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L'USS Abraham Lincoln autorisé à traverser le détroit d’Hormuz

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Le porte-avions américain USS Abraham Lincoln traverse le détroit d'Hormuz, le 19 novembre 2019. © US Navy

Les États-Unis se soumettent et passent : voici ce qui s'est passé le mardi 19 novembre quand l'USS Abraham Lincoln après des semaines de craintes, de tergiversations et de fougues a passé sans accroc le détroit stratégique d'Hormuz.

Selon son commandant, le groupe aéronaval dépêché sur place début d'été pour venir en main avec l'Iran, a eu des contacts "forts professionnels" avec les "gardes-côtes iraniens" et par conséquent, a été autorisé à circuler. Des contacts professionnels veulent dire très clairement que les unités du Corps des gardiens de la Révolution islamique, à l'origine de la destruction d'un RQ Global Hawk US au mois de juin, de l'abordage du pétrolier "Steno Impero" quelques semaines plus tard, et dont les drones ne cessent de surveiller 24 heures sur 24 les moindres agissements des USA, que ce soit en mer, dans le ciel ou sur terre, ont constaté que les Yankees se comportaient correctement, ce qui leur a valu un sauf-conduit. Est-ce le signe d'une désescalade? Plutôt d'une marche arrière US.

Suite à un programme prémédité, la Marine US a annoncé que le groupe de frappe du porte-avions USS Abraham Lincoln a traversé, mardi 19 novembre, le détroit d’Hormuz. Selon les dires d'un responsable de la force navale US, le passage « sûr et professionnel » a eu lieu sans incident.

Après avoir traversé le détroit d’Hormuz, l’USS Abrahm Lincoln, accompagné des destroyers HMS Defender et Farragut s’est installé dans les eaux du golfe Persique début mai 2019 conformément à un programme préorganisé.

Il y a quelques mois, le commandant des forces navales américaines dans la région avait déclaré qu’un effectif de la force navale américaine devait passer par le détroit d’Hormuz.

« La présence d'Abraham Lincoln ] dans le golfe Persique ne représente ni une escalade ni une nouvelle politique vis-à-vis de l'Iran », disent dans un communiqué les responsables de la 5e flotte américaine, craintifs à l'idée d'avoir à revivre l'été 2019 marqué par une extrême tension avec l'Iran et une action renforcée du CGRI contre les USA.

Selon les estimations des responsables de la force navale américaine, « le déplacement de Lincoln dans le golfe Persique pourrait indiquer que les tensions avec l’Iran se sont estompées, et cela au point où les autorités américaines ont estimé qu’il était suffisamment « sûr » de laisser leur porte-avions transiter par le détroit ». Et pourtant certains observateurs interprètent ce déplacement comme une marche arrière de la part des USA qui se sont soumis aux règles définies par les gardes-côtes iraniens qui contrôlent le détroit d'Hormuz.

Depuis l’escalade de tensions dans la région, des porte-avions américains précédemment déployés dans les eaux de la région se sont éloignés des côtes iraniennes. Pendant ce temps, c'est la première fois qu'un porte-avions américain traverse un détroit stratégique que borde l’Iran. Plus d'un cinquième du pétrole mondial passe par Hormuz pour se rendre à destination.

La US Navy a annoncé que le USS Abraham a quitté Norfolk, en Virginie, en avril dernier et a été cependant détourné vers le Moyen-Orient en mai, mais il était resté dans la mer d'Oman et évitait auparavant le passage par le détroit qui borde l'Iran. Surtout après la frappe au drone d'Ansarallah contre Aramco le 14 septembre 2019.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV