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Spectaculaire opération commando anti-US dans une base américaine à Nangarhar

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des troupes US en Afghanistan. ©Getty Images

Le 27 janvier un E-11 A américain avec à son bord les officiers haut placés de la CIA a été pris pour cible d'un missile sol-air des Taliban en plein ciel de Ghazni provoquant la mort des passagers sans que le Pentagone ose jusqu'aujourd'hui le reconnaître. Presque au même moment et alors que les forces américaines s'apprêtaient à être héliportées vers Ghazni depuis Paktia, une attaque au lance-roquettes les a visé provoquant là aussi des morts sur fond du silence radio du Pentagone. Ce qui vient de se produire ce dimanche à Nangarhar n'échappera pas non plus à la censure. Le commandement des forces américaines en Afghanistan avait fait part samedi dans les premières heures de la matinée d’une attaque contre les GI’s dans la province de Nangarhar. Sans aller jusqu'à reconnaître que l'attaque visiblement commando a eu lieu à l'intérieur de la base US! 

Nangarhar est à l’est de l’Afghanistan et suivant le récit des Américains colporté par l'AFP, «un soldat afghan aurait ouvert le feu sur des soldats américains» et «les tirs et combats ont continué pendant longtemps». Des forces américaines ont été la cible de «tirs directs» dans la soirée de samedi dans l'est de l'Afghanistan, ajoute un porte-parole des forces américaines sur place, faisant état de «plusieurs victimes». Et l'AFP d'ajouter : «Alors que la situation, dans le quartier général de Sherzad, restait confuse dans la soirée de samedi, des sources sécuritaires afghanes ayant requis l'anonymat ont indiqué à l'AFP qu'il pourrait s'agir d'au moins un soldat afghan qui aurait ouvert le feu sur des soldats américains, à l'intérieur de la caserne.» «Une équipe de forces américaines et afghanes en opération dans la province de Nangarhar a été la cible de tirs directs le 8 février», tient à jouter le colonel Sonny Leggett, précisant que la situation était «en cours d'évaluation».

Toujours selon l'AFP «les tirs et combats ont continué pendant longtemps» et «des affrontements ont éclaté entre forces américaines et afghanes». Dans la foulée, un responsable du gouvernement afghan rapporte que «plusieurs hélicoptères ont atterri et décollé du quartier général, évacuant les victimes», ce qui veut dire que le bilan des blessés et des pertes américains est très lourd. Le New York Times citant deux responsables afghans a rapporté que « cinq ou six soldats américains et six soldats afghans avaient été tués », bien que vu le précédent du Pentagone en termes d'annonce du bilan de ses pertes, on tend à être réticent sur la seconde partie de l'affirmation. La base américaine à Nangarhar aurait-elle fait l'objet d'une opération commando inouïe depuis que les Américains occupent le sol afghan? Fort possible. 

Cette attaque intervient alors que certains pays membres de l’OTAN examinent le retrait des milliers de leurs forces d’Afghanistan, simultanément au plan de retrait US. Le New York Times a écrit mercredi dernier dans un rapport que la décision du gouvernement de Donald Trump de réduire le nombre de soldats US de 12.000 à 8.500 a fait la polémique entre les 29 pays membres de l’Alliance atlantique et d’autres pays qui ont des troupes en Afghanistan.

Pour revenir à la spectaculaire attaque du samedi soir, la confusion la plus totale règne sur le camp américain car le coup intervient moins de deux semaines après le tir revendiqué de missile qui a provoqué le crash d'un E-11 A américain avec des officiers de la CIA à bord, tir que le Pentagone refuse de reconnaître affirmant qu'il s'agit d'un incident. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV