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Avec une économie en faillite, les EAU proposent leur aide à Damas

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président syrien Bachar al-Assad (D) et le prince héritier d’Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahayan à Damas, le 13 janvier 2009. ©AFP

Après un entretien téléphonique du prince héritier d’Abou Dhabi avec le président syrien, des sources diplomatiques arabes ont suggéré que cet entretien téléphonique qui est une première depuis le début du conflit en Syrie en 2011 fait état de l’échec du plan d’isolement de la Syrie.

Le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al Nahyan a eu le vendredi 27 mars une conversation téléphonique avec le président syrien Bachar al-Assad alors que l’armée syrienne est sur le point de gagner la guerre contre des groupes terroristes soutenus depuis l’étranger.

Dans un message publié sur son compte Twitter, ben Zayed a déclaré avoir discuté avec le président syrien (...) des derniers développements liés (à la maladie) COVID-19. Il s’est également engagé à soutenir la Syrie contre la pandémie.

Selon des sources diplomatiques arabes citées par le site d’information libanais Al-Ahed, l’entretien téléphonique du prince héritier d’Abou Dhabi avec le président syrien est une preuve montrant l’échec du plan d’isolement de la Syrie. D’autres parties arabes et non arabes vont établir dans l’avenir des contacts avec Damas, estiment des sources d’Al-Ahed.

L’appel téléphonique de vendredi serait le premier contact médiatisé entre un dirigeant arabe et Assad depuis que la Syrie est plongée dans une guerre soutenue depuis l’étranger en 2011.

Les Émirats arabes unis soutiennent depuis longtemps les terroristes anti-Damas qui se battent pour renverser le gouvernement syrien.

Toutefois, les alliances changent dans l’état actuel des choses où la guerre en Syrie touche à sa fin et l’armée syrienne prend les unes après les autres le contrôle des régions autrefois dominées par différents groupes terroristes.

L’armée syrienne est maintenant engagée dans une opération pour libérer la province d’Idlib, dernière grande région du pays occupée toujours par les terroristes.

Lire aussi : Pourquoi les États arabes veulent-ils que la Syrie revienne dans le giron de la Ligue arabe ?

La proposition d’aide des Émirats arabes unis à la Syrie intervient dans un contexte où la pandémie de COVID-19 commence à porter un coup dur aux Émirats, notamment à Dubaï, l’une des villes les plus visitées au monde ; certains hôtels sont fermés et des taux de réservations tombant à moins de 10 % dans d’autres.

La compagnie aérienne Emirates appartenant à l’État, qui a enregistré 862 millions de dirhams (234,70 millions de dollars) de bénéfices au premier semestre 2019, a annulé tous ses vols.

« Dans un scénario où ces mesures (pour lutter contre le virus) durent environ trois à quatre mois... cela réduirait d’environ 5 ou 6 % du PIB de Dubaï », a déclaré James Swanston, chez Capital Economics.

Il a déclaré que Dubaï est l’économie du Moyen-Orient la plus vulnérable aux restrictions de voyage adoptées pour lutter contre le coronavirus et que les entreprises d’État pourraient être contraintes de restructurer leur dette ou demander de l’aide à Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis.

Le fardeau de la dette de Dubaï est d’environ 135 milliards de dollars (125 % du PIB), dont près de la moitié devra être remboursée avant la fin de 2024, selon Capital Economics.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV