Le ministère palestinien de la Santé a annoncé dans un communiqué que les militaires du régime occupant israélien avaient attaqué les Palestiniens participant à la « Marche du Grand retour ».
« Les militaires israéliens ont ouvert le feu sur les participants de la “Marche du Grand retour” du vendredi 27 décembre dans la bande de Gaza blessant 12 personnes. Et le ministre israélien de la Guerre tente de renforcer le contrôle d’Israël sur la zone C en Cisjordanie occupée », annonce le communiqué.
Depuis le 30 mars 2018, des rassemblements appelés la « Marche du Grand retour » sont organisés chaque vendredi à Gaza, près de la barrière hermétique et étroitement gardée par l’armée israélienne. Les manifestants palestiniens protestent contre le blocus israélien et pour le retour de tous les réfugiés palestiniens que ce soit en Jordanie, en Libye, en Syrie ou ailleurs.
Depuis mars 2018, 337 Palestiniens ont été tués et des milliers d’autres blessés.
D’après les chiffres fournis par le centre d’information palestinien, plus de 31 000 Palestiniens ont été tués ou blessés par les militaires israéliens.
« Naftali Bennett, le ministre israélien de la Guerre, a ordonné de transférer au ministère israélien de la Justice, la tâche de suivre l’enregistrement des terres de la zone C en Cisjordanie qui relève aujourd’hui de l’administration civile ».
« La décision de Bennett déclenche la sonnette d’alarme eu égard à la probable annexion de plusieurs parties de la Cisjordanie par le régime israélien, ce qui causera de nouveaux déplacements du peuple paletsinien », a déclaré samedi Abd al-Latif al-Qanoua, un porte-parole du Hamas, dans une déclaration écrite.
Le président du Conseil national palestinien, Salim Zaanoun, a pour sa part réagi à cette décision en précisant qu’elle a été prise dans le cadre des déclarations du Premier ministre israélien relativement à l’annexion de la vallée du Jourdain et des terres palestiniennes sur lesquelles sont implantées les colonies israéliennes. Il rappelle enfin que Netanyahu a été il y a peu conforté dans ce dessein par le président américain qui a annoncé qu’il reconnaissait comme légales et légitimes les colonies israéliennes en Palestine occupée.
Pour le Conseil national palestinien, cette action constitue une violation flagrante de la loi internationale et de la Charte des Nations Unies et de la résolution 2334 adoptée en 2016.
« La décision de Bennett concernant la Cisjordanie est un crime de guerre », a ajouté ce Conseil.
L’Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, également appelé Oslo II, divise la Cisjordanie en trois zones administratives : les zones A, B et C.
La zone A représenté environ 18 % de la Cisjordanie. Elle est administrée par l’Autorité palestinienne qui assure également sa sécurité.
La zone B comprend environ 22 %, de la Cisjordanie et elle est également administrée par l’Autorité palestinienne, mais sa sécurité est assurée par Israël.
La zone C, à l’exception de Jérusalem-Est, abrite environ 400 000 juifs et environ 40 000 Arabes palestiniens. La population juive de la zone C est administrée par l’administration israélienne de « la Judée et de la Samarie », tandis que la population arabe de l’Autorité palestinienne est directement administrée par le coordonnateur israélien des activités gouvernementales dans les territoires et indirectement par l’Autorité nationale palestinienne à Ramallah.