La manière dont le commandement du front interne interagit avec la propagation du coronavirus montre que l'armée israélienne n’a pas, selon Haaretz, les connaissances et la capacité requises pour gérer de telles crises.
« La structure de gestion des circonstances imprévues n’existe que sur le papier et le commandement du front intérieur ne dispose d’aucun outil pour gérer les crises, tandis que la structure militaire n’est, elle non plus, encore en mesure d’affronter les problèmes du front intérieur et manque de connaissances requises à ce sujet », a écrit le quotidien israélien Haaretz citant des responsables israéliens.
« Plutôt de nous poser la question “quand est-ce que ce coronavirus prendra fin ?”, nous attendons la réponse d’une question encore plus difficile de savoir “quand ce dossier sera-t-il envoyé au ministère de la Défense” », a ajouté Haaretz.
Cette question est évoquée alors que le ministère de la Santé et l’armée cherchent chacun à accaparer la gestion du coronavirus.
Citant des responsables avec qui il s’est entretenu de la lutte contre le coronavirus, Haaretz est arrivé à la conclusion que l'expérience de l'échec enregistré dans la guerre de 33 jours de 2006 a donné lieu un an plus tard à une structure pour affronter les problèmes internes en Israël.
La structure était censée fonctionner comme si le régime israélien se trouvait tout le temps en période de crise, permettant à tous les ministères et au système économique de continuer de fonctionner en toutes circonstances.
Et pourtant, quelques semaines après le début de la crise du coronavirus, nous constatons un écart énorme entre la réalité et ce qui devait se produire, pour lequel le régime israélien a d'ailleurs consacré beaucoup de temps et d’argent.
Alors qu'un ancien responsable de la santé a souligné qu'une intervention de l’armée entraînera plus de dépenses médicales, un ancien responsable de la sécurité a déclaré: « La solution à la crise du coronavirus n'est pas entre les mains de l'armée israélienne. »
Cet ancien haut responsable militaire reconnaît que l’armée n’a aucun programme pour lutter contre le coronavirus. « Des efforts ont été menés dans ce droit fil, mais ils ont échoué », a-t-il confié.
En revanche, un responsable travaillant avec le ministère de la Santé et l'armée israélienne a souligné que l'armée et le ministère des Affaires militaires d'Israël avaient fait tout leur possible pour que les responsables de la lutte contre la Covid-19 n’aient pas le pouvoir et le budget nécessaire pour combattre le virus. Il a dénoncé ainsi une « action unilatérale ».
Selon ce responsable, dont les paroles ont été confirmées par plusieurs autres autorités israéliennes, l'armée sabote la nouvelle structure depuis le début de sa formation et a réussi à la désactiver.
À partir du moment où Lieberman a quitté le bâtiment du ministère des Affaires militaires, la pression sur le front intérieur a augmenté jusqu'à atteindre son apogée en 2019, et les fonds alloués à cet effet ont été dépensés pour d'autres projets.
Ici, l'auteur de cet article aborde une autre question cruciale concernant la structure qui est censée prendre en charge lors de la future guerre du régime israélien les zones civiles de ce régime. « Dans de telles circonstances, le front intérieur aura-t-il suffisamment d'outils et de connaissances pour gérer la crise? »
« Bien que les forces militaires aient pu mener à bien leurs missions dans certaines régions, mais selon un officier supérieur de l’armée, le comportement de l'armée israélienne montre qu'elle reste une force logistique et que la pleine responsabilité de la gestion des crises ne doit pas lui être confiée », a-t-il répondu à sa question.
« Aujourd'hui, il n'est pas clair qui est responsable de donner des ordres au front intérieur; il n'est pas on plus clair qui devrait être responsable de ce front en termes des dépenses, de type de préparation et de stockage », s’est plaint un autre expert faisant référence à la confusion sur la structure du front intérieur de ce régime.
Selon ces experts, personne n'a actuellement le pouvoir de gérer la société dans des circonstances critiques et imprévues.