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Six F-22 US ont quitté les EAU à destination de l'Espagne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'avion de 5e génération iranien, Qaher 313. (Capture d'écran)

Un second lâchage de prise en l'espace de quelques jours ! Après le départ de l'USS Abrahams Lincoln des eaux du golfe Persique au bout de 10 mois de mission « périlleuse », les agences d'information font état du départ des F-22 Reaper US qui viennent de quitter les Émirats arabes unis pour se redéployer en Espagne! Selon le site Web aéronautique US, « l'armée américaine a retiré six avions de chasse F-22 des Émirats arabes unis et les a déployés sur une base aérienne en Espagne ». Le site néerlandais « Scramble Magazine » a confirmé que six chasseurs F-22 Raptor américains ont atterri à la base aérienne « Moron », en Espagne le dimanche 2 février. D'ailleurs les appareils auraient été accompagnés en cours de vol par deux avions de ravitaillement KC-10. Pour une Amérique qui dit maintenir ses bombardiers stratégiques B-52 sur la base britannique de Diego Garcia dans le nord de l'océan Indien, et ce, dans l'objectif de « réduire en miettes » les infrastructures de l'Iran, ce départ signifie une marche arrière.  

L'armée de l’air américaine avait annoncé voici quelques semaines le déploiement de plusieurs avions de chasse F-35 dans sa base aérienne aux Émirats arabes unis, puis le déploiement d'un B-52 supplémentaire le 20 janvier dans l'océan Indien, aux côtés de deux autres de ce même type d'appareils en ne cessant pas de bomber le torse et de prétendre que le bombardier, capable de porter des missiles de croisière de longue portée, y compris des missiles nucléaires saurait faire l'affaire tout comme le F-22 Reaper furtif face à l'Iran. Or il semblerait que le coup de bluff n'a pas bien marché, les Américains ayant jugé la « contre-offensive » iranienne trop « sérieuse » au bout de leurs patrouilles aériennes régulières. En effet, depuis la frappe du 8 janvier contre la base américaine à Aïn al-Asad, la DCA iranienne, d'une portée de 300 à 350 kilomètres est aux aguets et a l'ordre de tirer sans avertissement au moindre rapprochement d'un appareil ennemi. Mais la DCA iranienne n'est qu'une seule facette des capacités aériennes de l'Iran pour contrer les menaces, si une guerre ouverte venait à éclater avec les États-Unis : l'armée de l'air iranienne dans son ensemble compte quelque 700 appareils dont des F-14, mais aussi et surtout des appareils de conception nationale particulièrement efficace dont un certain Qaher 313, un avion furtif et aux capacités semblables à celles du F-22 Reaper. Dévoilé en 2013, l'avion monoplace, de conception entièrement iranienne est un avion de chasse de la 5e génération pour voler à basse altitude. Doté de système de guerre électronique, Qaher 313 est capable de transporter 6 missiles air-air. Pour une Amérique qui vient de perdre un avion de guerre électronique de taille, un E-11 A en Afghanistan, il est bien risqué de ne pas mettre de l'eau dans son vin, constate un analyste. 

Ce dimanche, le commandant du CENTCOM (commandement central des États-Unis au Moyen-Orient) n’a pas exclu le risque de « nouvelles représailles des forces armées iraniennes » et ce en dépit de la « frappe au missile du 8 janvier contre la base aérienne d'Aïn al-Asad ».

Lors d'une visite à bord d'un porte-avion de la marine américaine en mer d’Arabie, le commandant des troupes du CENTCOM ; le général Kenneth Frank McKenzie s'est montré bien inquiet en évoquant « la possibilité de nouvelles représailles iraniennes » : « Les États-Unis attendent toujours des représailles iraniennes, a-t-il dit en risquant quelques mensonges, de manière à tenter de justifier aux yeux des alliés la posture du chat apeuré que prennent les États-Unis dans la région: “Après l'attaque d'Aïn al-Asad, l'Iran a délimité ses activités de missiles et a ramené ses unités de Défense anti-aérienne à la normale. Dans le golfe Persique les activités de ses forces navales sont également relativement revenues à la normale ces dernières semaines”. 

Et le commandant américain de prétendre : “Je pense que l'Iran a effectivement vu notre volonté et il a vu que nous agirons dans notre propre intérêt.”. Or ces propos n'ont en rien convaincu les alliés qui bien au fait de la configuration des forces terrestres, aériennes et maritimes de l'Iran ont vu plutôt à travers les propos de McKenzie une “tentative destinée à justifier le retrait US face à l'Iran”. S'inscrivent dans ce sens, les propos d'un capitaine bahreïni dont le pays accueille la Ve flotte US, un certain Arif al Rouwaie, capitaine d'un destroyer bahreïni du nom d'Al Muharraq qui voyant sans doute les prémices d'un retrait US, s'est confié à Sky News en ces termes : » la présence de la coalition maritime placée sous le commandement britannique dans le golfe Persique est une nécessité... et pourtant je ne crois pas que cette coalition aille jusqu'à faire la guerre à l'Iran ». 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV