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Infiltrations massives de la Résistance dans les sites militaires d'Israël

Un missile palestinien percute de plein fouet une autoroute à Ashdod, novembre 2019. ©BBC

Ces scènes de protestations inouïes qui se déroulent depuis le 28 janvier à Gaza, en Cisjordanie et évidemment à Qods, cachent un fond que ni le régime israélien ni les États-Unis n'ont aucun intérêt à ne pas prendre au sérieux. Pour l'heure, les forces spéciales sionistes dont les déboires à Khan Younès sont encore bien présents dans les esprits se plaisent à ouvrir le feu sur les jeunes palestiniens ou encore à procéder à des arrestations massives. Mais ce faisant, ils ne devront nullement perdre de vue une lente, mais inexorable ouverture du front anti-Israël au Sud, mais aussi au centre des territoires occupés: Depuis trois jours, c'est au rythme des tirs de missiles de la Résistance que les colons d'Ashdod et d'Ashkelon et d'Eshkol vivent sans que les médias mainstream en parlent. La presse sioniste, elle, se contente de proférer des insanités sur les capacités du Dôme de fer, n'empêche que les colons eux n'y croient plus. 

Vendredi et pour la première fois, un ballon piégé est parvenu à atteindre le Néguev pour échoir non loin du réacteur nucléaire de Dimona sans que le Dôme de fer ou autres " gadgets israéliens" puissent l'intercepter. Ce fut la panique la plus totale à Dimona, réputée être l'un des sites les mieux "protégés" d'Israël. Car si les ballons piégés de Gaza qui viennent de faire leur apparition à Qods sont à ce point indétectables, c'est qu'il se passe quelque chose de grave.

Cité par Rai al-Youm, Amir Bohbout, analyste des affaires militaires pour le site web Walla affirme que le "service de sécurité intérieure d'Israël, Shin Beth" aurait démantelé ces derniers jours une cellule du renseignement liée à la Résistance palestinienne chargée de "localiser les batteries de missiles antimissiles Dôme de fer à travers Israël". Cette cellule que l'analyste israélien dit être en rapport avec le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine serait composée "d'Arabo-israéliens", ce qui rend le coup doublement douloureux pour Israël : cela veut dire que le Deal du siècle a fait effondrer le peu de lien qui unissait encore les Arabes d'Israël, citoyens de seconde zone par naissance, à l'entité usurpatrice et que désormais que ce soit au sein de l'armée sioniste ou encore au sein de ses services de renseignement israélien, Israël devra craindre les "infiltrations" comme les conséquences "bien graves". La localisation de Dimona tire la sonnette d'alarme comme le dit Bohbout : "La crainte dans l'établissement de sécurité est redoublée non seulement à l'adresse de ces milliers de travailleurs palestiniens de la bande de Gaza qui se rendent en Israël, mais aussi chez les Arabes israéliens qui sont des cibles de plus en plus attrayantes pour l'unité d'espionnage du Hamas" .L'un de ces quatre, il est donc fort possible que les missiles de la Résistance ne ciblent plus seulement les colonies, mais aussi le fondement de ce qui est connu sous le nom de la DCA israélienne. L’armée de l'air israélienne s'est livrée ce samedi matin à des frappes contre le nord de Gaza pour riposter à des tirs de missiles palestiniens visant Eshkol, mais la manœuvre ne suffira sans doute pas à apaiser les colons puisque dans cette guerre dont la mèche a été allumée en mai 2019 avec l'annonce US de la reconnaissance de l'israélisation de Qods, la Résistance palestinienne agit comme faisant partie d'un tout.  

Yediot Ahronot relève d'ailleurs l'incapacité organique d'Israël à pouvoir s'engager dans une guerre de longue haleine puisque "déjà, les unités d'élite sont depuis plus d'un an sur les dents". 

Les jeunes israéliens refusent de porter l’uniforme militaire

Les statistiques officielles publiées en Israël montrent que près de 40% des jeunes israéliens sont contre le service militaire obligatoire, ce qui est sans précédent par rapport aux précédents bilans, dit le journal qui ajoute :  33% des jeunes israéliens échappent au service militaire ou ils recourent à divers prétextes pour en être exemptés. 44% des jeunes filles israéliennes ne montrent également aucun intérêt à porter l’uniforme militaire. En 2019, 39% des jeunes israéliens s’opposent à l’intégration dans l’armée alors que ce chiffre était fixé à 34% en 2015. Dans ce contexte Israël peut-il faire face à une "longue guerre civile"? : " l'armée israélienne a lancé une série de programmes visant à empêcher les jeunes d'échapper au service militaire. L'augmentation des services financiers post-militaires et des bourses est un moyen auquel recourt l'armée pour renforcer la motivation des jeunes à rejoindre l'armée. Mais rien n'y fait. De nombreux Israéliens qui ont refusé le service militaire pour des raisons "morales" sont en prison et on se demande comment faire face à cette nouvelle Intifada où les Palestiniens utilisent des missiles à la place des pierres". 

Yediot Aharonot poursuit : " Le nombre de suicides dans les rangs de l'armée israélienne ne cesse de s’accroître. Déjà avant l'annonce du Deal du siècle les soldats refusaient de faire leur service en Cisjordanie. Que faire maintenant qu'on est en guerre ?! Le nombre de cas de suicide au sein de l'armée ne cesse de s'amplifier, et ce en raison des problèmes psychologiques dont souffrent un grand nombre de soldats. Un taux à la hausse qui figure parmi les informations classifiées dont l’accès n’est pas facile. Et il y a de nombreuses femmes parmi les militaires qui se donnent la mort". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV