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Le danger d'un rapprochement de la France avec Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La France perdra le Liban ? (Illustration)

L'alignement de plus en plus prononcé de la France sur les politiques israéliennes au Moyen-Orient risque de lui coûter bien plus cher qu'elle ne le croit. Après avoir quasi définitivement perdu la Syrie pour cause de suivisme aveugle envers les États-Unis et alors qu'elle se dit indéfectiblement liée à la sécurité d'Israël, la France joue avec le feu au Liban à vouloir imposer coûte que coûte Hariri au poste de Premier ministre, à chercher surtout à appuyer la politique de chaise vide que l'Amérique cherche à imposer au Liban. La preuve: les Chrétiens libanais commencent à s'éloigner de Paris.

Le cardinal Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de tout l'Orient, a appelé ce vendredi à une coexistence pacifique entre les adeptes de différentes religions et confessions, avant de déclarer: « De mon point de vue, un musulman libanais est plus important qu'un chrétien français. »

Lors d’une rencontre avec le conseiller culturel de l’ambassade d’Iran au Liban, Abbas Khameh Yar, le cardinal Raï a souligné que « les citoyens libanais, chrétiens et musulmans, ont le même statut, sont tous respectables et il faut porter attention à leurs revendications économiques, culturelles et politiques ».

17 clans religieux comprenant cinq groupes musulmans (sunnites, chiites, druzes, ismaéliens et alaouites) et 12 groupes chrétiens (maronites, catholiques romains, syriens, grecs et arméniens, orthodoxes romains, syriens, coptes, assyriens et protestants) vivent au Liban.

Le patriarche des maronites du Liban a par ailleurs affirmé que la protection des chrétiens de l’Orient et les efforts censés les garder dans leurs terres ancestrales ne sont possibles qu'en leur offrant des opportunités d'emploi.

Le conseiller culturel iranien a félicité le 25 décembre, date anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, et le nouvel An au leader chrétien du Liban, avant d’ajouter : « L’authenticité des chrétiens de l’Orient n'est caché à personne, et la diversité et la pluralité des ethnies, des religions et des confessions ont donné aux sociétés une beauté particulière à chérir. »

Abbas Khameh Yar a ajouté: « L'Iran essaie de protéger cette authenticité et cette beauté religieuses, et le soutien des autorités de Téhéran aux chrétiens de Syrie, d'Irak et du Liban face aux extrémistes religieux comme Daech s’inscrit dans ce même cadre. »

Présentant un rapport sur la situation des chrétiens iraniens et leur coexistence pacifique avec les musulmans, il a déclaré: « Le slogan de "l'Iran pour tous les Iraniens" explique la priorité des droits de citoyenneté en Iran et les disciples du Christ, comme tous les Iraniens, participent dans la joie, la tristesse, la défense et la construction du pays. Ils ont donné environ 200 martyrs. »

Le conseiller culturel de l'Iran a souligné le rôle des centres religieux chrétiens et islamiques dans la création d’un climat de coexistence pacifique.

Les chrétiens iraniens ont des écoles, des centres culturels, et des sièges au Parlement. Ils peuvent se livrer à des activités politiques et mener leurs propres rituels religieux.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV