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Zoom Afrique du 1er février 2020

Centrafrique: pourquoi la France a-t-elle peur?

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com 

L’actualité en Afrique :

  • Ghana : installation d’un abri auto solaire chez SGS ;
  • Bénin : Les PME seront raccordées au courant électrique gratuitement ;
  • Kenya : Asteroid International installe un point d’échange Internet à Mombasa.

Les analyses de la rédaction :

1.Centrafrique : pourquoi la France a-t-elle peur ?

Que l’armée centrafricaine s’équipe des armes plus sophistiquées, mais aussi qu’elle se muni des véhicules blindés : c’est pour cela d’ailleurs qu’elle ça jusqu’à s’en prendre à la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU.

RFI dit :

« À l’ONU, le Conseil de sécurité vient d’approuver un assouplissement de l’embargo sur les armes imposé à la Centrafrique. La France et la Russie ont eu des négociations tendues sur le sujet depuis le début de la semaine. La résolution votée prévoit un allègement de l’embargo, puisque désormais, les forces de Centrafrique, les FACA, pourront s’équiper de véhicules blindés, avec la possibilité d’être armés d’un calibre inférieur à 14 mm et demi. Et la décision devra être revue dans 6 mois par le Conseil de sécurité. Une concession pour la France, rédactrice de la résolution. »

Mais ce n’est pas seulement parce que la Russie fait écouler ses armes sur le marché centrafricain : il y a quelque chose de plus gênant pour la France présente sur le sol centrafricain depuis 2013, et c’est le fait que la Russie, à la demande du gouvernement centrafricain est largement présente dans divers domaines.

La France se comporte en puissance d’occupation à l’heure où les armées ouest-africaines se manifestent de plus en plus en indépendantes et il se peut que l’armée centrafricaine suive l’exemple de la puissance de feu des armées nationales ouest-africaines dont la méfiance et le ressentiment contre la France sont de notoriété publique.

Les troupes françaises basées en Centrafrique sous « opérations Sangaris » depuis 2013, pourraient se trouver face à des surprises de taille.

2.Nigeria : Trump limite l’accès aux États-Unis pour les ressortissants du Nigeria et 5 autres pays

Donald Trump a décrété vendredi de nouvelles restrictions pour l’accès aux États-Unis de ressortissants de six Etats supplémentaires, dont le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, devenu en 2014 la première puissance économique du continent africain.

Le président des États-Unis avait annoncé dès la semaine dernière, en marge du Forum économique mondial de Davos, son intention d’allonger la liste des pays visés par son décret anti-immigration, dévoilé juste après son arrivée à la Maison-Blanche en janvier 2017.

Et si le Nigeria se mettait à interdire les ressortissants américains à rentrer sur son sol ?

Cela pourrait être très intéressant quand on sait que le Nigeria, est le plus grand producteur de pétrole en Afrique et le 11e plus important du monde qui envoie 42 % de ses exportations vers les USA ! Et donc un important nombre d’employés américains travaillent sur le son nigérian.

Depuis 2001 notamment, les USA ont décidé d’importer davantage de pétrole du Nigeria ; quasiment un baril sur deux produits dans le delta du Niger (à peu près 1 million de barils par jour) a été exporté vers les États-Unis.

Imaginez donc des employés américains résidant au Nigeria qui devraient demander des visas pour chaque déplacement !

Cette décision américaine intervient dans un contexte où le Nigeria s’attend à un important renfort en armement en cette année 2020 : 12 Super Tucano A-29 au Nigeria.

Les États-Unis comme partout dans le monde d’ailleurs pensent uniquement à leurs intérêts !

3.Burundi : l’axe occidental craint le remake des élections congolaises : 

Visiblement l’expérience amère de la RDC et le royal coup du couple Kabila-Tshisekedi a fait des vagues. La France ayant peur que le puissant Nkurunziza burundais rende indélébile sa marque de présidentielle.

Après tout, le fait que l’héritage d’un Burundi soucieux de son indépendance vis-à-vis de l’Occident soit relayé à son successeur est la pire des choses qui puisse arriver au clan occidental.

Cette inquiétude se fait d’ailleurs très visiblement sentir dans les articles publiés par des médias mainstream tel que RFI :

« Au Burundi, le parti présidentiel a annoncé ce week-end le nom de son candidat pour l’élection présidentielle du 20 mai 2020. Ce sera donc le secrétaire général du CNDD FDD, Évariste Ndayishimiye. Mais beaucoup doutent que l’actuel chef de l’État, Pierre Nkurunziza lui laisse réellement les rênes du pays. La décision de Pierre Nkurunziza de ne pas briguer un nouveau mandat en 2020 crée une certaine surprise et soulève beaucoup de suspicions au sein de l’opposition burundaise. De l’avis de tous, c’est “la pression populaire” qui a poussé le chef de l’État à se mettre en retrait.

“Il voit que la route est barrée pour lui, il va passer par la petite porte en espérant qu’il va encore agir sous l’ombre de son général qu’il a servi depuis longtemps. Je crois que c’est une étape pour le peuple burundais, mais il faut continuer la mobilisation”, estime Aimé Magera, le représentant à l’étranger du Congrès national pour la liberté de l’opposant Agathon Rwasa. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV