Alors même que les critiques US continuent de fuser de partout, contre la toute dernière opération de provocation maritime américaine près des côtes iraniennes, opération impliquant l'USS Truman et l'USS Eizenhawer avec B-52 et F-18 compris, mais surtout marquée par un petit rappel à l'ordre iranien, certains commentateurs n'écartent pas un clash en plein golfe Persique opposant les USA à l'Iran.
Après tout c'est souvent en ayant recours à ce genre de stratagème que les dirigeants fédéraux incapables de gérer des crises internes, parviennent à calmer l'opinion. Quelque 24 000 américains sont morts le 1er avril dès suite de Covid-19 et on en est à couper assistance médicales aux vieillards , aux attardés mentaux et aux couches vulnérables des malades sur fond des stocks de médicaments vides dans des Etats richissimes comme New York, la Californie et autres. Pire, de l'aveu d'Esper, le secrétaire à la Défense, le bilan des morts au sein du Pentagone s'élève à 4 et ce, sans compter les GI's et les marines affectés...
Une guerre contre l'Iran serait une aubaine, prônent certains stratèges, propre à détourner les regards du cataclysme domicilier en cours vers des horizons lointains du golfe Persique. Pas si sûr que soit une bonne idée : Le commandant de l'USS Theodore Roosevelt, un porte-avions de la marine américaine où le coronavirus s'est propagé à plus de 100 marins, a "alerté", mercredi dans une lettre de 4 pages publiées par la presse outre atlantique, l'US Navy, réclamant le droit d'évacuer l'équipage. C'est le deuxième bâtiment américain touché par le Covid-19 dans la zone Indo-Pacifique.
Des dizaines de personnes à bord du Theodore Roosevelt ont été testées positives pour l'infection tandis que le transporteur est amarré à Guam : « Nous ne sommes pas en guerre. Il n'y a aucune raison que des marins meurent...Garder plus de 4.000 jeunes hommes et femmes à bord du Theodore Roosevelt est un risque inutile et brise la confiance des marins qui nous sont confiés », écrit le commandant Crozier à l'adresse du commandement de l'US Navy, resté, au demeurant, de marbre face à cet appel de détresse.
Le S.O.S lancé par Crozier cache très mal en effet, et c'est ce que les médias dominants ne disent pas, un risque qui dépasse largement le domaine sanitaire: la crise de confiance inter-US Navy, risque de désobéissance alors même que les USA cumulent des actes hostiles à l'encontre de l'axe de la Résistance. Des navires de guerre US y compris et surtout ceux qui opèrent non loin des cotes iraniennes, à Bahreïn , ou aux Emirats, et qui se paient le luxe de procéder à des manœuvres à vocation anti-iranienne ne font pas exception à cette règle. Surtout qu'à Bahreïn, siège de la Ve flotte US, l'impact du virus de la maladie coronarienne 2019 (COVID-19) est grave, selon le site garda.com qui recense, en dépit d'une très forte censure, 189 cas de contamination jusqu'à la mi-mars dont des marins US. C'est sans doute en cherchant à éviter cette perspective que le Pentagone a ordonné aux bases militaires et aux commandants de combat de ne pas communiquer le bilan de cas de coronavirus, invoquant des problèmes de sécurité opérationnelle.
Alors un clash USA/Iran, une bonne idée?
The National Interest y revient et affirme que " c'est sans doute le pire moment pour une guerre car ''alors que le corps marin US est ébranlé par la manière dont est générée la corona-crise par le Pentagone, les Iraniens, eux, pourraient en tirer un maximum de profit et pratiquer des attaques de type hit-and-run, quitte à nous bien nuire. Alors que la crise sanitaire s'amplifie au sein de l'US Navy, les Iraniens nous observent, et préparent le face-à-face sur fond des failles qui se creusent de jour en jour au sein de nos capacités de combat en mer, au sol et dans le ciel. Pour le reste, le golfe Persique et le détroit d'Hormuz ont des caractéristiques uniques au monde que l'Iran sait jouer à son avantage. La première est la taille du détroit bien étroite (un peu moins de 100 miles) ce qui paralyse de facto nos bâtiment leur enlevant des marge de manœuvre "océanique". Et puis le golfe Persique est assez peu profond et, à certains endroits, trop peu profond pour nos opérations sous-marines. Les vedettes rapides et surtout les mines marines iraniennes nous attendent.
Les vedettes rapides iraniennes sont désormais équipées de missiles de croisière, soit ces engins de haute précision avec quoi les Iraniens nous ont surpris. Mais il y a aussi des mines sous marines du CGRI dont le plus dangereux, serait, un modèle semblable à EM52. C'est une mine propulsée par missile qui se trouve au fond de la mer. Lorsqu'il détecte des navires à la surface, l'ogive accélère à la surface à plus de 100 nœuds (environ 115 miles par heure). Impossible à intercepter par les dragueurs de mines car propre à être activé par des capteurs de pression, acoustiques, magnétiques ou sismiques lorsque les navires passent au-dessus. A ceci s'ajoute, comme les États-Unis s'en sont aperçus pendant et après la guerre du Golfe (persique), la lenteur des opérations de déminage, outil parfait pour faire trébucher l'US Navy. Alors la guerre, on pourrait y penser plus tard pas maintenant ".