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La Résistance frappe à Alep : OTAN/USA mesurent leur impuissance...

Un blindé turc perforé par des missiles syriens, 14 février, Idlib/ANNA

Alors qu'Ankara évoque de manière intermittente vouloir déployer ses forces spéciales à Idlib, les sources militaires, elles, font état du déploiement des unités spéciales US et de l'OTAN à Taftanaz, et ce, depuis des jours. Des lance-roquettes "turcs" ont réussi le vendredi 14 février à abattre un second hélicoptère syrien dans le ciel d'Idlib, n'appartenant en effet qu'à l'OTAN, qui exécute là, aux côtés des Américains son premier bras de fer contre la Russie et la Résistance. Autant la situation de l'axe US/OTAN est bancale à Idlib, autant, sinon plus, elle est catastrophique à Alep, l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance poursuivant depuis l'air et au sol leur fulgurante progression. 

Vendredi soir, le Front al-Nosra a perdu sa plus grande bastion au sud ouest d'Alep, Urum al-Kubra, localité stratégique sur l'autoroute, elle aussi, stratégique Alep/Idlib. Cette avancée a eu lieu en réponse à une offensive assez lourde du camp atlantiste et ses supplétifs, signe que les coups de bluff incessants d'Ankara, remontés par USA/OTAN ne change rien à la donne: la région d'Uram al-Kubra a été repris par les brigades de Fatimiyoun (Résistance afghane) au terme d'une bataille acharnée avec les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham dans la partie ouest du gouvernorat. Désormais, l'armée syrienne contrôle le quartier de l'association al-Radwan. Cette dernière avancée intervient quelques heures seulement après que la contre-offensive terroriste visant la base du régiment 46 dans l'ouest d'Alep a été déjouée. C'est dire que la tempête de la Résistance qui balaie en ce moment même Alep ouest, ne s'apaisera pas et ce malgré les fanfaronnades du président turc, Recep Tayipp Erdogan.

Vendredi, l'armée syrienne a déclaré que la route Alep/Damas (M-5) était entièrement sécurisée et ce, pour la première fois en neuf ans. Excellente nouvelle pour une Syrie en phase de reconstruction qui a besoin que le sud et le nord du pays se retrouvent. Selon des sources locales, des véhicules militaires syriens parcourent déjà l'autoroute, marquant les premières circulations depuis 2011. 

La route Alep/Damas est considérée comme une source majeure de commerce reliant deux des plus grandes villes du pays levantin. De surcroît, la sécurisation de l'autoroute Alep/Damas permettra de réduire le temps qu'il faut pour se rendre d'Alep à Damas. Auparavant, le trajet de Damas à Alep pouvait durer de 10 à 14 heures, selon le trafic à chaque point de contrôle; cependant, une fois que cette autoroute sera officiellement rouverte, le temps de trajet entre les deux villes devrait être réduit de moitié, un méga atout pour le flux du commerce Sud/Nord et inverse.  

Mais la tempête terrestre anti-occupation s'accompagne au ciel par les raids syriens et russes. L'armée de l'air russe a ainsi lancé plusieurs frappes aériennes près de la frontière turque vendredi soir, alors que ses avions de guerre continuent de cibler les positions de HTC et de leurs alliés.

L'armée de l'air russe a surtout frappé l'ouest d'Alep et le nord-ouest d'Idlib, touchant plusieurs zones près de la frontière turque. Ces raids sont intervenus en appui aux frappes d'artillerie lourde syrienne visant la campagne nord-ouest d'Idlib, alors que ses troupes continuent de viser la zone située entre la frontière turque et al-Atarib.

Dans les cercles rapprochés à Ankara, on dit qu'Erdogan sait bien qu'il est perdant mais qu'il continue tant que faire se peut à simuler une guerre, en partie parce que Washington et l'OTAN le forcent et en d'autre partie, pour vendre à Assad que c'est lui qui peut éliminer la nébuleuse terroristes HTC/ASL. Pendant ce temps, le cirque l’emporte – ou plutôt un opéra minable, avec Erdogan qui, une fois de plus, prend plaisir à jouer le méchant. Il sait que Damas a pratiquement gagné une guerre de proxies vicieuses de neuf ans et qu’elle est en train de récupérer tout son territoire souverain. Il n’y a pas de retour en arrière possible. Le seul risque? À trop vouloir jouer avec le feu, Erdogan risque de se brûler les ailes.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV