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Moralès peut-il compter sur un appui "frère" à son retour ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Boliviens pleurent la disparition de leurs proches, 10 novembre 2019. ©SIPA

Les affrontements opposant les Boliviens à la police liée au régime putschiste ont fait cinq morts et un grand nombre de blessés à Cochabamba. Et bien les USA ont parfaitement réussi le scénario qu'ils se sont donnés tous les maux du monde pour appliquer au Venezuela. D'ailleurs le pantin Guaido sermonnait samedi devant ses partisans à Caracas, les appelant à suivre l'exemple bolivien et à ne pas quitter la rue jusqu'au renversement de Maduro. En Bolivie, on craint le pire. Une guerre civile pour empêcher le retour de Morales? Ce dernier vient de s'adresser à l'armée dans un appel bien significatif. 

Cinq manifestants ont trouvé la mort et de nombreux autres ont été blessés lors de violents affrontements qui ont opposé le vendredi 15 novembre des milliers de manifestants aux forces de l’ordre à Cochabamba, fief politique du président de la Bolivie, Evo Morales. La police bolivienne fait état de l’arrestation de cent personnes.

Suite au coup d’État de l’armée et de la police boliviennes, Evo Morales a annoncé sa démission le dimanche 10 novembre pour éviter ce qu’il a qualifié de “menace” contre les fonctionnaires.

Exilé au Mexique depuis six jours, Morales a exhorté l’armée bolivienne à s’abstenir de tirer sur des personnes qui protestent contre le gouvernement intérimaire, avertissant que "la tenue des militaires du pays ne devrait pas être souillée du sang de leurs compatriotes". C'est un message à l'adresse de ceux des militaires boliviens qui seraient hostiles au coup d'Etat et qui continuent à considérer que l'armée a pour première mission celle de protéger les citoyens. Morales pourra-t-il compter sur eux pour inverser la donne? 

Evo Morales a été réélu à un quatrième mandat le 20 octobre dernier. Le départ du leader indigène au pouvoir depuis 2006 semble avoir sombré de plus en plus le pays dans le chaos.

Les récents affrontements à Cochabamba ont fait au moins cinq morts et 75 blessés dont certains dans un état déplorable, la police et l’armée courant à l’usage disproportionné de la force et de la violence.

Le gouvernement par intérim bolivien et les membres du parti de Morales connu sous le nom de Mouvement vers le socialisme ont trouvé un accord sur la tenue des élections présidentielles, a fait savoir Monica Eva Copa, présidente du sénat bolivien excluant la candidature de Morales. C'est déjà une fenêtre qui s'ouvre pour un éventuel retour au statut d'avant le coup d'Etat, estiment les analystes qui n'écartent pas l'hypothèse d'un appui intercontinental à ce retour.

Afin de nationaliser l’industrie d’extraction du lithium en Bolivie, Evo Morales a refusé un accord avec une firme international qui exploitant le lithium a pour client la société allemande ACISA. Et ce, dans le but de d’ouvrir la porte à une renégociation de l’accord avec des termes générant advantage de profits pour la population de la region. Une annulation qui lui a vallu le coup d’État à son encontre. Par contre, un appui intercontinental à Morales pourrait en ce sens provenir des pays latino-américains qui partagent avec la Bolivie de Morales l’oppositin frontale à l’impérialisme américain et au néolibéralism sauvage.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV