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Bolivie: La Paz expulse tous les diplomates vénézuéliens, peut-on arrêter la signée?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président vénézuélien, Nicolas Maduro (D) et le président démissionnaire bolivien, Evo Morales. (Photo d'archives)

La vengeance tombe! Après avoir éhontément chassé Evo Morales, le président légitime de son pays, le gouvernement putschiste de Jeanine Áñez déclenche sa purge: au niveau intérieur, l'armée a continué vendredi à réprimer les manifestants, ces millions de Boliviens qui, choqués, continuent de réclamer le retour de leur président. Ce dernier a appelé depuis son exile mexicain à la fin du bain du sang et surtout au fait qu'il pourrait rentrer chez lui. Sur le plan externe, le gouvernement fantoche a fait un premier pas significatif en coupant les liens avec le Venezuela. 

Lors d'une conférence de presse, vendredi, la ministre des Affaires étrangères du «gouvernement provisoire bolivien», Karen Longaric a déclaré qu’un délai a été fixé pour que les diplomates vénézuéliens quittent la Bolivie. La chef de la diplomatie bolivienne a également annoncé qu'elle porterait plainte contre l'ambassade du Venezuela prétendant que ce pays s’ingère dans les affaires intérieures boliviennes.

En outre, la nouvelle ministre bolivienne des Affaires étrangères a annoncé le retrait du pays de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA). Le gouvernement bolivien a en outre démis de leurs fonctions le représentant de la Bolivie auprès de l’ONU Sacha Llorenti, l’ambassadrice à Cuba Ariana Campero, ainsi que 80% des ambassadeurs de Bolivie nommés à l’époque d’Evo Morales. Selon Mme. Longaric, « ils ne sont pas des diplomates de carrière, mais des agents politiques d’Evo Morales » et du Mouvement vers le socialisme (MAS).

En réaction à un éventuel retour de Morales en Bolivie qui pourrait effectivement déclencher un contre-scénario de coup d'État, la soi-disant présidente bolivienne par intérim, Jeanine Áñez, a annoncé, vendredi 15 novembre, que le président démissionnaire, Evo Morales, serait poursuivi s'il retournait en Bolivie.

La sénatrice de droite Jeanine Áñez s’est proclamée présidente devant un Parlement, quelques heures après l’arrivée au Mexique d’Evo Morales, poussé à la démission par l’armée. La Cour constitutionnelle bolivienne a confirmé Jeanine Áñez​​​​​​​, soutenue par l’armée, à la présidence par intérim. Les États-Unis ont reconnu, le mercredi 13 novembre, Jeanine Áñez​​​​​​​ comme présidente par intérim de la Bolivie.

Ces derniers jours, avec l’aggravation des troubles en Bolivie, l’ingérence des États-Unis et de leurs alliés dans les affaires intérieures du pays s’est intensifiée.

En dépit des avertissements lancés par le Venezuela et Cuba concernant les ingérences de Washington et de ses alliés dans les affaires des pays de l’Amérique latine, l’Organisation des États américains (OEA) qui regroupe la plupart des gouvernements des États américains et qui est largement dominée par les États-Unis, a annoncé dans un communiqué qu’elle ne pouvait vérifier les résultats des élections du 20 octobre. L’OEA a recommandé qu’un autre vote ait lieu en Bolivie. Bref, le coup de force a été longuement planifié et mûrement réfléchi pour éviter les déboires US au Venezuela. Peut-on contrer le scénario de coup d'État? Certains observateurs n'écartent pas un retour du président bolivien comme étant une solution, ce dont craint le plus l'Amérique. Mais Morales restera-t-il les bras croisés ou passera-t-il à l'action? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV