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Aïn al-Asad : "l'US Army ne peut se défendre contre les missiles "

Le Fateh 313. (Archives)

Le Pentagone est dans un sale état : samedi, une puissante Fondation américaine dite pour la défense de la Démocratie a exigé que le chef du département de la Défense s'explique sur la "totale incapacité des systèmes de défense antimissile américains déployés en Asie de l'Ouest" surnommé Moyen-Orient où sont déployés pas moins de 165 000 militaires américains. "Des dépenses colossales infligées aux contribuables US pour le déploiement des batteries de missiles antimissiles semblent être totalement inutiles. L'Iran a tiré 16 missiles balistiques de haute précision sur la base américaine en Irak sans qu'aucun d'intercepteur ne réagisse! A en croire le Pentagone, aucune victime n'est à déplorer, mais la prochaine fois pourrait bien être différente. Les Bases américaines à Erbil et à al-Anbar restent totalement vulnérables parce que le Pentagone ne dispose pas de capacités suffisantes de défense antimissile.

Cette faille s'avère encore plus criante dans la mesure où l'US Army disposait des données préliminaires comme quoi une frappe irait avoir lieu. Au fait, les missiles ont été repérés dans l'espace, mais l'interception a totalement échoué, dit la Fondation avant d'ajouter : " De plus, les États-Unis ne peuvent toujours pas confirmer avec l'exactitude combien de missiles ont été tirés par l'Iran. Différents chiffres ont été avancés : 11, 14, et puis enfin 16. Cela veut dire qu'au moment de la frappe, l'armée américaine était totalement incapable de maîtriser la situation", poursuit l'instance. 

Avec quelque 165 000 militaires répartis dans 150 pays du monde, cette contre-performance n'est pas à prendre à la légère surtout que le gros de nos troupes est déployé au Moyen-Orient où sont stationnés 60 000 soldats dans des bases aériennes, navales et terrestres situées à travers 12 pays différents : " 5300 en Irak, 800 en Syrie, 3000 en Jordanie, 606 à Oman, 3000 en Arabie saoudite, 5000 aux Émirats arabes unis, 13 000 au Qatar, 7000 à Bahreïn, 13000 au Koweït, 14 000 en Afghanistan et 2500 en Turquie. Maintenant que la guerre est lancée contre le "régime iranien" peut-on espérer que ces soldats sont bien protégés? Quelle stratégie le Pentagone compte adopter pour y faire face? 

La question se pose avec acuité désormais au sein des milieux militaires et politiques américains : le site irakien al-Malouma se réfère en effet à un "document officiel publié par le département de la Défense" qui fait depuis le samedi 18 janvier le tour de certains médias : selon ce document "certifié", 139 GI's ont été tués au cours de la frappe au missile balistique iranienne contre Aïn al-Assad tandis que 146 autres ont été blessés.  Le document se base sur une lettre destinée par James Hogan ( responsable de la Défense) au représentant démocrate et président de la commission de la sécurité au Congrès  "Bennie Thompson". Cette lettre chiffre également les dégâts : " 15 objets volants, dont les hélicoptères Blackhawk, deux avions de transport, trois drones de type MQ-1 et trois dortoirs. La tour de contrôle et la bande d’atterrissage ont également subi des dégâts. 

L'US Army est-elle totalement sans défense face aux frappes balistiques? En effet, aux États-Unis, personne n'a cru la version avancée par le Pentagone à savoir "l'absence des batteries de missiles Patriot sur Aïn al-Asad : "comment se fait-il que l'armée en ait déployée au Koweït et en Arabie et pas en Irak alors le gros de nos combats se déroule dans ce pays et qu'en plus Aïn al-Asad est l'une base US au Moyen-Orient qui ne compte que des militaires US? s'interroge l'analyste Steve Brown avant de souligner : "il semble que la controverse déclenchée depuis le 8 janvier autour de l'incapacité des batteries de missiles MIM-104 Patriot est volontairement absente des grands médias, car aucun Américain ne prendrait pour l'argent comptant la version colportée par le Pentagone comme quoi le Patriot aurait été retiré de l'Irak alors que les USA sont en guerre contre l'Iran. 

Mais il y a pire encore, ajoute l'analyste : " Le pire c'est de savoir que les radars des Patriot ont été mis hors service comme cela fut le cas pour l'attaque du 14 septembre 2019 d'Ansarallah contre les sites pétroliers saoudiens. Il va sans dire que cette vaste cyberattaque que l'Iran a revendiquée en termes à peine voilés, a littéralement aveuglé les radars et partant, inactivé les batteries de missiles antimissiles américains. De l'aveu des militaires sur place des drones américains et pas n'importe quel drone surveillant la quasi-totalité du ciel irakien ont soudain perdu contact avec leur site de contrôle et aucune image n'infiltrait sur des missiles iraniens. Rappelons que les missiles ont été balistiques et pas croisières et que les satellites auraient dû au moins en montrer quelque chose. Cela prouve l'ampleur de la cyberattaque iranienne et c'est cela qui s'avère fort inquiétant. Alors Soleimani ou pas, l'Iran a acquis des capacités militaires qui exploitent à merveille les talons d'Achille de l'US Army, à tel point tel que 10 jours après l'attaque, on n'ose pas en avouer le bilan, dit l'analyste."En un mot, la guerre USA/Iran en Irak n'a duré que 12 jours ( le 27 décembre avec la frappe contre la base K1 à Kirkouk en a marqué le début et la frappe du 8 janvier en a marqué la fin) et elle a été perdue par les USA à moins que le Pentagone veuille se jouer de la vie de ses 60 000 soldats au Moyen-Orient."

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV