Le président libanais Michel Aoun a désigné l'ancien ministre de l'Éducation comme nouveau Premier ministre du pays après avoir obtenu le vote de confiance de près de 70 législateurs lors des consultations sur la question.
Selon un communiqué publié par les médias libanais citant la présidence libanaise, la nomination d’Hassan Diab au poste de Premier ministre a été approuvée par 69 membres du parlement.
«Après des consultations parlementaires (...), le président a chargé Hassan Diab de former un gouvernement», a déclaré la présidence libanaise dans un communiqué.
Le communiqué a ajouté que 13 législateurs ont voté pour Nawwaf Salam tandis que 42 autres n'ont soutenu personne pour le poste de Premier ministre.
Après sa désignation, le nouveau Premier ministre libanais a promis de former rapidement un gouvernement qui s'efforcerait de sortir le pays de la crise économique en rassurant les personnes qui manifestaient contre la classe politique depuis deux mois, a fait savoir l'agence Reuters.
Dans son premier discours après avoir été choisi comme le Premier ministre du Liban, Diab a affirmé : « Je remercie Aoun et les députés de m’avoir fait confiance et j'espère que, sur la base des demandes des Libanais, je pourrai former un gouvernement qui répondra à leurs préoccupations, avec de véritables réformes qui ne se résumeront pas à de l'encre sur papier », a-t-il ajouté affirmant que tous les efforts devaient désormais se concentrer sur l'arrêt de l'effondrement du pays et le rétablissement de la confiance entre les Libanais et leurs gouvernants.
Le président Michel Aoun avait entamé des consultations depuis ce jeudi matin avec les députés pour désigner le nouveau Premier ministre qui doit être un musulman sunnite dans le système politique libanais.
La décision de nommer Diab fait état de la décision du Hezbollah et de ses alliés d'abandonner les efforts pour forger un consensus avec Hariri et pour installer un candidat de leur choix, en s'appuyant sur la majorité parlementaire qu'ils ont obtenue lors des élections de 2018.
Lire aussi:
Diab qui a un doctorat en informatique, a été ministre de l'Éducation dans un gouvernement dirigé par l'ancien Premier ministre Najib Mikati.
Elie Ferzli, vice-président du Parlement et allié politique du Hezbollah, a été le premier législateur à déclarer son soutien à Diab. Ferzli a déclaré que la nomination de Diab a "pris en compte certaines des conditions basiques et préalables recherchées par le peuple".
Le législateur du Hezbollah, Mohammad Raad, a déclaré que le groupe avait tendu la main à la coopération "pour le bien du pays".
Diab a émergé comme candidat pour le poste à la dernière minute lorsque Hariri a retiré sa candidature mercredi.
Cette décision fait suite à une décision des Forces chrétiennes libanaises de ne nommer ni Hariri ni personne d'autre pour le poste. Les Forces libanaises étaient autrefois un proche allié de Hariri.
Le Courant du futur de Hariri n'a également nommé personne pour ce poste et a déclaré à Aoun qu'il ne participerait pas au prochain gouvernement.
Le Liban a désespérément besoin d'un nouveau gouvernement depuis que Hariri, qui est proche des États arabes du golfe Persique et des pays occidentaux, a démissionné le 29 octobre.
En vertu de la Constitution, le cabinet de Hariri restera en fonction jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé.
Le président du Parlement, Nabih Berri a récemment mis en garde contre les tentatives visant à intensifier les tensions sectaires au Liban, déclarant que ce pays arabe touché par la crise pourrait sombrer en raison de la rhétorique de division accrue ces derniers jours.
Les manifestations ont commencé le 17 octobre, lorsque le gouvernement a proposé d'imposer une taxe sur les appels Whatsapp entre autres mesures d'austérité.