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L'Etat syrien refuse toute coopération "sécuritaire" avec les pays européens qui ont alimenté la guerre

Les forces spéciales françaises en Syrie./Le Monde

L'Etat syrien refuse toute coopération "sécuritaire" avec les pays européens qui ont alimenté la guerre et la France en fait partie. Au moment où l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne préparent une occupation du nord de la Syrie, il est peut-être temps de penser aux répercussions d'une telle décision. Dans un entretien accordé à Russia Today, le président syrien en donne un avant-goût: il a annoncé ne pas vouloir coopérer avec les Européens dans la lutte contre les terroristes, "terroristes qui ont fui la Syrie". Le président syrien a indiqué qu’il n’était pas question d'appuyer «le moindre pays agissant contre la Syrie». 

L'entretien du président syrien Bachar al-Assad à Russia Today. ©RT

Damas n'a pas l'intention de coopérer avec les pays européens dans le domaine de la sécurité et dans la lutte contre les terroristes qui ont fui la Syrie pour se rendre dans l'UE, a déclaré Bachar Assad dans une interview accordée à la chaîne RT et en allusion claire aux pays comme la France ou encore la Grande-Bretagne qui soutiennent depuis 2011 une guerre totale contre l'Etat syrien et qui refusent toujours de quitter le sol syrien. 

«Actuellement, elle [la coopération, ndlr.] n’existe pas et nous n’y sommes pas prêts. Nous avons clairement indiqué que dans le domaine de la sécurité nous n'envisagions pas d’aider le moindre pays agissant contre la Syrie dans quelque domaine que ce soit, aussi bien dans l'économie et la sécurité que la politique», a annoncé le président syrien. Auparavant, dans un entretien avec RT, Bachar Assad avait souligné que l’envoi de réfugiés syriens et d’autres en Europe représentait un danger, «mais [que] le plus dangereux pour l’Europe était de soutenir les terroristes en Syrie».

Au moment où la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, tout comme les autres pays européens impliquées dans la guerre contre la Syrie vivent dans la crainte d'un retour de leurs terroristes, cette annonce relève d'une déclaration de guerre. Le refus obstiné de retirer leurs troupes de Syrie pourrait ainsi se retourner contre eux. Les capitales occidentales qui ont envoyé des centaines de terroristes en Syrie se retrouvent piégées par leurs propres rhétoriques de lutte symbolique contre le terrorisme alors qu’il a été créé par leur propres services spéciaux dans le cadre d’une stratégie plus globale visant à assurer l’hégémonie géopolitique et à abattre les régimes jugés hostiles.

Plus loin dans ses propos, le président syrien a expliqué pourquoi il n’accorde pas depuis des années d’interviews aux médias « Notre pays fait de nouveau la Une de l’actualité internationale après les récentes évolutions dans le monde notamment dans la région et en Syrie après l’offensive turque contre notre pays. Je suis convaincu que l’opinion publique mondiale notamment occidentale a évolué ces dernières années. Les peuples sont bien conscients que les porte-paroles officiels propagent de fausses informations sur ce qui se passe au Moyen-Orient en particulier en Syrie et au Yémen. À mon avis, il est temps de parler des réalités », a souligné Bachar Assad, président syrien.

« Les médias occidentaux n’ont jamais essayé de trouver des informations exactes et précises. Ils n’ont pas le souci de montrer à leurs interlocuteurs les images réelles, c’est pourquoi je n’ai accordé aucune interview durant ces dernières années », a assuré le président syrien. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV