Le Figaro du samedi 17 novembre, soit le jour où la France d'en bas fêtait le premier anniversaire de la naissance d'un mouvement de révolte anti-libérale, anti-valeurs US parfaitement inouïe depuis la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, faisait écho de l'indignation très large qui se serait emparé du pays après que la stèle du maréchal Juin, héros de la campagne d'Italie eut été attaqué par des "casseurs". On lit : La stèle d'hommage, sévèrement dégradée par plusieurs individus masqués et munis de barres métalliques, est située au centre de cette place de sud parisien. C'est cet endroit qui a servi à la préfecture de police de Paris de «point de fixation» pour concentrer en un même lieu les centaines d'individus «ultrajaunes» ou d'«ultragauche» présents samedi en marge des rassemblements de «gilets jaunes» venus, notamment dans la capitale, pour marquer le premier anniversaire de leur mouvement."
Dans la foulé, le journal décrit l'indignation que fut celle du ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner quand il a visionné des images des casseurs entrain de détruire le monument qui fait sans doute partie du patrimoine culturel, de bien public en France. Et Castaner d'ajouter : "ils ne s'en prennent pas au monument du maréchal Juin, ils fabriquent des armes. Ils cassent les plaques de marbre parce qu'ils ont bien conscience qu'elles sont dangereuses et ils s'en servent comme des projectiles contre nos forces de sécurité». «Ce sont aussi des imbéciles, on peut être à la fois imbécile, brute et voyou».
imbécile, brute et voyou, voici trois mots qui sonnent comme une vision d'ensemble dans la bouche d'un ministre dont le gouvernement n'a cessé depuis un an de réprimer de la pire manière qui soit toute manifestation de colère anti-libérale, aussi pacifique qui soit. On ne revient ni sur les LBD, ni sur les armes de combat, ni non plus sur les traceurs à phosphore auquel les Français ont eu droit de la part de leurs policiers voire de leurs forces armées depuis qu'ils ont pris conscience que le régime sous lequel ils vivent à tout sauf d'une démocratie.
Depuis vendredi et l'annonce de la hausse du prix à la pompe en Iran, des protestations ont éclaté un peur partout contre une mesure que le gouvernement Rohani aurait pu sans doute annoncer et appliquer plus adroitement mais qui compte tenu de la consommation record de l'essence en Iran et le prix particulièrement bas de ce dernier, s'avère parfaitement nécessaire, si l'Iran veut en exporter, suivant une logique qui est celle d'un rejet total de toute forme de pression, de chantage, de sanctions de la part de l'Occident dans cette lutte acharnée que le pays mène pour préserver son indépendance.
Et bien pour la France de M Macron les "imbéciles, les brutes et les voyous" quand ils surgissent en Iran, sont des "citoyens dont le droit à manifester devra être respecté". Fidèle à l'équivocité primaire qui caractérise sa politique iranien que ce soit en matière nucléaire ou autre, Paris s'est donc permis dimanche à appeler Téhéran au "respect de la liberté d'expression et du droit à manifester pacifiquement". Ah! Heureux de l'entendre: pour un gouvernement français qui a interdit dès le novembre 2018 toute manifestation en France, c'est plutôt culotté. la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès Von Der Mühll qui a affirmé hier, lundi 18 novembre que Paris suivait "avec attention les manifestations qui se déroulent actuellement dans plusieurs villes en Iran" a ainsi tout intérêt à bien regarder les photos qui suivent :
Source des photos : Fars News
Source des photos : Fars News
En décrivant les "casseurs" comme étant des manifestants pacifiques, la France de M. Macron insulte d'abord les Iraniens et fait ensuite et une nouvelle fois preuve de mauvaise foi, quitte à prôner cette politique interventionniste et de déstabilisation qui est celle des puissances occidentales qu'il s'agit de l'Iran , de l'Irak, du Liban, du Yémen, ou de tous les pays du Moyen-Orient aux politiques jugés par les atlantistes "anti-système".
Aux dernières nouvelles, les forces de l'ordre ont fait état ce mardi de l'arrestation des "éléments armés et entraînés" qui se sont faufilés dans les rangs des manifestants avant d'ouvrir le feu ou encore s'infiltrer dans des banques des stations de services, des immeubles pour y mettent le feu :" les chefs de bande arrêtés ont reconnu pour certains d'entre eux avoir reçu des formations à l'étranger et surtout agi en "noyaux composés de 5 à 7 personnes". Les forces de l'ordre ont ainsi saisi du "gel incendiaire", " outils d'effraction militaire", "armes blanches" et ont découvert que les "casseurs" pour ne pas dire des" apprentis terroristes" sur le sort desquels la France, les USA et l'Allemagne versent des larmes, opéraient de manière parfaitement coordonnée, faisaient montre d'une extrême rapidité, d'où le bilan impressionnant dégâts de ces quatre derniers jours. Alors comment faut-il comprendre le soutien de Paris à ces débordements ? La France de Macron qui continue à abriter en son sein et contre vents et marées une milice terroriste du nom de l’OMK –Organisation des Mojaheddine du Peuple-laquelle prône la guerre civile en Iran, se démasque… et de la pire des manières.