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Hezbollah :comment Israël pourrait perdre à la fois le Golan et la Galillée?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Hezbollah :comment Israël pourrait perdre à la fois le Golan et la Galillée? (Image d'illustration)

Les informations qui parviennent à s'infiltrer en dépit du blackout médiatique en Israël ne devraient pas donner trop envie aux colons sionistes de suivre aveuglément Tel-Aviv et d'aller s'implanter au Golan, juste en face d'une armée syrienne et d'un Hezbollah, prompts à en découdre : aux dernières nouvelles et alors que l'Etat syrien et le Hezbollah mènent chacun de son côté une impressionnante campagne de lutte contre la Covid-19 et sa propagation, Israël, parfaitement débordé par la corona crise, traite ses colons pour ce qu'ils sont et seront à jamais, à savoir un "bouclier humain".

Ainsi, les colons de Bnei Brak, une colonie dans la banlieue de Tel-Aviv, que l'armée sioniste confine depuis le vendredi 3 avril à coup de menace militaire seraient touchés à 40 pourcent par le coronavirus, soit quelques 75.000 personnes contre 900 annoncés officiellement, vu que la colonie compte quelques 200 000 habitants. Ce qui importe visiblement pour les officiels sionistes seraient moins la vie des colons qui meurent de Covid-19 que le fait que Tel-Aviv,la capitale de l'entité, en pâtisse.

Idem pour les récents agissements sionistes au Golan qu'occupe le régime israélien depuis 4 décennies mais qu'il croit pouvoir annexer. Au Golan, Israël commence en effet à mener un lent et rampant processus de colonisation qu'il destine à inverser la "donne démographique" en défaveur des Druzes. Le représentant permanent de la Syrie à l'ONU à Genève a dénoncé cette pratique, non sans lancer un avertissement à peine voilé au régime sioniste.

Hussam al-Din Ala, a tiré la sonnette d’alarme, vendredi 3 avril, dans une lettre adressée au président du Comité spécial des Nations unies, pour que celles-ci accordent plus d'attention au statut dramatique des droits de l'homme dans les hauteurs du Golan occupées où Israël harcèle les Druzes. 

L'ambassadeur syrien fait allusion ensuite aux rapports du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et du chef de l'Organisation internationale du travail, qui confirment les "pratiques discriminatoires" et "les restrictions injustes" imposées par Israël aux Syriens vivant dans les hauteurs du Golan occupées.

En effet, le 25 mars 2019, Trump a cru pouvoir offrir le Golan à Israël en reconnaissant sa "souveraineté" sur ces hauteurs dont la position stratégique et les ressources en eau en font une carte majeure pour toute partie tant soit peu intéressée par la fin de l'occupation sioniste des territoires arabes. Il en va ainsi du Hezbollah, engagé depuis 2011 aux côtés de l'armée syrienne dans des combats au sud de la Syrie et dont les positions se trouvent, comme chacun le sait, à Quneitra, limitrophe du Golan occupé. Cette proximité, la Résistance la doit à une erreur de calcul stratégique du camp d'en face qui a cru possible de créer un "no man's land" au Golan, par quelques 30 000 terroristes qaidistes d'Al-Nosra. Depuis 2018 l'Etat syrien a rétablit son contrôle sur l'ensemble du Sud syrien, en préservant ses liens privilégiés avec le Hezbollah et les alliés irakiens de Damas, lesquels ne permettront guère que le Golan soit annexé.

Un récent article de Rai al-Youm citant le site israélien Intelli Times spécialisé dans les affaires militaires et de sécurité, y revient. L'article dit craindre "une unité jusqu'ici inconnue du Hezbolalh" que le mouvement aurait créée et installé au Golan: "ce sont des unités chargées dont la mission consiste à recueillir des informations et à les analyser et à mener des recherches approfondies dans le domaine du renseignement militaire". "L'unité fonctionnerait selon le modèle d'Aman". "Le Hezbollah aurait divisé le Golan occupé en régions, où des dispositifs de surveillance sont utilisés, des dispositifs d'écoute sophistiqués combinés aux agents actifs". "L'Unité en question est capable de lancer des cyber-guerre et des opérations de détournement de renseignement. Pire son action s'étendrait jusqu'en Galilée au nord d’Israël où elle compterait des agents au sein des colons qui en ont assez des mensonges de Tel-Aviv", dit le journal qui ajoute : "C'est une période fort dangereuse qui s'ouvre où le moindre faux pas pourrait coûter trop cher. Surtout que ces activités, le Hezbollah les mène dans le cadre de ses coopérations légitimes avec l’armée syrienne et tout en bénéficiant du soutien russe".

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV