Dans un discours prononcé en mémoire du grand dignitaire religieux et historien, l’Ayatollah Ameri, Seyyed Hassan Nasrallah est revenu sur le vide politique créé par la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri et a appelé à la formation rapide d’un gouvernement au Liban.
« Si la Résistance est inquiète, ce n’est pas pour elle-même. Le Hezbollah n’a jamais été aussi fort et aussi influent qu’aujourd’hui. S’il est inquiet, c’est pour le Liban et son avenir », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah libanais dans un discours télévisé retransmis en direct.
Il a évoqué le tir de missile de la Résistance de jeudi qui a fait fuir un drone israélien. « Eh bien, la stratégie de la Résistance ne dépend pas des événements internes. Sa stratégie est une constante et elle est inexorablement anti-israélienne », a-t-il indiqué.
Seyyed Hassan Nasrallah a affirmé que les manifestants libanais qui étaient dans les rues depuis plus de trois semaines ont réussi à « éviter le chaos ».
Il s’agit du troisième discours du chef du Hezbollah en deux semaines. Lors de sa précédente allocution, le 25 octobre, le secrétaire général du Hezbollah avait promis que la Résistance ne permettrait pas que le chaos s’installe dans le pays.
Évoquant les récents développements sur la scène politique libanaise, le secrétaire général du Hezbollah s’est référé au rôle destructeur de Washington au Liban en disant que les États-Unis avaient toujours été un obstacle aux développements ou aux réformes dans le pays. « Le rôle des USA au Liban est de créer des perturbations et des crises », a-t-il souligné.
Seyyed Hassan Nasrallah a appelé à la formation rapide d’un nouveau gouvernement libanais qui devra « entendre les demandes des manifestants et œuvrer au rétablissement de la confiance ».
Elie Hatem, juriste international, et Pierre Dortiguier, politologue, s'expriment sur le sujet.