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Russie/USA: le très mauvais quart d'heure US à l'est de l'Euphrate

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les lances-roquettes US dans l'est de l'Euphrate./Russia Beyond

La semaine dernière, neuf effectifs de l'armée syrienne ont été sauvagement exécutés à Deraa par les "terroristes" alors que la province stratégique puisque frontalière, du Liban et de la Jordanie et se plaçant sur l'autoroute M5, est libérée depuis 2018 et que cette libération, malgré des pressions exercées sur la Jordanie, a participé à booster plus ou moins le commerce syro-jordanien. Les "terroristes" que l'armée syrienne ainsi que ses alliés russe et de la Résistance ont neutralisés il y a deux ans puis transportés à Idlib, refont donc surface ou mieux dire, l'axe USA/Israël fait en sorte que cela apparaisse ainsi. Idem pour Homs, haut lieu de l'armée syrienne et de ses alliés avec un aéroport stratégique et des sites militaires multiples que le régime israélien frappe de temps à autre et de plus en plus comme pour affirmer qu'il pèse encore sur la scène syrienne et que les "acquis" militaires, l'armée syrienne "n'est plus en mesure de les préserver".

Vendredi 8 mai, cette même armée a donc lancé une puissante opération de ratissage à la fois à Deraa et à Homs, opération de grande échelle contre deux villes du gouvernorat de Deraa mais aussi contre les déserts d'al-Sukhnah et al-Shoula à Homs. À Deraa, des poches terroristes à la solde de l'axe US/Israël qui fait tout pour empêcher un retour à la normale du commerce transfrontalier syro-jordanien et de la vie des centaines de réfugiés qui sont de retour depuis la Jordanie en Syrie, sont assiégés et acculés.

Selon Al-Masdar News, les forces spéciales de l'armée syrienne ont pris d’assaut la ville de Muzayrib, à la recherche des terroristes qui ont exécuté la semaine dernière au moins neuf soldats de l’armée syrienne. L'assaut s'est soldé par la mort des "dizaines de terroristes" et l'arrestation des dizaines d'autres mais quelques-uns refusent de se rendre, en particulier ceux qui sont impliqués dans l'enlèvement et l'exécution de neuf soldats syriens à déposer leurs armes. Ce qui signifie que les États-Unis, à l'origine du coup, jouent là un jeu promis à durer.

conjointement à l’opération à Deraa, Homs a également été le théâtre d'une opération parallèle, toujours pour le même motif, l'armée syrienne cherchant à enrayer ce qui peut ressembler à un retour de manivelle terroriste à Homs : "Les militaires syriens ont repoussé vendredi plusieurs attaques des terroristes de Daech contre le secteur oriental de Homs, située à l'ouest du pays", dit Al-Masdar News qui rappelle qu'au cours de la semaine dernière l'armée syrienne a neutralisé à plusieurs reprises les attaques de Daech contre le secteur oriental de la province de Homs, visant à s’emparer de la région désertique située entre al-Sukhnah et al-Shoula, où Daech et autres supplétifs US ont la mission de se retrancher et d'aider l'Amérique à s'installer définitivement à Deir ez-Zor.

Ces agissements auxquels James Jeffry faisait allusion la semaine dernière pour proposer sa "coopération à Moscou", on ne le sait que trop, ont pour objectif de dévoyer les forces syriennes et alliés de leur désormais objectif premier, bouter les Yankee Dehors. À Deir ez-Zor, où les USA continuent à masser armes et munitions en prévision de la création d'une base militaire permanente, des attaques antiaméricaines se multiplient : début et fin avril ont été marqué par deux raids au missile spectaculaire contre les convois d'armes US, le premier s'étant soldé par la mort d'un haut officier US, chargé de trafic de terroristes daechistes de Syrie en Iran et le second, s'étant traduit par la "capture" des premiers militaires US en Syrie, qui constituent les premiers prisonniers de guerre américain. Et ce n'est qu'un début.  

Le 7 mai, les sites kurdes ont fait état d'un "violent accrochage" dans le village d'al-Zar, à l'est de Deir ez-Zor, non loin des champs pétrolières que Trump a dit vendredi 8 mai avoir la mission de "protéger"(!!). Les médias mainstream décrivent ces accrochages comme ceux opposant USA/FDS aux daechistes. Mais rien n'est moins vrai : une révolte armée des habitants voire des cellules de résistance anti-US n'est pas du tout à écarter vu que le site pro Daech Enab Baladi parle "d'un assaut impliquant " des forces des FDS secondées par cinq hélicoptères US qui ont pris d'assaut la localité tout en demandant aux habitants de ne pas quitter leurs maisons". Les hélicoptères US se seraient même mis "à tirer des missiles contre les zones d'habitation", affirme encore le site. Or personne ne croit qu'une Amérique pour qui Daech fait office de supplétifs contre l'armée syrienne et la Résistance, ait agi contre ce dernier à al-Zar. Les choses vont diablement mal pour le Pentagone. Aux dernières nouvelles, la Russie se prépare, elle aussi, sa surprise pour les Américains: elle veut ériger une base, une quatrième, à l'est de l'Euphrate peut-être pour y déployer ses S-400...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV