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Paris franchit un nouveau palier d'interventionnisme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La ministre française des Armées, Florence Parly, au Dialogue de Manama sur la coopération régionale le 23 novembre 2019. ©Bahrain News

Un palier vient d'être franchi dans la crise que la France atlantiste a délibérément provoquée dans ses liens avec l'Iran et ce, dans le strict objectif de servir Washington et au détriment des intérêts propres du peuple de France. Depuis juin 2018 et cette fameuse parodie de « neutralisation » d'un supposé projet d'attentat contre le congrès d'une milice terroriste (OMK) que la France s'obstine à soutenir, bien que celle-ci a la main souillée de sang de plus de 17 000 Iraniens, la tension n'a cessé de monter entre les deux capitales.

Et en Iran personne n'a été dupe par cette manœuvre parfaitement malhabile du locataire de l'Élysée qui a tenté de placer sous l'étiquette d'une médiation entre Iran-États-Unis. L'Élysée est désormais totalement ligotée par Israël et elle l'a prouvé quand le 20 novembre dernier elle a sans honte apporté son soutien aux frappes aériennes israéliennes contre l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance en affirmant qu'il est indéfectiblement engagé par la sécurité du régime sioniste.

Cette hostilité primaire n'a pas tardé à être confirmée quand la ministre Parly en pleine conférence de Manama a elle aussi sans vergogne critiqué les États-Unis pour leur refus de « riposter aux agissements iraniens » dans le golfe Persique et en l’occurrence à la destruction dans le ciel iranien d'un Global Hawk US. Pour le reste, la France s'apprête dès 2020 à « s'agiter contre l'Iran » par coalition navale interposée avec son QG aux Émirats.

C'est sur fond de cette crise bien recherchée par la France, signataire de l'accord de Vienne que le ministre Le Drian, a convoqué aujourd'hui l'ambassadeur iranien à Paris. Que veut-il? Que l'Iran libère deux soi-disant « chercheurs » qui par les temps qui courent, se sont embarqués très certainement en Iran pour y tisser des liens « obscurs » avec des réseaux chargés de semer l’insécurité dans le pays.

Et pourtant le régime macroniste détient des milliers de Français en prison pour cause de participation pacifique à des mouvements sociaux ne faisant eux courir aucun risque à la sécurité de l'État français. 

L'ambassadeur d'Iran à Paris a donc été convoqué ce vendredi 27 décembre par le ministre français des Affaires étrangères qui lui a rappelé « l'exigence de la France » de voir « libérés sans délai les "chercheurs" Fariba Adelkhah et Roland Marchal ». Le geste fait suite à des propos tenus il y a quelques jours par Emmanuel Macron lui-même qui d'un ton particulièrement gênant reformulait cette même exigence, croyant sans doute s'adresser à l'une de ces monarchies bannières du golfe Persique. Bref rien de bon entre la France et l'Iran. Les heures à venir seront riches en représailles.

Auparavant, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Moussavi, avait appelé la France à ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Iran, affirmant que non seulement les mesures de Paris n’aideraient pas à résoudre le problème, mais qu’elles compliqueraient davantage les instructions en cours.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV