Le choc est de taille : plus de quatre mois d'efforts de guerre et de déstabilisation avec le pic d'il y a deux jours où des "agents infiltrés" s'en sont pris aux banques et au Parlement, poussant l'armée et les forces de sécurité libanaise à intervenir n'ont pu rien, le gouvernement libanais ayant vu le jour dans la nuit de mardi à mercredi; un gouvernement de petite taille mais parfaitement novateur comptant même dans ses rangs six ministres femmes dont et surtout la candidate au ministère de la Défense. Les médias mainstream se sont évidemment gardés de reconnaître ce cuisant revers, se contentant d"agrandir des "manifs à Tripoli, à Saïda ou dans la petite ville de Byblos au nord de la capitale", la victoire n’ayant toutefois rien qui puisse être reniée.
Pour les États-Unis et surtout Israël qui ont tout fait cette semaine pour pousser la Grand-Bretagne, le Honduras, la Colombie et le Guatemala à "blacklister" le Hezbollah, l'annonce du Premier ministre Hassan Diab a quelque chose d'alarmant. Ils iront sans doute mettre les bouchées doubles pour provoquer encore la dépréciation de la monnaie nationale libanaise mais l'annonce de la composition du gouvernement a prouvé que c'est là, une arme désormais "bien dépassée". Comparé à l'état de désintégration totale qui règne sur la scène politique sioniste où le moribond PM Netanyahu continue à chercher désespéramment à se refaire une santé encore et encore sur le dos de l'Iran, le Liban est nettement en avance et dans un meilleur état. Israël sait qu'une fois le cabinet libanais installé et entériné, il risque de se retrouver nez à nez avec le Hezbollah. D'où sans doute cette vaste manœuvre de sauvetage à Haïfa qui coïncide curieusement avec l'annonce de la formation du cabinet libanais.
Haïfa, ce port stratégique qui à l'époque de l'empire britannique accueillait l'oléoduc en provenance de Mossoul où coulait le pétrole de Kirkouk. Il s'agit d'une thématique qui est pleinement d'actualité par les temps qui courent, surtout que Haïfa serait l'une des premières cibles de la Résistance si la guerre déjà ouverte entre celle-ci et l'Empire finissant US, franchissait un nouveau palier : Rappelons que le Leviathan est localisé à quelque 130 km à l'ouest du port israélien de Haïfa, un Leviathan qui est relié par deux gazoducs sous-marins à sa plateforme d'exploitation, située à dix kilomètres des côtes. Après l'Égypte, Israël veut signer des accords avec la Grèce et Chypre pour ce qu'il qualifie de projet de gazoduc EastMed, lequel devra couper l'herbe sous les pieds des Russes car il vise ensuite l'Italie et d'autres pays du sud-est de l'Europe. C'est tout ceci qu est en danger, maintenant que l'axe impérialiste a lancé son casus belli à la Résistance.
Aussi, "L’armée israélienne a entamé des exercices d'entraînement de recherche et de sauvetage autour du port de Haïfa"selon Yediot Aharonot, ajoutant que ces exercices se dérouleront depuis mardi 21 janvier dans la colonie de peuplement de Yagur et termineront mercredi soir.
Dans le cadre des exercices « marqués », selon le journal, par la présence des forces de sécurité israéliennes, différentes opérations de sauvetage des blessés sont prévues. Un porte-parole de l’armée israélienne a souligné que ces exercices avaient été déjà planifiés pour que les forces maintiennent l'état de préparation pendant l’année en cours. Il n'a pas expliqué le motif qui justifierait cette préparation.
Lire plus: Le donquichottisme de l'armée israélienne risque de lui être "fatal" (experts israéliens)
Haïfa est l’une des plus grandes villes du nord de la Palestine occupée qui se situe sur la côte méditerranéenne. Une éventuelle attaque de missiles de la Résistance contre des réservoirs d'ammoniac ne serait que la pointe de l’iceberg. C'est tous les rêves gaziers israéliens qui partiraient en fumée.