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Comment les USA poussent l'Inde à quitter le port iranien de Chabahar?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ce 24 février le Premier ministre indien Narendra Modi (à dr.) a reçu personnellement le président Donald Trump à sa descente d'avion à l'aéroport d'Ahmedabad, dans le Gujarat./AFP

La visite de Trump en Inde a déclenché une vague sans précédent de répression et de violence contre les Musulmans. En l'espace d'une semaine, quelques 50 musulmans ont été massacrés, femmes homme, enfants par les parties que les médias mainstreams qualifient "d'extrémistes hindous". Et pourtant le projet va visiblement plus loin : ces scènes de tueries en pleine capitale sont sans précédent depuis des décennies, affirmait au journaliste de l'IRIB, un hindou :" A mon sens il y a des réseaux organisés qui dépassent l'État et qui agissent en relation avec l'extérieur". 

Au fait, tout comme la loi raciale ou encore l'annulation de l'autonomie du Cachemire, le Premier ministre, Moody agit comme envoûté par une dynamisme pro-US, pro-Israël qui l'éloigne de l'Est. La tuerie anti-musulmane qu'a Trump a déclenchée en Inde entre dans cette même logique. Seulement l'animosité anti-Iran n'est guère étrangère à ce sinistre projet. 

Convoqué au ministère indien des A.E. pour avoir exprimé son indignation face à ces massacres, l’ambassadeur d’Iran s'est vu exprimer le mécontentement de la Nouvelle Dehli des positions de Téhéran, envers les récents événements à New Delhi.

En réponse, le diplomate iranien a tenu à rappeler la réputation de tolérance dont jouit l'Inde auprès de la nation iranienne, réputation ternie par les violences de ces derniers jours, tout en plaidant en faveur d'une coexistence pacifique de toutes les confessions, comme cela a été toujours le cas en Inde. Mais quelle mouche a piqué Moody pour avoir si violemment terni cette réputation? Entre autres motifs,, certains observateurs y voient une volonté US/Israël destinée à saper le méga projet de Chabahar, ce port stratégique du sud iranien qui devra rallier l'Inde à l'Asie centrale. Depuis qu'Ansarallah s'est imposé comme une puissance émergente en mer Rouge, le détroit d'Hormuz se prolonge par le détroit de Bab el-Mandeb. Le port de Chabahar offrirait une alternative de transit à ces deux détroits si une crise venait à éclater. 

Plus tôt, les médias indiens ont rapporté que l'ambassadeur d'Iran à New Delhi avait été convoqué au ministère indien des Affaires étrangères à la suite d'un tweet  du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, au sujet de la violence organisée contre les musulmans indiens.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré dans un tweet lundi soir en réaction à la violence contre les musulmans en Inde: « L'Iran condamne la vague de violence organisée contre les musulmans indiens. L'Iran est l'ami de l'Inde depuis des siècles. Nous appelons les autorités indiennes à assurer la prospérité de tous les Indiens et à ne pas permettre que cet homicide se poursuive. La voie à suivre doit être fondée sur un dialogue pacifique et l'État de droit. »

 Il est à noter que suite aux vastes manifestations en Inde pour protester contre la loi controversée sur la citoyenneté contre les musulmans, les Hindous ont considérablement intensifié leurs violences contre les musulmans.

En décembre 2019, la Chambre des représentants de l'Inde a adopté un projet de loi accordant la citoyenneté aux immigrants non musulmans des pays voisins, qui, selon les critiques, fait partie de l'agenda du gouvernement du Premier ministre Narendra Modi visant à marginaliser les musulmans. L’adoption de ce projet de loi constitue une violation du principe d'égalité devant la Constitution indienne. En vertu de cette loi, les minorités religieuses dans les pays de la région, y compris les Hindous, les sikhs et les chrétiens, peuvent obtenir la citoyenneté indienne, mais les musulmans se voient refuser ce droit.

À cet égard, le journal britannique The Guardian a rapporté que lors de récentes violences dans le nord-est de New Delhi, un certain nombre de mosquées ont été incendiées et des musulmans ont été brûlés vifs dans leur maison ou battus et emmenés dans la rue pour les molester. Les magasins et des lieux appartenant aux musulmans ont été incendiés, et les rues où les musulmans et les Hindous vivaient paisiblement ensemble étaient jonchées de corps sans vie des musulmans.

« Lors d’affrontements du 23 et 26 février à New Delhi, 47 personnes pour la plupart des musulmans ont été tués », rapporté la chaîne DTV.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV