Le président démissionnaire bolivien Evo Morales a déclaré qu'il ne doutait pas du tout que la panne technique de l’hélicoptère qui le transportait le mois dernier était une « tentative d'assassinat ».
Dans une interview exclusive avec l'ancien président de l'Équateur Rafael Correa sur RT Spanish, Evo Morales a déclaré que l'incident - apparemment une défaillance technique du rotor de queue - s'était produit alors qu'il se rendait à la cérémonie d'ouverture d’une nouvelle route.
« Au début, je pensais que c'était un accident, mais maintenant, je ne doute absolument pas qu'il s'agissait d'une tentative d'assassinat », a déclaré le président démissionnaire, ajoutant qu’il utilisait régulièrement des hélicoptères plusieurs fois par jour et même par mauvais temps pour se déplacer. « Aucun incident similaire ne s'était jamais produit », a-t-il indiqué.
Le dirigeant socialiste a imputé la responsabilité de la prétendue tentative d'assassinat au général Jorge Gonzalo Terceros Lara, général de l'armée de l'air, qui, selon lui, avait « complètement changé » ces derniers temps. Il a également souligné le fait que le leader du coup d'État, Luis Fernando Camacho, avait annoncé le même jour que les Boliviens étaient sur le point « d'assister à la chute d'Evo » et que celui-ci serait « capturé en vidéo ».
« Quand nous avons appris que nous avions survécu au crash, ceux qui s'attendaient à ce que le président soit tué ont été déçus », a-t-il déclaré.
Après avoir quitté la Bolivie, Evo Morales a déclaré que la seule solution pour mettre fin aux violences était un dialogue national.
Il a ensuite appelé ses partisans à ne pas se laisser impliquer dans les actes de violence.
Bolivie : la dictature s’installe
Evo Morales, qui a remporté les élections présidentielles au mois d’octobre, suite à l’annonce de la Commission électorale, a démissionné sur fond d’un complot qui, selon lui, avait été fomenté par les États-Unis.
Lors de sa première interview au Mexique, Morales a déclaré que les États-Unis étaient un « grand comploteur » et qu’ils étaient derrière le coup d’État en Bolivie et son départ forcé du pays.
Mercredi 20 novembre, Evo Morales a appelé l'ONU à intervenir et à dénoncer le coup d'État et le massacre des Boliviens autochtones qui ont protesté contre son éviction après la prise de pouvoir de la présidente autoproclamée, Jeanine Anez.