 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV