Le ministre iranien de la Défense, le général Hatami a affirmé ce mardi que le pays fait face à un ennemi entêté qui ne comprend que le langage de la force : "le seul moyen qui nous permettra de mettre les États-Unis à leur place et de recouvrir nos droits, c'est de nous renforcer et de le faire incessamment ", a affirmé le ministre. Alors que l'Iran entier s'apprête à célébrer le 41 anniversaire de sa Révolution, ses forces armées dévoilent quasi quotidiennement leurs aptitudes, surtout dans les domaines où le camp d'en face présente des failles à bien exploiter. L'Iran fait partie des cinq premiers pays du monde à posséder les missiles antiblindés. Le CGRI vient d'en équiper ses hélicoptères 214. Il s'agit de missiles téléguidés capables de foncer des blindés.
Selon Tasnim News, les missiles en question font partie de la famille Fateh, Sadid ou encore Qaim, soit les missiles que les Américains ont eu à subir le 8 janvier quand le CGRI en a tiré en direction de leur base militaire à Aïn al-Asad. Le fait que le CGRI les convertisse de manière à ce qu'ils soient susceptibles d'intégrer des combats au sol, et ce, depuis des hélicoptères, est un acquis en soit. On savait en effet que les hélicoptères de l'armée de terre du CGRI, Shahed 285, étaient déjà équipés de missiles Sadid 362. Des bombes et missiles de classe Sadid font partie des bombes et missiles téléguidés ont été, pour la première fois, conçus et fabriqués par la force aérospatiale du CGRI, pour armer les drones de combat iraniens. Ces missiles, en trois types, optique, optique thermique ou optique laser, sont aussi capables d’intercepter et détruire des cibles mobiles.
Le ministre adjoint de la Défense iranienne, le général Qassem Tagizadeh revient sur cette conversion qui déplace les missiles aussi performants que Fateh, Qiam ou Sadid du secteur "aérien" vers le secteur de défense terrestre et écrit : " L’Iran se range parmi les cinq pays distingués du monde dans le domaine de missiles antiblindés. Avant la victoire de la Révolution islamique, l’Iran était complètement dépendant de l'extérieur pour sa défense. Or notre pays a désormais son mot à dire parmi les 200 pays dotés d'une industrie militaire performante et cet état de chose pourrait améliorer avec la levée de l'embargo anti-Iran. L'Iran peut se réjouir d'avoir une DCA de fabrication nationale avec un système de missiles Bavar 373 qui défie la technologie occidentale ».
Entre cette même lignée, un autre missile antichar iranien Saegheh. Les potentiels du missile anti-char, Saegheh surprendront sans doute les ennemis sur le champ de bataille, car il dépasse son équivalent américain, Dragon. Dragon est un missile antichar, transportable d'une portée entre 75 à 1 000 mètres et d'une vitesse d’environ 200 mètres par seconde.
Le Saegheh, lui, emploie au moins six systèmes complètement séparés: une ogive RPG, une famille de missiles guidés antichar, une surface- une fusée à la surface, une famille de drones ciblés, un missile air-air et un avion sans pilote furtif. Le Saegheh 1 est un exemple iranien de rétro-ingénierie du SACLOS ATGM filoguidé M47 Dragon américain. Vient ensuite le Saegheh 2, une variante plus avancée avec une ogive en tandem pour vaincre les blindages réactifs explosifs et le Saegheh-4, avec une ogive thermobarique. Le Saegheh-1 pèse 6,1 kilogrammes et peut pénétrer dans l'armure jusqu'à 500 millimètres (20 pouces). Le missile Saegheh 2 de 7,4 kilogrammes possède une ogive tandem et peut pénétrer jusqu'à 760 millimètres (30 pouces) d'armure. Les Saegheh-1 et Saegheh-2 ont une portée de 50 à 1 000 mètres (160 à 3 280 pieds). Et les talents iraniens à exploiter la rétro-ingénierie n'ont pas dit leur dernier mot.
