« Nous transformerons en villes fantômes les villes des usurpateurs », a affirmé le chef du bureau politique du Hamas à Gaza qui a tenu à remercier la RII pour son appui à la Résistance palestinienne.
Le chef du bureau politique du Hamas à Gaza a mis en garde Israël contre toute attaque visant la bande de Gaza. Yahya Sinouar a tenu à remercier l’Iran pour ses aides à la Résistance palestinienne « dans des conditions où les Arabes ont tourné le dos aux Palestiniens ».
Cité par la chaîne de télévision Al-Mayadeen, Sinouar a affirmé que l’ennemi attisait les différends ethniques dans la région, afin que les peuples de la région se préoccupent de ces différends, laissant le régime israélien détruire la cause palestinienne.
« Que l’ennemi sache que les 70 000 jeunes armés membres des Brigades Qods et Qassam et d’autres groupes de la Résistance palestinienne constituent le noyau de la liberté et du retour », a-t-il déclaré.
« Si les sionistes avancent [dans leurs complots], c’est parce qu’ils profitent de l’appui des États-Unis dont le président a prétendu depuis Riyad que Qods est la capitale de “l’état juif”, sans que personne ne s’y oppose. Depuis la mi-2017, les leaders arabes montrent un fort penchant pour le dialogue et la normalisation avec le régime israélien. »
Par la suite, Sinouar a évoqué les efforts déployés pour mettre fin aux différends inter-palestiniens :
« Nous avons établi des négociations avec le Fatah et l’Autorité autonome et avec d’autres groupes palestiniens pour mettre fin aux différends. Nous savons que cela prendra du temps. Il ne faudrait pas ignorer les groupes criminels, et surtout le Shabak israélien, qui ne veulent pas que les différends inter-palestiniens se terminent et malheureusement, ils ont réussi, par leurs sbires domestiques, à faire échec aux efforts censés mettre un terme à ces différends. Nos enquêtes ont révélé que le Shabak (service de sécurité intérieur israélien) et ses supplétifs intérieurs étaient derrière la tentative d’assassinat contre l’ancien Premier ministre de l’Autorité autonome, Rami Hamdallah. »
Le chef du bureau politique du Hamas à Gaza a également affirmé que ce mouvement, « grâce à la cellule d’opérations conjointes avec 12 branches militaires de la Résistance palestinienne » a pu neutraliser les agressions de l’ennemi.
« Nous avons également renforcé notre unité verbale contre les efforts visant à réaliser le Deal du siècle », a-t-il souligné.
Sinouar n’a pas manqué de remercier la RII pour son soutien à la Résistance palestinienne, « sous forme d’argent, d’arme et d’expérience ».
« Sans l’appui iranien, nous ne serions jamais parvenus à notre niveau actuel ; or, les frères arabes ne nous ont nullement aidés et nous ont humiliés. Ils nous ont repoussés ; ils nous ont dit d’aller d’abord négocier avec les Américains. »
Yahya Sinouar s’est déclaré fier de « l’impressionnante capacité militaire de la Résistance palestinienne à Gaza qui préoccupe l’ennemi ».
« Nous avons des centaines de km de tunnels et des centaines de cellules de contrôle sur terre ou souterraines. Nous avons des centaines voire des milliers de points d’embuscade. Si l’ennemi se fait l’illusion de nous frapper, nous transformerons les villes des usurpateurs en villes fantômes. Nous disposons des armes fabriquées par des jeunes palestiniens à Gaza. »
S’adressant aux autorités israéliennes, dont l’ancien chef d’état-major et homme politique centriste israélien, Benny Gantz, qui a menacé de frapper Gaza, Sinouar a dit :
« Nous vous attendons. Et toi, Gantz, nous te ferons regretter d'être venu au monde. Ce n’est pas que pour protéger Gaza que nous tenons à renforcer nos capacités ; c’est aussi pour contribuer à la réalisation des objectifs de notre peuple, pour parvenir à la liberté, pour restaurer son droit au retour et pour organiser la prière dans la mosquée d’al-Aqsa. »
« Nous ne laisserons jamais l’ennemi changer les rapports de conflit », a précisé le chef du bureau politique du Hamas à Gaza, et d’ajouter :
« Nos héros ont mené ces dernières années des milliers d’opérations contre les occupants en Cisjordanie et malgré tout ce sang versé, les capitales arabes ont ouvert leurs portes aux occupants israéliens. À travers le blocus de Gaza, Israël cherchait à mettre à genou notre peuple ; or, aujourd’hui, nous sommes capables de frapper Tel-Aviv pendant six mois et sans relâche. Nous avons également réussi à anéantir plusieurs réseaux qui cherchaient à déstabiliser la bande de Gaza. »