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Le Leader décrypte la stratégie US face aux activités pétrolières de l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un champs pétrolier iranien. (Photo à titre d'illustration de l'agence de presse Tasnim)

Pourquoi Washington n’insiste plus à réduire à zéro les exportations pétrolières de l’Iran ? Le Leader de la Révolution islamique a la réponse à cette question. Dans un article paru ce lundi 17 février, l’agence de presse Tasnim revient sur cette question.

« Lorsque les États-Unis ont imposé le second tour de sanctions illégitimes à l’Iran, ils ont annoncé avoir l’intention de réduire à zéro les exportations pétrolières iraniennes. Ce faisant, les États-Unis n’auraient évidemment pas voulu que les Iraniens s’entraînent à remplacer les revenus pétroliers par d’autres alternatives ; leur objectif consistait à anéantir l’économie iranienne. Cela aurait pu apporter aux Américains un bon résultat et un moins bon résultat. Suivant une première hypothèse, ils comptaient sur une chute du pays et dans la deuxième, ils s’attendaient à ce que l’Iran accepte de participer à un nouveau tour de négociations.

En avril 2019, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annoncé que l’administration Trump n’allait pas renouveler les exemptions aux pays qui importaient du brut iranien. Il a ajouté qu' "avant le retrait américain de l’accord nucléaire et la réimposition des sanctions, l’Iran avait profité d’un revenu pétrolier d’environ 15 milliards de dollars dont plus de 10 milliards ont volé en éclat avec la réimposition des sanctions".

Les chiffres évoqués par Pompeo montrent que les Américains, ayant scruté les revenus et dépenses des Iraniens, se sont livrés à un pari risqué. Et ils se faisaient l’illusion que, soit, ça marche à coup sûr ; soit, ils détruisent totalement l’économie pétro-centriste d’un pays habitué à vendre du pétrole brut. L’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton l’avait reconnu auparavant dans son livre “Hard Choices” (Des Choix difficiles) que Washington souhaitait depuis toujours que l’Iran ait un gouvernement qui vende du brut et importe divers articles ».

Cette phrase de Clinton, tout comme la politique dont parle Pompeo, nous avons vu que le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, les a décryptés dans un récent discours qu’a repris l’agence Tasnim :

« Il m’est arrivé de voir certaines figures “intelligentes” aux États-Unis se dire entre elles qu’il ne faudrait pas laisser l’Iran expérimenter une économie sans pétrole. “S’il est décidé que les sanctions restent à leur place, il va falloir trouver un moyen afin que l’Iran ne soit pas totalement supprimé du marché pétrolier. Sinon, l’Iran va opter pour une économie sans pétrole”, disent-ils, selon le Leader de la Révolution. »

L’article ajoute par la suite que suivant la logique de l’hégémonie américaine, l’activité économique des pays pétrolifères, tout comme Hillary Clinton l’a écrit dans son livre, doit être limitée à vendre du pétrole brut et à importer des marchandises.

« Même un seul instant, ces pays ne doivent pas réaliser qu’il leur est possible de produire différents articles au lieu de les importer, ni de vendre des produits pétroliers au lieu du pétrole brut. Ceci dit, en parlant de l’Iran, l’unique pays faisant obstacle à la réalisation du plan américain de démembrement des pays de la région, les États-Unis avaient décidé de réduire à zéro les exportations pétrolières du pays afin de le pousser vers le déclin. Mais il suffit que cette politique s’avère inefficace…en ce sens que les Iraniens réalisent qu’il serait possible de gérer son économie sans être à 100% dépendant envers les revenus pétroliers. Dans ce cas-là, les Américains vont rapidement planifier avec pragmatisme des canaux secrets afin que les exportations pétrolières de l’Iran ne soient pas totalement détruites. »

« Les responsables américains savent mieux que tout le monde qu’en cette époque de globalisation de l’économie, le recours au boycott absolu n’est pas une approche faisable et efficace. Cette approche a déjà révélé son inefficacité envers la Corée du Nord dont les capacités et potentiels économiques ne sont nullement comparables à ceux de la RII. Ils savent donc bien que face à l’Iran, les chances de réussite de l’approche basée sur les sanctions sont minces. Ils ont donc placé leur espoir dans la gestion économique du pays cible. Sur ce fond, les autorités du pays feraient une grande erreur si, au lieu de penser aux solutions adéquates et efficaces, insistent à chercher dans les sanctions américaines les raisons de tous les problèmes et défauts dont souffre le peuple », ajoute l’agence de presse Tasnim.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV