En raison de l’opposition de Londres, mais aussi de l’absence d’une réponse positive de la part des dirigeants français et allemand à la demande israélienne d'organiser d’une réunion avec le Premier ministre israélien, ce dernier se voit refuser la participation au prochain sommet de l'OTAN.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’assistera pas au sommet de l'OTAN qui se tiendra à Londres à partir du mardi 3 décembre, bien qu’une rencontre avec le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, ait été prévue, a confirmé le journal israélien Haaretz dans son édition du lundi 2 décembre.
Certaines sources ont déclaré que la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron n’avaient pas répondu aux tentatives diplomatiques d’organiser des réunions avec Netanyahu en marge du sommet.
Lire aussi : "Une guerre civile en Israël est parfaitement possible", selon l'ex-chef du Mossad
Les responsables impliqués dans la planification de la visite de Netanyahu ont dit à Haaretz que celle-ci avait été annulée en raison de "problèmes logistiques" qui les empêchaient d’assurer la sécurité du dirigeant israélien. Les autorités britanniques sont en effet mécontentes du fait que Netanyahu se rende encore une fois sans préavis à Londres.
C’est la deuxième fois, au cours des derniers mois, que Netanyahu prévoit des visites au Royaume-Uni afin de rencontrer des responsables américains, ce qui nécessite des préparations des agences de sécurité britanniques, qui font également face à une menace terroriste croissante.
En septembre, il s’est entretenu avec le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper. Netanyahu espère maintenant organiser une réunion avec Pompeo à Lisbonne plus tard cette semaine, a fait savoir Haaretz.
Le sommet de deux jours arrive à un moment critique pour l’alliance militaire de 29 membres, qui s’est effondrée face aux plaintes du président américain Donald Trump selon lesquelles trop de membres de l'OTAN consacrent trop peu à la défense.
La Maison-Blanche a indiqué que Donald Trump devrait rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron en marge du sommet. Cependant, il n’a prévu, du moins pour le moment, aucune réunion avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, l'hôte du sommet.
Accusé de fraude et d’abus de confiance dans trois affaires de corruption, le Premier ministre israélien a réitéré son affirmation selon laquelle il devrait rester au pouvoir afin de saisir l’occasion d’annexer le territoire litigieux de la vallée du Jourdain qui lui est offerte par le soutien de l’actuelle administration américaine.
