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Un dialogue de paix Riyad/Ansarallah...? plus compliqué que cela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Attaque de drones d'Ansarallah contre les installations pétrolières d'Aramco, le 14 septembre 2019. ©AFP

Depuis une semaine, les informations se succèdent sur des pourparlers Riyad/Ansarallah, pourparlers qui devraient déboucher sur un cessez-le-feu. Selon ces informations qui restent toujours à confirmer, Riyad aurait demandé à ce que les forces armées yéménites quittent le sud saoudien, qu'ils se replient à une profondeur de 30 à 40 kilomètres à l'intérieur du Yémen. Riyad aurait même promis de couvrir les frais de la reconstruction d'un Yémen à 90% tombé en ruines, même si en 5 ans et selon les sources yéménites, il a détourné quelque 70 milliards de dollars de pétrole yéménite. Mais Riyad veut-il la paix ou s'agit-il surtout d'une manœuvre de diversion de plus, destinée à retarder des coups spectaculaires comme celui du 14 septembre alors qu'Aramco peine toujours à s'en remettre? Il y a des signes qui ne trompent pas : l'aviation saoudienne a bombardé à deux reprises les ports de Ras Issa et d’al-Latif dans la province stratégique de Hudaydah, soit le cœur battant de la Résistance yéménite.  

Il s'agit de village d’al-Jaraba près de la ville d’al-Duraihimi située dans la province de Hudaydah. Le bilan de ces frappes est encore inconnu mais elles signifient une chose : Riyad se joue de la bonne fois des forces yéménites et recule pour mieux avancer. Le porte-parole des forces yéménites l'a d'ailleurs rappelé le samedi, 16 novembre, quand il a mis en garde l'Arabie des Salmane contre les conséquences de la poursuite de la campagne aérienne visant les villes et villages yéménites. " Plus de 12 frappes visant nos positions sur les frontières! l'une d'entre elles a visé un poste d'observation de l'ONU à Hudaydah. C'est une violation flagrante  de l'accord de Stockholm, a-t-il dit. 

Un retour d'Ansarallah aux frappes au missiles et au drones est-il envisageable? Mohamed al-Bukhaiti, membre du bureau politique d'Ansarallah ne l'écarte plus. Samedi, il a affirmé que le mouvement ne resterai pas les bras croisés à voir les villes yéménites s'écrouler sous les bombes et qu'il reprendrait ses attaques, si le statut quoi est maintenu. 

Rai al-Youm revient sur cette mise en garde et affirme que les yéménites ont su frayer le chemin de la paix grâce à leur combativité et à leur bravoure et qu'au contraire de l'axe Riyad-Abou Dhabi, ils agissent avec sagesse et discernement, et surtout sans précipitation: "Qu'ils gardent le silence sur la tenue, oui ou non, des pourparlers avec Riyad, cela prouve une chose : dans l'état d'affaiblissement où se trouve la coalition, ils sont sûrs de l'emporter. Ansarallah est capable à tout moment de passer à l'offensive et de faire revivre le cauchemar du 14 septembre à Riyad. Les Saoudiens et les Emiratis le savent et ils ont tout intérêt à ne pas pousser les bouchés trop loin". 

D'ailleurs les opérations militaires d'Ansarallah au sud saoudien ont été réactivés depuis les frappes contre Hudaydah. Pas de missile pour le moment mais la chasse aux mercenaires. 

Lors d’une attaque menée le samedi 16 novembre contre une base des forces d'intervention rapide de l'armée soudanaise au sud du Yémen, 6 militaires soudanais ont été tués : « Cette attaque a visé un centre militaire des Forces de soutien rapide soudanaises (force paramilitaire soudanaise sous le commandement du National Intelligence and Security Service (NISS) qui participent à l’offensive saoudienne au Yémen, à la frontière avec le Yémen », ont annoncé certains responsables soudanais. Mercredi dernier, une attaque similaire a eu lieu, visant les Émirats arabes unis qui y ont perdu un officier alors que Riyad en a perdu trois autres. 

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C'est un avertissement en bonne et due forme : le temps des manœuvres perfides est bien loin et la soi-disant coalition n'a d'autres choix que de se résigner où alors les frappes au missiles reprendront. Si les Etats-Unis et leurs pantins cherchent à se trouver de quoi "barricader" leurs installations vitales contre les missiles et les drones d'Ansarallah et bien ce dernier aussi sait comment faire pour rendre ses engins encore plus performants. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV