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OTAN : Merkel critique les propos tenus par Macron

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français Emmanuel Macron (G) et la chancelière allemande Angela Merkel (D) s'expriment avant la séance de travail des dirigeants européens lors d'un sommet de l'UE à Sibiu, dans le centre de la Roumanie, le 9 mai 2019. ©AFP

La chancelière allemande et le secrétaire général de l'Alliance ont critiqué les propos tenus par le président français qui a déclaré que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) était en état de « mort cérébrale ».

Interviewé le jeudi 7 novembre par l’hebdomadaire britannique The Economist, le chef de l’État français, Emmanuel Macron a en effet affirmé que l’Alliance était en état de « mort cérébral ».

« Ce qu'on est en train de vivre, c'est la mort cérébrale de l'OTAN », a-t-il déclaré.

 «Vous n'avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l’Alliance et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l'OTAN, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu, sans coordination », a-t-il déploré, en référence à l'intervention militaire turque en Syrie.

« Ce qui s’est passé est un énorme problème pour l’OTAN », a-t-il ajouté.

Le scepticisme de Macron quant à l'efficacité de l'OTAN et sa suggestion selon laquelle les pays européens membres de l'Alliance devraient réévaluer l’actuel statu quo interviennent dans une conjoncture où les représentants de cette Organisation devraient se réunir au début du mois prochain au Royaume-Uni.

La chancelière allemande, Angela Merkel a rejeté le point de vue du président français selon lequel l’OTAN connaît une «mort cérébrale», affirmant que de tels commentaires ne sont pas nécessaires.

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« Macron "a utilisé des termes radicaux, ce n'est pas ma vision de la coopération au sein de l'OTAN », a-t-elle affirmé à l'issue d'un entretien avec le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

« Je ne pense pas qu’un tel jugement intempestif soit nécessaire, même si nous avons des problèmes, même si nous devons nous ressaisir.  Les « termes radicaux » de Macron ne correspondent pas à « mon point de vue au sujet de la coopération au sein de l’OTAN », a-t-elle ajouté qualifiant d’indispensable la coopération entre les États-Unis et l’Europe.

Stoltenberg a ajouté que l'Union européenne à elle seule ne sera pas en mesure de protéger l'Europe. Elle aurait ainsi besoin d'une alliance forte avec les États-Unis au sein de l'OTAN.

« Je salue fermement les efforts visant à renforcer la défense européenne, ce qui pourrait accroître les capacités et la distribution des marchandises au sein de l'OTAN, mais l'Union européenne ne peut pas défendre l'Europe », a déclaré le secrétaire général.

Il a ajouté que "l'unité européenne ne peut pas remplacer l'unité transatlantique".

« Toute tentative d'éloignement de l'Europe de l'Amérique du Nord affaiblira non seulement l'alliance transatlantique, mais risquera également de diviser l'Europe elle-même », a déclaré Stoltenberg.

Il a également noté qu'après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, 80% du budget défensif de l'OTAN proviendraient d'alliés non membres de l'Union européenne.

Jens Stoltenberg, et Angela Merkel, ont souligné l'importance du rôle de l'Allemagne dans l'alliance transatlantique et la décision de Berlin d’augmenter les dépenses militaires allemandes.

Après une réunion qui s'est tenue jeudi à Berlin pour discuter de la défense allemande et d'autres sujets, Stoltenberg a décrit l'Allemagne comme "au cœur de l'OTAN", tandis que Merkel a déclaré que l'OTAN était la "pierre angulaire de la sécurité" pour l'Allemagne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV