« Depuis l’accord conclu entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et l’armée syrienne, la Turquie n’a plus réussi à atteindre ses objectifs. Elle n’a plus de prétexte pour attaquer. Dès l’arrivée des forces de l’armée syrienne dans le nord-est de la Syrie, le plan d’Erdogan est tombé à l’eau », a déclaré au site d'information al-Ahed une source au sein du gouvernement syrien.
« Les patrouilles russo-turques sont temporaires. Le président syrien, Bachar al-Assad, l’a annoncé lors d'une récente interview avec les médias. Le but de ces patrouilles est de mettre en application l'accord de Sotchi et de veiller à ce que les FDS évacuent les zones frontalières et que l’armée syrienne y entre. Il s'agit donc d'une phase de transition. Les patrouilles seront ensuite réduites et elles prendront fin au fur et à mesure que l’armée syrienne s’y déploie », a précisé cette source.
« Ces patrouilles ne peuvent se poursuivre de manière continuelle. L’armée turque ou les groupes terroristes qu’elle soutient ne peuvent pas être présents partout », a-t-elle ajouté.
« Tall Abyad et Ras al-Aïn, occupés par la Turquie seront repris par le dialogue. Si la Turquie ne s’en retire pas la seule solution sera une action militaire tout comme l’a averti le président syrien », a poursuivi cette source.
Des sources syriennes ont annoncé que l’armée syrienne a envoyé des forces et des équipements dans la banlieue de Hassaké en vue de faire face aux militaires trucs.
Ce lundi 4 novembre, l’armée syrienne a déployé ses forces dans une dizaine de villages de la localité d’al-Darbassiya dans le nord de la Syrie.
Al- Darbassiya est une banlieue de Ras al-Aïn dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a pour sa part fait état du redéploiement de forces syriennes dans le rif ouest de la localité d’al-Darbassiya.
« Les forces syriennes qui s’étaient retirées le 30 octobre de la localité d’al-Darbassiya sont de nouveau entrées dans ces villages », a rapporté l’OSDH citant des sources dignes de foi.
« Plus de 200 soldats de l’armée syrienne, équipés d’armes lourdes, ont été déployés dans cette région », ont précisé les mêmes sources.
« Le 30 octobre dernier, l’OSDH avait rapporté que l’armée syrienne s’était retirée d’al-Darbassiya à la frontière avec la Turquie, après les intenses attaques menées par les groupes terroristes, épaulées par les militaires turcs », ont confié ces sources.
Et ce, alors que les forces syriennes avaient été déployées deux jours plutôt, le 28 octobre, en plus d’al-Darbassiya, à Tall Afar et Kharab Kurd dans le rif ouest de Qamichli à la frontière syrienne avec la Turquie. Elles ont été accueillies par les habitants de ces localités.
En vertu d’un accord conclu entre Moscou et Ankara à Sotchi, les FDS se sont retirées au-delà de 30 km de la frontière syrienne avec la Turquie.
« Damas accueille favorablement ce retrait qui a eu lieu en coordination directe avec l’armée syrienne, car cet acte a ôté à la Turquie tout prétexte justifiant une agression contre la Syrie », a déclaré une autorité du ministère syrien des Affaires étrangères.
La Turquie et la Russie sont récemment parvenues à un accord dans la ville de Sotchi, en vertu duquel les milices kurdes devaient se retirer au-delà de 30 km de la frontière syrienne avec la Turquie et l'armée syrienne allait y être déployée.
