La ministre libanaise de l’Énergie et de l’Eau a déclaré ce samedi 9 novembre que le forage du premier puits d’exploration de pétrole et de gaz du Liban commencerait au plus tard en décembre ou en janvier prochain, après l’arrivée des équipements nécessaires au port de Beyrouth.
La première cargaison d’équipements destinés à la première exploration pétrolière et gazière du Liban en Méditerranée serait arrivée en septembre au port de Beyrouth, selon la ministre de l’Énergie, Nada Boustani.
«Le navire de forage est actuellement en Égypte. Il arrivera d’ici décembre ou janvier », a déclaré Boustani alors qu’elle supervisait l’ouverture des conteneurs au port de Beyrouth.
Le navire commencera l’exploration pour tenter de déterminer s’il existe des quantités d’hydrocarbures commercialement viables dans le bloc 4 au large des côtes.
En février 2018, le Liban a signé ses premiers accords d’exploration et de production de pétrole et de gaz offshore pour les blocs 4 et 9.
Le gouvernement avait approuvé les offres d’un consortium international d’entreprises énergétiques comprenant les sociétés Total (France), ENI (Italie) et Novatek (Russie).
Le représentant de Total qui accompagnait Boustani, a déclaré que les travaux d’exploration prendront environ 60 jours.
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La nouvelle intervient après que l’Europe ait menacé le Premier ministre démissionnaire du Liban, Saad Hariri, qu’à défaut de la formation d’un gouvernement capable d’éliminer du pouvoir des groupes influents tels le Hezbollah, elle annulera toutes ses promesses faites à « la conférence de CEDRE ».
Conscient de son incapacité à exécuter cet ordre européen, Saad Hariri ne montre pas de volonté pour récupérer son poste ni pour retourner au gouvernement, se souciant de la condition politique imposée par l’Europe, indique l’agence de presse iranienne, Tasnim.
Tenue en avril 2018 dans les locaux du ministère français des Affaires étrangères dans la rue de la Convention à Paris, la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) avait en effet pour objectif de sauver la face à Saad Hariri, l’Europe promettant à ce dernier de contribuer à la réduction du déficit budgétaire du Liban, mais lui imposant apparemment des conditions préalables lourdes.
Dans le cadre de CEDRE, la France s’est précisément engagée à allouer un montant considérable de dons et de prêts au Liban, mais elle est revenue là-dessus depuis la démission de Saad Hariri et son incapacité à former un gouvernement qui plaise à l’Occident.